"Transition économique", le vieux monde poubelle s'accroche.

Transition économique.

À quoi penserions nous d'emblée en entendant ces mots?
On serait sans doute tenté d'y lire une vision d'avenir, loin des affres intrinsèques de l'économie capitaliste vouée inexorablement à l'ultra libéralisme, mais le vieux monde poubelle s'accroche, et voici ce qu'il fait de ces mots là comme des autres qui régissent notre organisation basée sur la domination :
"Une économie de transition est une économie anciennement planifiée ayant amorcé un passage vers une organisation où domine l'économie de marché dans un système capitaliste, et où pour cela... (lire la suite).
On pourra avantageusement rester vigilants sur le reste de l'article. Il annonce notamment ne pas citer suffisamment ses sources, autrement dit sa part factuelle est d'autant plus difficile à vérifier. Mais pour la définition, hélas, force sera de constater en consultant d'autres sources, que partout subsiste la définition de l'ancienne transition, celle qui abouti au désastre écologique et sanitaire que nous vivons aujourd'hui. Ainsi dans le Parisien, et, bien sûr, chez l'instigateur principal de ce projet stupéfiant, le Fond Monétaire International, ou FMI.

Au point ou nous en sommes dans le constat de la situation, on aurait pourtant fort bien pu penser qu'il se serait agit de passer progressivement d'une économie de marché à une économie hors marché, une économie certes sociale et solidaire, mais qui, plus précisément, n'engendre ou n'encourage ni la fraude, ni la corruption, ni la surexploitation et tous les désordres et désastres liés. Une économie basée par exemple sur les scops, et qui permettrait, à terme, des échanges directs entre celles-ci ou une libre mise à disposition. Elle aurait pour effet de libérer l'esprit humain des intérêts toxiques en faveur du simple bon sens, de sorte à produire naturellement en fonction des besoins de l'humain et de son environnement, et ce selon des méthodes qui les prennent en compte en amont et à posteriori. Une telle économie ferait disparaître les sens usurpés des mots "progrès", "intérêt", "fructueux", "gagnant" (... merci de participer à compléter cette liste)

Or, force est de constater à la lecture des différents programmes portés, notamment en France2017, par les différents candidats potentiellement en tête pour la présidentielle, (mais on retrouve les mêmes notions dans ceux des primaires dites citoyennes) qu'il n'en est rien! Cela continue en effet à parler croissance, relance de "L'Économie", rang de la France sur le marché mondial, "Emploi" etc, etc...
Et c'est bien compréhensible d'un certain coté, au degrés d'interdépendance ou nous en sommes arrivés à l'heure actuelle avec le marché, qui serait assez fou pour entreprendre un tel chantier face à la domination de cette conjoncture libérale?
Or il s'agit bien d'une interdépendance bien plus que d'une simple dépendance.

Autrement dit, la transition économique d'avenir, qu'il nous faut repréciser comme la plupart des mots et expressions qui aujourd'hui nous retiennent piégés, c'est à nous de l'inventer. Et il s'agit de regagner notre autonomie pour sortir de l'interdépendance qui permet aux marchés de dicter leurs lois inhumaines.
Pensons-y désormais à chacun de nos participation à cette économie monétaire.
Et fabriquons demain chaque fois qu'une opportunité en ce sens se présente qui permette de s'en passer.
Des pistes se présentent à nous, tâchons de rester vigilants à ce qui se cache derrière les mots. Le mot "Durable", par exemple, fut facile à détourner, la notion d'écologie montre avec la cop21 notamment qu'elle n'est absolument pas à l'abri de la manipulation. Tout est à reconstruire, et les pièges sont rodés. Ouvrons l’œil, et le bon.
Je ne suis pas sûr que l'on puisse sortir de l'interdépendance, ni que l'on doive avoir cela pour objectif. L'être humain est dépendant de ses semblables et, mis à part quelques peuples très isolés géographiquement, les groupes humains ont "toujours" échangé entre eux pour obtenir des ressources/produits(1) inaccessibles sur leurs territoires.

L'immense changement qu'a apporté le XX siècle capitaliste, celui qui pose actuellement problème à toutes les économies(2) est une déconnexion entre les mouvements de ressources/produits et les besoins en ressources/produits. Désormais tous les produits sont en mouvement jusqu'à trouver un marché où ils sont moins cher que leurs équivalents, même s'il existe des équivalents locaux.

Pour prendre un exemple très concret : Les Hautes Alpes ne disposent pas de plus de sel qu'auparavant, nous sommes toujours dépendant des autres pour en obtenir et viser à l'autarcie sur ce point serait juste idiot. Nous produisons tant de pommes que beaucoup ne sont même pas ramassées, pourtant nos étals sont couverts de pommes importées dans le département.

Ce n'est pas la dépendance qui pose un véritable problème (après tout elle n'empêche ni l'équité, ni l'honnêteté dans l'échange) mais la mise en concurrence généralisée qui, elle, n'est pas compatible, de par sa nature purement mathématique, avec une quelconque vertu morale.

Je crois que la transition économique sera faite lorsque nous aurons compris que nous n'avons pas d'ennemi, même pas financier, mais seulement des partenaires réels ou potentiels

***

(1)Produits désigne ici aussi bien des objets manufacturés que des aliments travaillés (salaisons, épices, etc), tout ce qui est tel qu'il est par l'intervention humaine.

(2)Économie est ici à prendre comme "ensemble des échanges sur un territoire donné".
Haaaaa.... Il a fallut que je relise pour voir ou j'avais donné à penser qu'il ne fallait pas d'échanges avec les autres pays Happy etc'est le mot "autonomie"...
Je n'ai pas dit autarcie, et je ne crois pas avoir parlé de la France, si?
Tu sais, Alex, moi la plupart du temps quand je dis "nous", je ne pense pas "nous les français", mais "nous les êtres humains" et en particulier ceux qui n'ont pas fait en sorte d'écraser, de contraindre ou de dominer les autres Wink mais du coup, oui, je suppose qu'il faut préciser, si cela peut être compris ainsi par les supporters sportifs Happy
Ceci dit, la fin de ce système économique pour un mode de coopération humaine plus simple et direct, sans court-circuit qui se gave, verrait (verra?) aussi augmenter la possibilité d'agir sur la quantité de transports utilisés en fonction de réelles nécessités, et devrait logiquement diminuer aussi de fait...
Quand à l'interdépendance entre êtres humains, elle serait tout aussi grande... mais le groupe ne serait plus soumis aux individus déconnants de la même manière...
Récriminer n'est pas proposer
Myiette a dit...

Haaaaa.... Il a fallut que je relise pour voir ou j'avais donné à penser qu'il ne fallait pas d'échanges avec les autres pays Happy et c'est le mot "autonomie"...

Ce n'est pas le seul mot "autonomie" mais le paragraphe où il se trouve et sa suite qui m'ont amené à répondre (plus spécifiquement la dernière phrase que je mets en gras).


Et c'est bien compréhensible d'un certain coté, au degrés d'interdépendance ou nous en sommes arrivés à l'heure actuelle avec le marché, qui serait assez fou pour entreprendre un tel chantier face à la domination de cette conjoncture libérale?
Or il s'agit bien d'une interdépendance bien plus que d'une simple dépendance.

Autrement dit, la transition économique d'avenir, qu'il nous faut repréciser comme la plupart des mots et expressions qui aujourd'hui nous retiennent piégés, c'est à nous de l'inventer. Et il s'agit de regagner notre autonomie pour sortir de l'interdépendance qui permet aux marchés de dicter leurs lois inhumaines.


Tu n'as effectivement pas parlé de France et je n'ai pas prétendu le contraire Smile

Ce que je souhaitais dire c'est que sortir de l'interdépendance à n'importe quelle échelle (hormis individuelle, bien évidemment) peut aussi bien aboutir à un nouvel Éden, qu'à une vallée pour "gens de souche", une communauté libertaire ou une secte refermée sur elle même SI le projet est simplement de sortir de l'interdépendance. Il faut plus de contenu pour éviter les récupérations ED ou sectaires, il faut intégrer l'interdépendance dans une utopie libératrice, montrer qu'elle est une force qui nous unit et non la brocarder pour déstabiliser le néo-libéralisme. Dans ce texte elle m'a semblé une victime collatérale, une chose sacrifiable. Je me doute que cela n'est pas ton propos mais ce n'est pas ce qui, pour moi en tout cas, ressort du texte.


Ce n'est pas le seul mot "autonomie" mais le paragraphe où il se trouve et sa suite qui m'ont amené à répondre (plus spécifiquement la dernière phrase que je mets en gras).



Tu n'as effectivement pas parlé de France et je n'ai pas prétendu le contraire Smile

Ce que je souhaitais dire c'est que sortir de l'interdépendance à n'importe quelle échelle (hormis individuelle, bien évidemment) peut aussi bien aboutir à un nouvel Éden, qu'à une vallée pour "gens de souche", une communauté libertaire ou une secte refermée sur elle même SI le projet est simplement de sortir de l'interdépendance. Il faut plus de contenu pour éviter les récupérations ED ou sectaires, il faut intégrer l'interdépendance dans une utopie libératrice, montrer qu'elle est une force qui nous unit et non la brocarder pour déstabiliser le néo-libéralisme. Dans ce texte elle m'a semblé une victime collatérale, une chose sacrifiable. Je me doute que cela n'est pas ton propos mais ce n'est pas ce qui, pour moi en tout cas, ressort du texte.

Ok, merci
à revoir alors Wink