Interview(s) Tcb pour Article(s)

Miyette a dit...


Ha ben moi il me semblait que cela faisait partie de la campagne de com [...]Mais peut-être que je me trompe?
Je ne sais pas du tout... Foutou'art a sollicité TCB ou c'est l'inverse? Dans le premier cas, c'est bien de ne pas les faire attendre longtemps, dans l'autre on est bien dans une campagne de com et on peut aller à notre rythme.

Je ne sais pas du tout... Foutou'art a sollicité TCB ou c'est l'inverse? Dans le premier cas, c'est bien de ne pas les faire attendre longtemps, dans l'autre on est bien dans une campagne de com et on peut aller à notre rythme.


https://www.thechangebook.org/Foutou-Art/link-id_1...
Récriminer n'est pas proposer
Réponses mix 1, 2 et 3.
Rappel de la proposition de mix pour la question n°1 :
Miyette a dit...


1°) Pourquoi avoir créé The Changebook et depuis quand ? Quels sont vos points communs et quelles sont vos différences avec Facebook ?

L'objectif était de créer un réseau militant, une plateforme commune inter-mouvements de résistances sociales, économiques, politiques et écologiques.
Thechangebook ressemble à un réseau social, en a toutes les fonctionnalités, mais à l'inverse de FB, il est non marchand, et sans exploitation des données personnelles (géolocalisation, émail, profession, hobbies, préférences) à des fins d'exploitation commerciale.
Disposant d'un public quasi infini, FB permet en théorie une communication grand-public en échange de nos informations personnelles, temps de cerveau disponibles et clics impulsifs/compulsif, ainsi que ceux de nos publics respectifs.
Tcb est au contraire une webzad, une zone internet à défendre, puisque fragilisée par sa résistance au modèle dominant.
Il permet par ailleurs de s'exercer à la gestion collective à son échelle, pour, peut-être, participer à la faciliter ailleurs.



Proposition de mix pour la question n°2, faite à partir des différentes réponses proposées rapportées ci-après. Considérant que cela avait été dit dans la réponse à la première question, (si on estime que non, c’est là qu’il faudra les reporter), j’ai enlevé « Le cahier des charges au départ est simple : Mettre en place une plate forme de communication inter-luttes alternatives, afin d'agréger toutes ces résistances pour s'opposer au système capitaliste ultra-libéral.
Permettre à toutes les résistances alternatives comme les Zones à Défendre, les permacultures, les SEL, les gratiférias, les alternatives locales au système industriel et consumériste, les AMAP, le wwoofing,...d'avoir une plateforme commune pour s'organiser et s’agréger, et d'être plus nombreux pour se regrouper lors de manifestations diverses, voire revendicatrices. »
J’ai aussi remplacé toutes les mentions de bénévolat en une seule
:

----------------------------------------------------

2°) Qui sont les personnes à l'origine de ce projet ? Comment est-il géré et financé ? Défendez-vous certaines valeurs ?

TCB a été créé en juillet 2012 avec des membres actifs de Medialutte, l'aide de développeurs et gestionnaires réseau bénévoles et les membres du journal Actualutte, structure fille de l'association. Ils ont été rejoints au fil du temps par les membres les plus investis de Tcb lui-même.
Au départ, c'est avec de l'argent personnel des acteurs que s'est financé le lancement, et avec un apport de fonds du journal Actualutte. Par la suite, se sont les dons des membres impliqués dans le réseau qui ont continué à le faire vivre en payant la seule dépense nécessaire, l'hébergement.
Tout le travail fourni à créer et à entretenir le réseau a toujours été, est, et sera à priori toujours bénévole.

Nous défendons des valeurs humanistes de partage et non de compétition, de solidarité et non de concurrence, d'aide et non d'exploitation, de coopération et non d’individualisme, d'échange et non de monétisation, des valeurs anti-capitalistes, anti-libérales, anti-financières. Notre but est de remettre l'humain au centre de l'intérêt général, et non le profit au centre de l'intérêt particulier.

_________________________________________________________________________________________

Différentes réponses proposées à partir desquelles j'ai bossé :


Médialutte est derrière tout ça, j'en sais pas vraiment plus... Il est financé par les dons et parfois par le soutien de l'assoc' Médialutte.
C'est un réseau humaniste. Liberté, égalité, fraternité sont la base commune et nécessaire. Il y a de grosses divergences d'opinions sur le réseau mais tant que ce socle est respecté elles peuvent toutes s'exprimer.


à reprendre pour personnes à l’origine, gestion et financement, valeurs : C’est un réseau humaniste.

Miyette a dit...

Qui sont les personnes à l'origine de ce projet ? Comment est-il géré et financé ? Défendez-vous certaines valeurs ?

Les personnes à l'origine de ce projet sont des militants de différents horizons, réuni dans un premier temps dans l'association médialutte qui avait été crée pour servir de structure au journal Actualutte, rejoints par d'autres au fil du temps, et enfin par les membres les plus investis de Tcb lui-même. Autour de cette gestion collective, ces personnes de différents horizons ont réussi, dans le "faire", la convergence si difficile à réaliser quand on se contente de se regarder en chien de faïence. Reste à étendre cette réussite à un maximum de participants.
Les personnes désireuses de s'investir le font d'abord à partir de ce qui leur semble à leur portée, sont présentes aux réunions et A.G. sur le serveur vocal de Tcb puis les programment et/ou les coordonnent, demandent à auditer la modération, font le compte-rendu de leur audit... C'est grosso modo de cette façon qu'elles se familiarisent peu à peu avec l'esprit et avec le fonctionnement de Tcb, et qu'elles se forment peu à peu à des compétences jusque là insoupçonnées.


JoeBar a dit...


TCB a été créé en juillet 2012 avec des membres actifs de Medialutte et l'aide de développeurs et gestionnaires réseau bénévoles. (...)

Tout au début, ce sont les membres actifs de l'association Medialutte, et particulièrement les membres du journal Actualutte, structure fille de l'assocciation Medialutte, qui ont monté le réseau. Au départ, c'est avec de l'argent personnel des acteurs que s'est financé le lancement, et avec un apport de fonds du journal Actualutte. Par la suite, se sont les dons des membres impliqués dans le réseau qui ont continué à le faire vivre en payant la seule dépense nécessaire, l'hébergement.
Le cahier des charges au départ est simple : Mettre en place une plate forme de communication inter-luttes alternatives, afin d'agréger toutes ces résistances pour s'opposer au système capitaliste ultra-libéral.
Permettre à toutes les résistances alternatives comme les Zones à Défendre, les permacultures, les SEL, les gratiférias, les alternatives locales au système industriel et consumériste, les AMAP, le wwoofing,...d'avoir une plateforme commune pour s'organiser et s'agreger, et d'être plus nombreux pour se regrouper lors de manifestations diverses, voire revendicatrices.
Nou défendons des valeurs humanistes de partage et non de compétition, de solidarité et non de concurrence, d'aide et non d'exploitation, de coopération et non d'individualilme, d'échange et on de monétisation, des valeurs anti-capitalistes, anti-libérales, anti-financières.
Notre but est de remettre l'humain au centre de l'intérêt général, et non le profit au centre de l'intérêt particulier.
Pour la gestion technique du réseau, il y a deux ou trois techniciens/programmeurs membres du réseau qui se sont proposés bénévoelement pour gérer le serveur, le ftp, mysql, et intervenir lors de pannes ou de problèmes.
Pour la gestion du phpfox, il y a quelques membres qui se sont proposés bénévoement pour intervenir dans la partie adminstration pour intervenir sur la mise à jour des informations affichées et gérer quelques options techniques pour le bon fonctionnement de l'interface.
De l'équipe de départ de mise en place du réseau, ne restent qu'une ou deux personnes actives, toutes les fonctions principales ont été confiées aux membres du réseau qui avaient l'envie et les compétences techniques pour le faire, bénévolement.
Le réseau n'apporte aucune compensation financière aux gestionnaires, tous les dons servent à garantir l'hébergement.



3°) Mix Un réseau social c'est quoi en fait ?!

Un lieu imaginaire où rencontrer des gens qu'on n'aurait peut être jamais croiser sans lui?
Plus prosaïquement,
le réseau social tel qu'on l'entend aujourd'hui, est un lieu où l'on partage tout et n'importe quoi. Dans ce cas "social" est dénué de sens politique ou éthique. C'est un outil commercial gratuit. Quand c'est gratuit généralement c'est que VOUS êtes le produit à vendre par le biais de vos informations personnelles qui intéressent les industries diverses, du restaurant à la multinationale.
Dans notre cas, nous parlerons d'un réseau militant, ou d'un réseau de militant(e)s. Nous échangeons des informations politiques, économiques, artistiques, nous relayons des informations qui ne sont pas relayées par les médias mainstream ainsi que des actions ou manifestations militantes locales et alternatives au système consumériste et financier.

_______________________________________________________


S'il y a à tailler, je crois qu'on pourra le faire là. Cela dit plutôt ce qu'est le réseautage, soit l'exploitation internet d'un "phénomène préexistant", qui serait un ensemble de personnes qui sont en relation les unes avec les autres, directement et via des tierces personnes, bref un truc comme ça. m'en fait, je suis pas très à l'aise avec cette question, j'ai l'impression qu'on aura intérêt à y réfléchir, surtout parce que j'ai la vague sensation qu'elle contient une des clefs des difficultés de Tcb.


3°)participations initiales. Un réseau social c'est quoi en fait ?!

Un lieu imaginaire où rencontrer des gens qu'on n'aurait peut être jamais croiser sans lui?



JoeBar a dit...


Un réseau social est un lieu où l'on partage tout et n'importe quoi. Dans ce cas "social" est dénué de sens politique ou éthique. Un réseau social est un outil commercial gratuit. Quand c'est gratuit généralement c'est que VOUS êtes le produit à vendre par le biais de vos informations personnelles qui intéressent les industries diverses, du restaurant à la multinationale.
Dans notre cas, nous parlerons d'un réseau militant, ou d'un réseau de militant(e)s. Nous échangeons des informations politiques, économiques, artistiques, nous relayons des informations qui ne sont pas relayées par les médias mainstream ainsi que des actions ou manifestations militantes locales et alternatives au système consumériste et financier.



Question 4, seul Joebar a répondu.
Mais ça me parait une question délicate, sur laquelle il faudrait réfléchir specifiquement. Je me demande dans quelle proportion ce n'est pas un genre de choc post traumatique qui répond à cette question et à la suivante, et du coup, comment le manque de recul par rapport à ce vécu risque de nuire à l'image et à la réalité técébienne. Je crois qu'il ne faut pas qu'on se trompe si on veut répondre à ces deux questions.


JoeBar a dit...

Avez-vous une idée du nombre de personnes qui utilisent The Changebok ? Qui sont-elles ?
Les membres de TCB sont généralement des militant(e)s dans un secteur soit politique, soit alternatif au système en place.
Après avoir connu un démarrage fulgurant, il s'est avéré que l'autogestion est apparue comme chronophage et demandant un certain nombre de compétences et de qualités. Tout cela bénévolement.
Ce qui a fait fondre le nombre de participant(e)s, c'est le temps nécessaire pour mettre en place des actions, des groupes de travail, qui demandaient un temps énorme de réunions (sur mumble par exemple) et du temps de vie en documentation, formation, écriture ou déplacements. Et bien sûr, l'éternelle difficulté du dialogue, des concessions, des égos respectifs, de la négociation, a fait que de nombreux départs ont eu lieu sur des malentendus, des crises inter-personnelles, ou tout simplement des incompréhensions sur l'éthique, la charte ou l'humanisme.
Ce qui fait qu'aujourd'hui il ne reste qu'un noyau d'actifs(ves) qui tentent de relancer le réseau sur les bases de l'expérience acquises, des erreurs commises à ne pas répéter, et d'une nouvelle tentative d'autogestion.



La question 5 aussi, faudra réfléchir à ce qu'on transmet à travers la réponse, voir comment maîtriser se dégage de nos expériences passées.

6- Pensez-vous que les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook puissent être dangereux pour nos libertés individuelles ?

On a la réponse de Joebar, il manque TT et FB dans le tableau. On pourra toujours voir aussi si on peut resserrer...

A part la géolocalisation et le ciblage personnel de vos publicités, le problème vient d'ailleurs.
Le Net, par l'interaction de tous ses intervenants commerciaux, industriels, politiques, policiers, financiers et administratifs, arrive, en recoupant et agrégeant toutes les informations vous concernant, à restructurer toutes vos informations. C'est le Big Data. On sait tout sur tout de vous. Vos lectures, les musiques que vous téléchargez, les manifs auxquelles vous participez, ce que vous téléchargez ..... tout de tout.
En plus, à l'aide de logiciels spécifiques de repérage de mots clés dans les écrits divers (mails, posts, tchat, SMS, MMS....) on arrive à catégoriser les internautes selon des critères qui nous échappent.
C'est là le vrai danger, qui devrait imposer des technologies telles Tor, VPN ou Proxy, utilisées conjointement d'ailleurs.
Nous ne sommes plus du tout anonymes sur le Web, et notre vie est mise à nu pour qui veut bien la payer pour de multiples raisons.
Récriminer n'est pas proposer
Tes mixs me semblent nickels!
7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
Je garde la réponse de Joebar, il me semble que celle d'Alex s'y retrouve. J’en retire par contre ce qui répond - et que du coup je reporte - à la question suivante[ Ceci dit moi je crois qu'on s'enferme quand on en a une tendance à l'auto-enfermement. ça peut d'ailleurs être un besoin

Les deux sont possibles. Si l'utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l'action à la communication via le Net. L'action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre,elle peut se propager, agréger d'autres luttes et se répandre.
C'est ainsi que le Net peut s'avérer un complément indispensable, à condition de savoir s'en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum.


8- Sur The Changebook on retrouve beaucoup d'informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?

Cette convergence des informations militantes, la possibilité d’échanger autour, permet de faire le parallèle avec nos propres terrains de résistance, et d’en assurer le relai auprès de nos réseaux respectifs.
Les outils tels que les framapad, les framadates ou les salles de conférences virtuelles (Mumble sur Tcb), issus du monde du Libre, permettent de construire à grande distance entre les intervenants des textes, des réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, qui peuvent engendrer des actions de masse communes. Thechangebook offre un cadre social à leur utilisation, qui s’en trouve complétée par les interactions annexes qu’il rend possibles.
Les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffrent beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui : démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres afin de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.

[/quote]

Edit, version incluant la proposition de Dan que j'avais (failli) oublié(r):


La famille des outils alternatifs, que TheChangeBook a rejoint voilà quatre années, permet effectivement à chacun-e de trouver, diffuser et/ou relayer une information militante absente des médias de masse (ou contraints à l'auto-censure par la nature de leurs annonceurs)
Mais elle offre aussi les moyens de s'organiser pour mener des actions de terrain quels qu'en soient leurs thèmes ou leur ampleur.
Issus du monde du Libre, Framapad, framadates ou salles de conférences virtuelles (Mumble sur Tcb), permettent en effet de construire à grande distance entre les intervenants : textes, réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, qui peuvent engendrer des actions de masse communes. Thechangebook offre un cadre social à leur utilisation, qui s’en trouve complétée par les interactions annexes qu’il rend possibles.
Les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffre beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui : démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres pour de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le « faire » que ça devient possible.
Récriminer n'est pas proposer
Miyette a dit...

7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
Je garde la réponse de Joebar, il me semble que celle d'Alex s'y retrouve. J’en retire par contre ce qui répond - et que du coup je reporte - à la question suivante[ Ceci dit moi je crois qu'on s'enferme quand on en a une tendance à l'auto-enfermement. ça peut d'ailleurs être un besoin

Les deux sont possibles. Si l'utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l'action à la communication via le Net. L'action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre,elle peut se propager, agréger d'autres luttes et se répandre.
C'est ainsi que le Net peut s'avérer un complément indispensable, à condition de savoir s'en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum.



8- Sur The Changebook on retrouve beaucoup d'informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?

Cette convergence des informations militantes, la possibilité d’échanger autour, permet de faire le parallèle avec nos propres terrains de résistance, et d’en assurer le relai auprès de nos réseaux respectifs.
Les outils tels que les framapad, les framadates ou les salles de conférences virtuelles (Mumble sur Tcb), issus du monde du Libre, permettent de construire à grande distance entre les intervenants des textes, des réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, qui peuvent engendrer des actions de masse communes. Thechangebook offre un cadre social à leur utilisation, qui s’en trouve complétée par les interactions annexes qu’il rend possibles.
Les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffre beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui: démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres pour de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.



peut-être deux tiny corrections
Accord du verbe "souffrir" .... 1ere ligne du 5 ieme bloc de phrases - 3ieme.pers. du pluriel - s'accordent avec "nos combats"
"pour de les... " ? - remplacer par "afin" - ...' 3 dernieres lignes du 5 ieme bloc
Alljade a dit...



peut-être deux tiny corrections
Accord du verbe "souffrir" .... 1ere ligne du 5 ieme bloc de phrases - 3ieme.pers. du pluriel - s'accordent avec "nos combats"
"pour de les... " ? - remplacer par "afin" - ...' 3 dernieres lignes du 5 ieme bloc


Super, merci Smile
Corrections intégrées.
Récriminer n'est pas proposer
Arg j'ai oublié la réponse de Dan dont j'avais pas compris qu'elle concernait l'avant dernière question... bon ben je remets sur le métier, alors, désolée...
Miyette a dit...

7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?




Edit : réparé, version ajoutée Smile:

https://www.thechangebook.org/forum/thread/3690/in...
Pièces jointes
Récriminer n'est pas proposer
Hello, c'est l'fa-cteur :>

Sacha, de foutou'art, qui doit être trop timide pour répondre directement dans le fil Wink nous dit
"
Hey j'ai vu que vous aviez avancé Smile

J'aime bien l'illu avec le code barre ! Vous pouvez aussi envoyer un logo !
"
Et à ta question, Dan (j'ai peur que ça ne te suffise pas, mais je vois pas comment t'aider),

Dan d'Auge a dit...


Oui, je peux l'adapter si j'ai l'information de la taille et type de définition pour l'image à insérer dans l'article Smile Ceci étant dit, la légende est presque plus importante en soit, selon mes critères de jugement Wink


il répond ceci :

"Il ne faut pas que l'image soit trop lourde je crois que 300 dpi c'est bien... Après je peux réécrire la légende en dessous si elle n'est pas lisible (je le fait pour d'autre images). Je ne suis pas un webmaster pro Unhappy du coup je bidouille... la largeur est limité sur le site...
sinon carrément réecrire la légende avec des caractères plus gros grâce à photoshop Wink"

Mais moi c'est pas la légende que j'avais du mal à lire, c'est le texte à l'interieur de l'image... Je me dis que si le cadre est davantage zoommé, on ne perdra pas pour autant l'illustration autour, et le texte prendra plus de place dans le cadre, et donc pourra être plus large?
Récriminer n'est pas proposer
Miyette a dit...

7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
Je garde la réponse de Joebar, il me semble que celle d'Alex s'y retrouve. J’en retire par contre ce qui répond - et que du coup je reporte - à la question suivante[ Ceci dit moi je crois qu'on s'enferme quand on en a une tendance à l'auto-enfermement. ça peut d'ailleurs être un besoin

Les deux sont possibles. Si l'utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l'action à la communication via le Net. L'action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre,elle peut se propager, agréger d'autres luttes et se répandre.
C'est ainsi que le Net peut s'avérer un complément indispensable, à condition de savoir s'en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum


8- Sur The Changebook on retrouve beaucoup d'informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?

Cette convergence des informations militantes, la possibilité d’échanger autour, permet de faire le parallèle avec nos propres terrains de résistance, et d’en assurer le relai auprès de nos réseaux respectifs.
Les outils tels que les framapad, les framadates ou les salles de conférences virtuelles (Mumble sur Tcb), issus du monde du Libre, permettent de construire à grande distance entre les intervenants des textes, des réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, qui peuvent engendrer des actions de masse communes. Thechangebook offre un cadre social à leur utilisation, qui s’en trouve complétée par les interactions annexes qu’il rend possibles.
Les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffrent beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui : démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres afin de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.



Edit, version incluant la proposition de Dan que j'avais (failli) oublié(r):


La famille des outils alternatifs, que TheChangeBook a rejoint voilà quatre années, permet effectivement à chacun-e de trouver, diffuser et/ou relayer une information militante absente des médias de masse (ou contraints à l'auto-censure par la nature de leurs annonceurs)
Mais elle offre aussi les moyens de s'organiser pour mener des actions de terrain quels qu'en soient leurs thèmes ou leur ampleur.
Issus du monde du Libre, Framapad, framadates ou salles de conférences virtuelles (Mumble sur Tcb), permettent en effet de construire à grande distance entre les intervenants: textes, réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, qui peuvent engendrer des actions de masse communes. Thechangebook offre un cadre social à leur utilisation, qui s’en trouve complétée par les interactions annexes qu’il rend possibles.
Les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffre beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui: démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres pour de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.
[/quote]

Je suis allée vérifier le terme "d'enfermement". Il est intéressant de savoir que ce terme inclut dans son champ "l'exclusion" (du système social dominant).
Mises à part les questions 4 et 5 qu'il faut qu'on réflechisse sérieusement pour assurer parce qu'elles me semblent particulièrement délicates, voici un petit aperçu d'une bonne partie de l'ensemble assemblé à ce stade.
Autant dire que de toute façon, à 9 questions en contenant chacune 3 ou 4, on a peu de chance de réussir la page unique sur 13 cm de large Happy mais bon, si vous voyez comment tailler (ou autres objections, commentaires, propositions), n'hésitez pas Smile.

1- Pourquoi avoir créé The Changebook et depuis quand ? Quels sont vos points communs et quelles sont vos différences avec Facebook ?
(->Propositions de base et autres détails pour la réponse à la question 1 ici<-/

L'objectif était de créer un réseau militant, une plateforme commune inter-mouvements de résistances sociales, économiques, politiques et écologiques.
Thechangebook ressemble à un réseau social, en a toutes les fonctionnalités, mais à l'inverse de FB, il est non marchand, et sans exploitation des données personnelles (géolocalisation, émail, profession, hobbies, préférences) à des fins d'exploitation commerciale.
Disposant d'un public quasi infini, FB permet en théorie une communication grand-public en échange de nos informations personnelles, temps de cerveau disponibles et clics impulsifs/compulsif, ainsi que ceux de nos publics respectifs.
Tcb est au contraire une webzad, une zone internet à défendre, puisque fragilisée par sa résistance au modèle dominant.
Il permet par ailleurs de s'exercer à la gestion collective à son échelle, pour, peut-être, participer à la faciliter ailleurs.

2°) Qui sont les personnes à l'origine de ce projet ? Comment est-il géré et financé ? Défendez-vous certaines valeurs ?
->Question 2, 3, (4&5), 6, Propositions de base et autres détails de construction ici<-

TCB a été créé en juillet 2012 avec des membres actifs de Medialutte, l'aide de développeurs et gestionnaires réseau bénévoles et les membres du journal Actualutte, structure fille de l'association. Ils ont été rejoints au fil du temps par les membres les plus investis de Tcb lui-même.
Au départ, c'est avec de l'argent personnel des acteurs que s'est financé le lancement, et avec un apport de fonds du journal Actualutte. Par la suite, se sont les dons des membres impliqués dans le réseau qui ont continué à le faire vivre en payant la seule dépense nécessaire, l'hébergement.
Tout le travail fourni à créer et à entretenir le réseau a toujours été, est, et sera à priori toujours bénévole.

Nous défendons des valeurs humanistes de partage et non de compétition, de solidarité et non de concurrence, d'aide et non d'exploitation, de coopération et non d’individualisme, d'échange et non de monétisation, des valeurs anti-capitalistes, anti-libérales, anti-financières. Notre but est de remettre l'humain au centre de l'intérêt général, et non le profit au centre de l'intérêt particulier.

3°) Mix Un réseau social c'est quoi en fait ?!

Un lieu imaginaire où rencontrer des gens qu'on n'aurait peut être jamais croiser sans lui?
Plus prosaïquement,
le réseau social tel qu'on l'entend aujourd'hui, est un lieu où l'on partage tout et n'importe quoi. Dans ce cas "social" est dénué de sens politique ou éthique. C'est un outil commercial gratuit. Quand c'est gratuit généralement c'est que VOUS êtes le produit à vendre par le biais de vos informations personnelles qui intéressent les industries diverses, du restaurant à la multinationale.
Dans notre cas, nous parlerons d'un réseau militant, ou d'un réseau de militant(e)s. Nous échangeons des informations politiques, économiques, artistiques, nous relayons des informations qui ne sont pas relayées par les médias mainstream ainsi que des actions ou manifestations militantes locales et alternatives au système consumériste et financier.

6- Pensez-vous que les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook puissent être dangereux pour nos libertés individuelles ?

A part la géolocalisation et le ciblage personnel de vos publicités, le problème vient d'ailleurs.
Le Net, par l'interaction de tous ses intervenants commerciaux, industriels, politiques, policiers, financiers et administratifs, arrive, en recoupant et agrégeant toutes les informations vous concernant, à restructurer toutes vos informations. C'est le Big Data. On sait tout sur tout de vous. Vos lectures, les musiques que vous téléchargez, les manifs auxquelles vous participez, ce que vous téléchargez ..... tout de tout.
En plus, à l'aide de logiciels spécifiques de repérage de mots clés dans les écrits divers (mails, posts, tchat, SMS, MMS....) on arrive à catégoriser les internautes selon des critères qui nous échappent.
C'est là le vrai danger, qui devrait imposer des technologies telles Tor, VPN ou Proxy, utilisées conjointement d'ailleurs.
Nous ne sommes plus du tout anonymes sur le Web, et notre vie est mise à nu pour qui veut bien la payer pour de multiples raisons.

7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
-> Propositions de base et autres détails (ou autre version) de construction pour les réponses 7 et 8 ici <-

Les deux sont possibles. Si l'utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l'action à la communication via le Net. L'action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre,elle peut se propager, agréger d'autres luttes et se répandre.
C'est ainsi que le Net peut s'avérer un complément indispensable, à condition de savoir s'en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum.

8- Sur The Changebook on retrouve beaucoup d'informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?

TheChangeBook permet effectivement à chacun-e de trouver, diffuser et/ou relayer une information militante absente des médias de masse (ou contraints à l'auto-censure par la nature de leurs annonceurs)
Mais plus encore, au sein de la famille des outils alternatifs, que TheChangeBook a rejoint voilà quatre années, il offre les moyens de s'organiser pour mener des actions de terrain quels qu'en soient leurs thèmes ou leur ampleur.
C’est le cadre social ou l’utilisation des Framapad, framadates ou salles de conférences virtuelles (Mumble), permettent ou permettront à terme de construire - à grande distance entre les intervenants - textes, réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, et peuvent engendrer des actions de masse communes. Les interactions annexes rendues possibles dans cet environnement, les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font aussi progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffre beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrés dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui, sans quoi rien n'est possible : démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres pour de les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.

9- Comment peut-on vous adresser des dons ? (contre-proposition)
->Détails ici<-
Le soutien permettant de faire vivre Tcb ne passe pas ou pas seulement par l'aspect financier. A chacun de trouver ses modes de participation, l'important étant de casser peu à peu les automatismes liés au système consumériste qui nous cerne de toute part. Quelque pistes le temps d'y parvenir : https://www.thechangebook.org/announcement/view/id...
Récriminer n'est pas proposer
Voici donc ci après mes propositions de mix aux deux questions manquantes. (Edit) intégrées au reste. Si on peut raccourcir ce sera encore mieux, et si vous avez des objections, corrections, commentaires, n'hésitez pas. Sinon, il nous faudra décider si on l'envoie de suite (par exemple, est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux coordonner ça avec d'autres du même type, au minimum, de façon à ce que les personnes qui le liraient ne se perdent pas dans le manque de fréquentation si elles ne suffisent pas à l'annuler, ce qui est tout de même prévisible, mais l'attente de Foutou'art est à prendre en compte aussi)

J'ai beaucoup remanié et nettement moins repris des propositions de Joebar et d'Alex sur ces deux questions, car il me semblait important de faire des réponses ciblées sur les questions, d'une part, et ne traduisant pas le poids du passif qu'elles nous inspirent. En particulier parce que ce passif douloureux n'est pas attendu ou (sous)entendu par les questions, et que du coup, leur aspect négatif n'y serait que contre-productif à mon sens. Pas que je refuse de répondre si on nous demandait pourquoi Tcb en est arrivé à envisager de mettre la clef sous la porte, mais plutôt que, si on nous le demandait, une réponse opportune nous demanderait un tout autre travail, pour que sa sincérité et son objectivité ne soit pas pour autant mal reçue. Je ne fais pas l'effort de vous donner le détail de ce que j'ai repris ou non ici, parce qu'en cette période estivale, les lectures et retours ne sont pas légions, et que ça fait quand même du taf, pour quelque chose qui n'est pas ou peu lu...


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Les questions 4 et 5 me semblent particulièrement délicates.
Autant dire que de toute façon, à 9 questions en contenant chacune 3 ou 4, on a peu de chance de réussir la page unique sur 13 cm de large Happy mais bon, si vous voyez comment tailler (ou autres objections, commentaires, propositions), n'hésitez pas Smile.

1- Pourquoi avoir créé TheChangeBook et depuis quand ? Quels sont vos points communs et quelles sont vos différences avec Facebook ?
(->Propositions de base et autres détails pour la réponse à la question 1 ici<-/
L'objectif était de créer un réseau militant, une plateforme commune inter-mouvements de résistances sociales, économiques, politiques et écologiques.
TheChangeBook ressemble à un réseau social, en a toutes les fonctionnalités, mais à l'inverse de FB, il est non marchand, et sans exploitation des données personnelles (géolocalisation, émail, profession, hobbies, préférences) à des fins d'exploitation commerciale.
Disposant d'un public quasi infini, FB permet en théorie une communication grand-public en échange de nos informations personnelles, temps de cerveau disponible et clics impulsifs/compulsifs, ainsi que ceux de nos publics respectifs.
Tcb est au contraire une webzad, une zone internet à défendre, puisque fragilisée par sa résistance au modèle dominant.
Il permet par ailleurs de s'exercer à la gestion collective, à son échelle, pour, peut-être, participer à la faciliter ailleurs.

2°) Qui sont les personnes à l'origine de ce projet ? Comment est-il géré et financé ? Défendez-vous certaines valeurs ?
->Question 2, 3, (4&5), 6, Propositions de base et autres détails de construction ici<-

TCB a été créé en juillet 2012 avec des membres actifs de Medialutte, l'aide de développeurs et gestionnaires réseau bénévoles et les membres du journal Actualutte, structure fille de l'association. Ils ont été rejoints au fil du temps par les membres les plus investis de Tcb lui-même.
Au départ, c'est avec de l'argent personnel des acteurs et actrices que s'est financé le lancement, et avec un apport de fonds du journal Actualutte. Par la suite, se sont les dons des membres impliqué-e-s dans le réseau qui ont continué à le faire vivre en payant la seule dépense nécessaire, l'hébergement.
Tout le travail fourni à créer et à entretenir le réseau a toujours été, est, et sera à priori toujours bénévole.

Nous défendons des valeurs humanistes de partage et non de compétition, de solidarité et non de concurrence, d'aide et non d'exploitation, de coopération et non d’individualisme, d'échange et non de monétisation, des valeurs anti-capitalistes, anti-libérales, anti-financières. Notre but est de remettre l'humain au centre de l'intérêt général, et non le profit au centre de l'intérêt particulier.

3°) Mix Un réseau social c'est quoi en fait ?!
Un lieu imaginaire où rencontrer des gens qu'on n'aurait peut être jamais croiser sans lui?
Plus prosaïquement,
le réseau social tel qu'on l'entend aujourd'hui, est un lieu où l'on partage tout et n'importe quoi. Dans ce cas "social" est dénué de sens politique ou éthique. C'est un outil commercial gratuit. Quand c'est gratuit généralement c'est que VOUS êtes le produit à vendre par le biais de vos informations personnelles qui intéressent les industries diverses, du restaurant à la multinationale.
Dans notre cas, nous parlerons d'un réseau militant, ou d'un réseau de militant(e)s. Nous échangeons des informations politiques, économiques, artistiques, nous relayons des informations qui ne sont pas relayées par les médias mainstream ainsi que des actions ou manifestations militantes locales et alternatives au système consumériste et financier.

4- Avez-vous une idée du nombre de personnes qui utilisent TheChangeBook ? Qui sont-elles ?
Actuellement, il y a plusieurs milliers d'inscrit-e-s sur TheChangeBook et plusieurs centaines de personnes qui s'y connectent régulièrement.

Les membres de TCB sont souvent des personnes engagées au quotidien ou de manière plus irrégulières dans différentes causes. Le réseau n'est bien sûr pas réservé à ces personnes déjà présentes dans des actions militantes, il accueille volontiers toutes celles et tous ceux qui souhaitent utiliser et participer à une forme alternative de réseau social.

Parmi eux, un noyau d'acti-f-ves, parfois présent-e-s dès le démarrage en 2012, œuvrent actuellement à re-dynamiser le réseau sur les bases de l'expérience acquise et en défendant ardemment l'idée qu'il est tout à fait possible de conduire un projet de cette nature sur la base des principes fondamentaux d'autogestion. Une de leurs premières actions a été de mettre en place une nouvelle interface graphique plus harmonieuse et accessible d'utilisation.

5- On sait que Facebook censure certaines images ou propos (sauf étonnamment la propagande de Daesh...), y-a-t-il également une censure sur TheChangeBook ?
La charte de Tcb, acceptée lors de l'inscription ou refusée en même temps que celle ci, est plus exigeante que sur FB, puisque, comme tu le soulignes à juste titre, la propagande de Daesh, mais également la propagande d'extrême droite, homophobe, sexiste, raciste, en un mot xénophobe, n'y a pas sa place, d’autant plus que les appels à la haine qu’on retrouve systématiquement derrière sont aussi illégaux sur les sites domiciliés en France. En raison de son mur unique, et peut-être aussi d'une certaine conscience de son rôle médiatique, du rôle médiatique de chaque individu aujourd'hui, la charte se rapproche en quelque sorte, du point de vue de la xénophobie en tout cas, d'une charte éditoriale. Les membres de Tcb investi-e-s d'une conscience politique n'envisageraient pas, avant même leur arrivée sur le réseau, de publier quelque chose dont ils n'ont pas vérifié les sources, leurs intérêts, leurs réseaux. Néanmoins, Tcb n'est pas fermé aux personnes qui n'ont pas de formation et/ou de sensibilité politique, et les discussions sont ouvertes. Quand aux liens, vidéos ou images qui entrent potentiellement en contradiction avec la charte, elles sont soit soumises à l'appréciation des autres membres par des échanges publics, soit signalés à l'équipe de modération qui tranche et informe le posteur. Le cas échéant, celui-ci peut décider de supprimer son lien, son image ou son post, ou s'en remettre à la modération.

En ce qui concerne d'autres polémiques comme celle du Courbet, par exemple, nous avons eu, sur Tcb, de longues et houleuses discussions publiques, à l'issue desquelles il a été décidé collectivement que le nu photographique se partagerait en privé entre ami-e-s consentant-e-s, (à condition bien sur de ne pas rejoindre un aspect xénophobe, sexiste, notamment). Quand à la pornographie, elle est, en soi, sujette à caution sur le net en général et peut tomber sous le coup de la loi.

La modération mise en place est ouverte aux membres volontaires, d’abord en tant que membres candidat-e-s pour être "auditeurs/auditrices, puis sous leur "surveillance". Le rôle de l’auditeur consiste à suivre et interroger les débats de la modération et d'en faire un rapport aux autres membres. Enfin, chaque décision de modération se fait au sein de l'équipe après de souvent longs débats contradictoires, et donnant la possibilité à la personne visée de venir exposer son point de vue sur mumble avec l’équipe et les membres qui le souhaitent.

6- Pensez-vous que les réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook puissent être dangereux pour nos libertés individuelles ?
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A part la géolocalisation et le ciblage personnel de vos publicités, le problème vient d'ailleurs.
Le Net, par l'interaction de tous ses intervenants commerciaux, industriels, politiques, policiers, financiers et administratifs, arrive, en recoupant et agrégeant toutes les informations vous concernant, à restructurer toutes vos informations. C'est le Big Data. On sait tout sur tout de vous. Vos lectures, les musiques que vous téléchargez, les manifs auxquelles vous participez, ce que vous téléchargez ..... tout de tout.
En plus, à l'aide de logiciels spécifiques de repérage de mots clés dans les écrits divers (mails, posts, tchat, SMS, MMS....) on arrive à catégoriser les internautes selon des critères qui nous échappent.
C'est là le vrai danger, qui devrait imposer des technologies telles Tor, VPN ou Proxy, utilisées conjointement d'ailleurs.
Nous ne sommes plus du tout anonymes sur le Web, et notre vie est mise à nu pour qui veut bien la payer pour de multiples raisons.

7- Comment expliquez-vous aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux ? N'y a-t-il pas un risque d'enfermement de ses utilisateurs ? Ou bien est-ce plutôt une incroyable ouverture sur le monde ?
-> Propositions de base et autres détails (ou autre version) de construction pour les réponses 7 et 8 ici <-
Les deux sont possibles. Si l'utilisation des réseaux sociaux ne se traduit pas dans la vie réelle par des actions militantes ou politiques, le Net seul ne peut pas tout. Il faut associer l'action à la communication via le Net. L'action seule peut rester locale, mais par le biais des outils issus du monde du Libre, elle peut se propager, agréger d'autres luttes et se répandre.
C'est ainsi que le Net peut s'avérer un complément indispensable, à condition de savoir s'en servir et se protéger des yeux et des oreilles indésirables, au moins un minimum.

8- Sur TheChangeBook on retrouve beaucoup d'informations militantes, en quoi ce « réseau social » peut apporter de nouvelles choses dans les luttes progressives et sociales ?
TheChangeBook permet effectivement à chacun-e de trouver, diffuser et/ou relayer une information militante absente des médias de masse (ou contraints à l'auto-censure par la nature de leurs annonceurs)
Mais plus encore, au sein de la famille des outils alternatifs, que TheChangeBook a rejoint voilà quatre années, il offre les moyens de s'organiser pour mener des actions de terrain quels qu'en soient leurs thèmes ou leur ampleur.
C’est le cadre social et ouvert dans lequel l’utilisation mutualisée d'outils externes tels que Framapad, framadates et et de fonctions intégrées comme les salles de conférences virtuelles (Mumble), permettent ou permettront à terme de construire - à grande distance entre les intervenant-e-s - textes, réunions communes, rencontres interactives et autres A.G. décentralisées, et peuvent engendrer des actions de masse communes. Les interactions annexes rendues possibles dans cet environnement, les échanges, notamment autour de documents consultés collectivement, y font aussi progresser les idées, les remettent en question, les peaufinent, les précisent, et les exportent ensuite sur le net.

Par ailleurs, nos combats, qui pourtant se heurtent à un adversaire commun, souffrent beaucoup de leurs divisions systématiques. Sur Thechangebook, pour peu qu’on veuille bien faire l’effort de laisser le prosélytisme, nos idées fixes et notre agressivité au vestiaire, on a une chance d’y réapprendre à se parler, et à se découvrir complémentaires dans notre diversité. Et c’est le résultat auquel on a pu parvenir entre les personnes qui se sont engouffrées dans la gestion collective du réseau.
C’est cela l’enjeu aujourd'hui, sans quoi rien n'est possible : démonter les mécanismes qui nous font perdre énergies et munitions les uns contre les autres, pour les optimiser contre un adversaire dont nous savons tous qu’il nous est commun. Et c’est dans le «faire» que ça devient possible.

9- Comment peut-on vous adresser des dons ? (contre-proposition)
->Détails ici<-
Le soutien permettant de faire vivre Tcb ne passe pas ou pas seulement par l'aspect financier. A chacun-e de trouver ses modes de participation, l'important étant de casser peu à peu les automatismes liés au système consumériste qui nous cerne de toute part. Quelque pistes le temps d'y parvenir : https://www.thechangebook.org/announcement/view/id...

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pour info, Mix Question 4 avant proposition de remaniement de Dan (que j'ai intégrée dans l'interview ci-dessus) :
Les membres de TCB sont généralement des militant-e-s dans un secteur soit politique, soit alternatif au système en place. Il y a aussi quelque personnes pas ou peu politisées qui ont fait l'effort malgré les difficultés que cela représente, et elles sont les bienvenues.

Il est difficile de répondre à la question du nombre, car nous sommes en période de relancement
et c'est un peu comme si on démarrait de zéro, ou plus encore, marqués que nous sommes par les difficultés qu'on peut traverser, en quatre ans d’existence, dans le secteur non-marchand, au sein d'un milieu divisé.
Dans cet entre-deux d'un ancien modèle en bout de course et d'un nouveau réseau riche des expériences passées pour éviter les pièges dont nous avons su tirer les leçons, entre cent et deux cent personnes se connectent chaque mois, et sans doute beaucoup d'autres, parmi près de 120 visites journalières hors connexions, prennent ce qui leur convient du contenu public sans participer.

Un noyau dur d'acti-f-ves sont en train de relancer le réseau sur les bases de l'expérience acquise, des erreurs commises à ne pas répéter, d'une nouvelle tentative d'autogestion, et d'une nouvelle interface graphique plus harmonieuse, qui est d'ores et déjà disponible sur simple réglage.
Récriminer n'est pas proposer
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j'ai noté quelques corrections ortho. ( lecture rapide )

- n'ont pas vérifié les sources, leur intérêts, leurs réseaux (leurS intérêts)
- elle est en sois sujette à caution sur le net en général ( en soi : sans S)
- les personnes qui se sont engouffrés (engouffréEs)
- les uns contre les autres pour (...) de les optimiser contre un adversaire ( manque "permettre")
- hors connexions (suis pas sûre que le S soit de mise ici)
Jade a dit...

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- hors connexions (suis pas sûre que le S soit de mise ici)
Je pense que tu as raison et qu'il faut l'enlever.
À part "hors connexion" que j'ai pas trouvé, j'ai intégré les corrections.
Récriminer n'est pas proposer