"les assistés"

oui surementGrin, comme le bouddha, jesus, socrate, bodhidarma, saint françois d'assise, Ikkyu sojun... mais bon, adopter le mode de vie sage/clochard, c'est difficile uhuhu. c'est du trop haut niveau.
Ah, ça, l'heure n'est plus au vagabonds et autres "parasites" de nos jours. D'ailleurs, nous n'avons plus de sages. Tu connais un sage français toi?
nanTongue désolé
Mais ca veux pas dire qu'il n'ya en as pas juste que j'ai pas le niveau. Mon enseignant est très bien, mais petit eleve , petit enseignant.

si je rencontrais "un bouddha" qu'il me demandais de lacher mon logement , ma famille, de me raser la tete (je ne suis pas moine, je n'ai pris que les voeux de bodhistava) et qu'il me demandais de partir avec lui et de tout lacher, aurais -je le courage de la faire ,!!
grand maitre/grand disciple. Ca se paye.

Apres il faut bien des pratiques pour les gens qui veulent rester laic.
Comment ça ton enseignant? T'as un enseignant en bouddhisme? Explique moi...Je débats souvent dans ma tête sur le thème du fondement d'un maître spirituel. Est ce qu'on en a besoin? Est ce que ça marcherait? Est ce que c'est pas s'en remettre à la facilité? Est ce qu'on peut continuer seul après? Où en trouver un? Eeenfin.


philippel gil a dit...

Mais ca veux pas dire qu'il n'ya en as pas juste que j'ai pas le niveau. Mon enseignant est très bien, mais petit eleve , petit enseignant.

si je rencontrais "un bouddha" qu'il me demandais de lacher mon logement , ma famille, de me raser la tete (je ne suis pas moine, je n'ai pris que les voeux de bodhistava) et qu'il me demandais de partir avec lui et de tout lacher, aurais -je le courage de la faire ,!!
grand maitre/grand disciple. Ca se paye.

Apres il faut bien des pratiques pour les gens qui veulent rester laic.
on a devié du sujet Happy

bon,

Oui je pratique dans le zen "soto" , j'ai un "maître" , mais il n'aime pas ce genre de terme trompeur, il prefere enseignant, maitre cela ne veut pas dire qu'il va nous maitriser, mais qu'il est censé maitrisé un minimum son domaine, et t'aider a avancé (c'est pas une secte et si ca y ressemble prend tes jambes a ton coup)

un enseignant surtout dans le mahayana (le grand véhicule, (dont fait parti le zen, et le bouddhisme tibétain) c'est quand meme mieux je pense. Car notre pratique se porte sur la méditation.

-1 regulière tout les jours, ça, cela ne pose pas trop de probleme (on fait la revolution doucement dans sa tête),
mais aussi
2-sur des périodes plus intensive "sesshin" ou des retraites. Cet été j'ai été mediter 9 jours. et la sans ensaignant, c'est impossible, voir dangereux, car tu peux t'illusionner tout seul, la c'est quand même plus puissant mentalement. De plus un enseignant , avec qui tu poses des questions t'aide à comprendre les sutra qui sont parfois bien brumeux, comme pour nous les plus important , le sutra du coeur, vimalakirti ou d'autre sutra mahayana qui sont assez métaphore et étrange.

après ya plein de voie , comme le yoga, l'advaita vedanta, et d'autre pour travailler sur soi même.
Camigili a dit...

J'ajoute une hypothèse: mon plan doit être interprété avec l'idée que le monde reste sur un modèle capitaliste. Pas que j'en aie envie loin de là, mais si enfin ça change, là alors on pourra tout re-réfléchir, et mon plan n'aura plus lieu d'être, y aura plus besoin de "protéger" des bouts du monde comme ça, la société sera beaucoup moins hostile.
D'ailleurs tant que la société reste ce qu'elle est, ce que fait mon père rejoint ce que je veux faire: il dit que si on les achète pas et qu'on les loue pas, quelqu'un d'autre va le faire et les louer le double. Donc tant que la propriété existe, ce qu'il fait c'est pas si mal, on profite jamais des sous, juste on achète une maison qu'on loue moins cher que n'importe qui d'autre, et etc. Un parc de maison low-cost.

C'est super d'illustrer aussi bien le dicton "chacun voit midi à sa porte". Eh ben, vu mon âge (pas canonique mais ça vient) je peux me dire que je ne verrai pas le changement (votre génération étant aussi pourrie, mais à sa façon, que la mienne et la précédente). Ceci dit je te rassure: tu n'es pas la seule dont les grandes résolutions sans révolution disparaîtront avec l'âge. Signé un donneur de leçons pas irréprochale non plus, mais au moins lucide.
« Les eaux captives, que ce soient celles de l’habitude ou du despotisme, ne tolèrent pas la vie. La vie dépend de l’agitation de quelques individus excentriques. En hommage à cette vie, à cette vitalité, la communauté doit accepter des risques et une certaine part d’hérésie. L’Homme, s’il veut vraiment vivre, doit vivre dangereusement. » Herbert Read
Camigili a dit...

Ah, ça, l'heure n'est plus au vagabonds et autres "parasites" de nos jours. D'ailleurs, nous n'avons plus de sages. Tu connais un sage français toi?

J'en connais bien quelques-uns mais ils sont par définition vagabonds et sans attaches. Le terme parasite, pourtant dit amicalement et sur le ton de la connivence, ne peut même pas leur être appliqué ! Pour les rencontrer, il faut parcourir les forêts ou les espaces urbains sauvages.
J'ai besoin de me nourrir, de me vêtir, de m'abriter, de partager des moments heureux avec ceux que j'aime, mais pour le reste j'ai peu d'attaches matérielles et je pourrais repartir demain avec un baluchon.
Camigili a dit...

Du coup tu proposes quoi? Tu veux enrayer le droit à la donnation? Tout le monde serait locataire sauf les vieux? Et qui seraient les proprios qui louent les maisons alors? Ou alors, c'est forcément revendu et la thune est reversée aux aides sociales? Je suis pas trop d'accord avec toi.

Il faut bien une redistribution d'une manière ou d'une autre. La vidéo suivante a une bande son insupportable mais il y a quelques schémas assez parlants sur le pourquoi du comment on se retrouve périodiquement avec plein de foyers (dont le mien) qui ne possèdent rien, vivent au jour le jour, et n'ont même pas cent euros de côté en cas de pépin.
http://www.youtube.com/watch?v=yPWSfNW6QSw ("Dividende Universel et symétrie temporelle"Wink
José a dit...


C'est super d'illustrer aussi bien le dicton "chacun voit midi à sa porte". Eh ben, vu mon âge (pas canonique mais ça vient) je peux me dire que je ne verrai pas le changement (votre génération étant aussi pourrie, mais à sa façon, que la mienne et la précédente). Ceci dit je te rassure: tu n'es pas la seule dont les grandes résolutions sans révolution disparaîtront avec l'âge. Signé un donneur de leçons pas irréprochale non plus, mais au moins lucide.


Eh, c'est pas ma porte, c'est celle de mon père, j'ai précisé que je comptais pas faire ça pour ma part. Je l'ai beaucoup critiqué, je me suis aussi beaucoup critiquée, je suis censée faire quoi, me crucifier pour qu'enfin on me trouve objective et que j'aie le droit de parler?

J'ai 24 ans. Pour moi, penser comme ça, surtout dans mon environnement (école d'ingé, parents "propriétaires" (excusez moi du gros mot), société occidentale et région raciste) c'EST une révolution, la mienne. Parce que j'ai avancé toute seule, et contre tous les autres. Alors c'est super de donner des leçons comme ça, surtout avec autant d'humilité, de tact et de gentillesse, mais au mieux, ça rend triste, au pire ça révolte, mais ça crée certainement pas une révolution, et encore moins une solidarité.
Moi je garde que chez les ingénieurs on se fout de ma gueule avec mes idées de "hippie sous acide", et que dans le milieu qui me plait idéologiquement, on m'agresse en permanence en tant que "connasse de fille à papa bobo". La tolérance de la différence, c'est dans les deux sens!

Alors je fais mon chemin, à ma vitesse, il n'y a pas de vérité, en espérant partager, et m'instruire, et réfléchir. M'instruire, pas me faire balancer le même discours que mon père ou mes profs sur la future inévitable disparition de mes idéaux, mais en encore moins respectueux et en encore plus condescendant.
Firelei V. a dit...


J'en connais bien quelques-uns mais ils sont par définition vagabonds et sans attaches. Le terme parasite, pourtant dit amicalement et sur le ton de la connivence, ne peut même pas leur être appliqué ! Pour les rencontrer, il faut parcourir les forêts ou les espaces urbains sauvages.
J'ai besoin de me nourrir, de me vêtir, de m'abriter, de partager des moments heureux avec ceux que j'aime, mais pour le reste j'ai peu d'attaches matérielles et je pourrais repartir demain avec un baluchon.


J'ai pas dit qu'il y en avait pas, j'ai dit que la société les considérait peu. Plusieurs de mes potes ont tout lâche et vivent avec absolument rien, au hasard des trouvailles dans les poubelles ou la nature et des rencontres avec les gens. Y en a un qui a traversé le pacifique en bateau stop! Smile Ce que vous dites me replonge encore dans le problème des attaches matérielles. J'arrive pas à décider si c'est une mauvaise chose ou pas.

"Parasites", c'était à cause du thème "assistés". Quand je parle de mon pote notamment, que je dis que c'est génial, on me dit que c'est un parasite de la société. Parce que les gens lui donnent des choses, qu'il dort chez les habitants qu'il rencontre.. Parasite, c'était clairement une plaisanterie jaune, parce que ça me fait mal qu'on parle d'eux, et en particulier de lui comme ça.

La vidéo (d'ailleurs j'ai pas trouvé la bande son affreuse..Smile )

J'ai compris un truc que j'avais pas compris, effectivement, je voyais pas la chose de manière aussi "globale".

Voilà du coup comment je vois la chose depuis ma place.

Mes arrières arrières grands parents, italiens, ont immigré en france de leur vivants, et se sont installés dans les alpes, sans rien. La mairie leur a alloué un terrain, qui au bout de 10 ans est devenu le leur. Ils ont battit sur ce terrain une maison. En ce temps là, la montagne c'était pas trop la classe, hein, ils étaient des moins que rien. Et maintenant, cette maison est à nous, et la montagne c'est devenu trop in, trop la classe, parce qu'on peut aller cramer la thune au ski, etc. Donc, pour lier à la vidéo: il n'y a eu à aucun moment d'argent mis en jeux, à part l'argent qu'on a dépensé pour réparer et agrandir. C'est ressemblant au fait de se passer, par exemple, une boule de terre auquel on serait mystiquement attaché, en rajoutant un peu plus de terre à chaque génération, et que d'un coup la boule devienne désirable pour le reste de la société.
Le système, si on veut interdire la passation, ce serait donc de nous enlever cette maison, qu'on a construite, pour la revendre (sinon pas d'argent, comment redistribuer les cailloux?). Et se pose pour nous les enfants le fait de se sentir volé, et qu'on nous fait perdre la possibilité d'être dans cet endroit, dans lequel on se sent chez nous. Ben ouais, volé, comment dire la chose autrement: C'est nous qui l'avons faite! Nous, ouais, nous tous, car on la répare en permanence, on l'agrandit, avec notre force à nous, avec notre travail! Donc, on va m'enlever la maison que j'ai en partie construite. En tout cas c'est comme ça que je le verrais si un jour on me l'enlève de cette manière.

Après, prenons le cas de la maison de mes parents, qu'on a achetée. Donc idem, quand mes parents meurent, l'état prend la maison et la revend. Là c'est déjà pas pareil, c'est pas nous qui l'avons faite, il y a donc transmission "d'argent", immobilisé certes, mais d'argent quand même. Là je veux bien comprendre.

Mais dans ce cas là, l'achat n'a plus de raison d'être. Moi, si on me prend la maison quand je meurs, ben c'est pas la peine que j'"achète", c'est plus de l'achat, c'est un forfait à vie. C'est une location à vie. Ca n'existe pas comme concept en fait, faut le créer Smile

Moi, mon problème, c'est à partir du moment où l'argent remplace la pierre. C'est à dire, que l'enfant rentier récupère 1000 000 d'euros en vendant la villa de ses parents, ou vit sur les locations des maisons achetées par ses parents.

Donc je demande: Si on limitait la transmission immobilière à quelque chose de raisonnable (genre: 1 bien par enfant) et qu'on empêchait complétement la "transformation" en argent (genre si tu la vend, l'état récupère l'argent et redistribue), ainsi que sa passation par la voie normale, c'est à dire "héritage, bam je gagne 1 000 000 d'euros", est ce que ça ne réglerait pas ce problème d'argent qui se concentre et de riches illégitimes, sans léser moralement les gens?

Après, oui, c'est vrai, on garde l'inégalité que celui qui récupère la maison peut vivre dedans sans payer de loyer. Mais est ce que c'est vraiment ça le problème? Est ce que c'est vraiment grave? Est ce que c'est ça qui met les autres dans la pauvreté? Ca va même plus loin, ça pose la question des liens familiaux. Est ce que la transmission matérielle familiale a un sens? Même la transmission d'un bijou? Est ce qu'il est moral qu'un individu jouisse de quelque chose que ses parents ont accompli?

Une autre question. Est ce que, tout simplement, il est normal qu'on paye pour avoir un logement? Parce que, autant que manger, boire ou déféquer (je suis outrée par les chiottes payantes, dsl), avoir un logement c'est vital! (ou presque, disons que beaucoup diront que c'est vital si tu travaille en ville, après personne nous oblige à travailler ni à être à ville ni à être à un endroit où il fait froid, mais bon) Est ce qu'on ne devrait pas instaurer un logement qui soit gratuit, complètement, pour tous (sauf pour les proprios du coup), et se mettre à payer que pour les logements "de luxe"? Moi j'aimerais que ce soit aussi le cas pour la bouffe, on définit un panier "de base" qui est gratuit. Et la bouffe de luxe on la paye.

Finalement, le problème c'est surtout l'argent quoi. Comme d'hab. Avec un revenu minimum (idée découverte très récemment pour moi) et un logement minimum, ainsi que des revenus maximum et des logements maximum aussi, les deuxième finançant éventuellement les premiers si on reste sur un système monétarisé (genre logement payé par quelqu'un, juste pas par le locataire mais par un riche quelque part), on régulerait beaucoup du problème.
Qu'est ce que vous en pensez?
Concernant les attaches matérielles, j'en ai de moins en moins. Et pourtant il y a parmi elles un paquet de photos de ma famille que j'aime regarder et une bibliothèque de bouquins BD et revues que j'adore. Mais tout ça, je suis consciente que je le porte aussi en moi.
Rater un spectacle magnifique parce qu'on a le nez dans l'appareil photo, ça m'est arrivé souvent mais je crois maintenant que ça fait longtemps que je ne tombe plus dans ce panneau, ce qui ne veut pas dire que je ne sais pas apprécier les belles images.
Pour la transmission, je ne crois pas qu'on parle de se réapproprier ta maison de famille même si elle sert de résidence secondaire, mais de s'assurer que chacun puisse être logé au chaud. Personnellement, je suis pour que se multiplient, en dehors du système marchand et jusqu'à ce que celui-ci s'effondre avec notre aide, des lieux en propriété d'usage, c'est-à-dire n'appartenant plus à une personne mais aux personnes qui en ont l'usage, ceux qui s'en occupent, sans que le départ des uns ou l'arrivée d'autres ne remette en cause l'existence de ce qui s'y fait collectivement : http://clip.ouvaton.org/blog/index.php?post/2011/0...