#NUITDEBOUTCALAIS vu par MATThiEUMb

REUNION DE CONCERTATION AUTOUR DE L’EXTENSION DU MUR ANTI-INTRUSION DE LA ROCADE
#NUITDEBOUTCALAIS #128MARS - Extrait :
par Matthieu Marsan-Bacheré

Quand historiquement on connait l’effet des murs dressés entre les peuples, en Allemagne, en Corée, entre l’Israël et les territoires palestiniens ; quand géopolitiquement nous savons parfaitement les raisons qui amènent ces populations en fuite de guerres que nous entretenons à coups de vente d’armes et de manœuvres diplomatiques malsaines ; quand l’équipe municipale souhaite voir se réduire le flux migratoire et améliorer les conditions de vie de ses administrés, pourquoi continuer de construire des murs, continuer d’isoler une population miséreuse et nécessiteuse au-delà du regard occidental, et ne pas construire l’inverse, des ponts entre les hommes, des ponts entre les cultures ? Pourquoi ne pas accueillir ces réfugiés en centre-ville, s’occuper de confronter en bonne intelligence nos différentes cultures pour s’enrichir les uns les autres plutôt que de jouer le jeu de la division ?

https://billetsdhumeurmmb.wordpress.com/2016/07/07...
#NUITDEBOUTCALAIS #129/130/131MARS - Extrait :
par Matthieu Marsan-Bacheré

La présence de MP, maîtresse d’école auprès de jeunes enfants, en maternelle, nous a permis d’entamer le débat prévu autour de l’éducation. De toutes ses formes.

Celle que les parents d’aujourd’hui délaissent, par ignorance, par manque de temps, par manque d’intérêt pour leur propre progéniture, ou encore parce qu’ils pensent que c’est la mission de l’école que d’inculquer le respect de soi, le respect de l’autre, bref que c’est la mission de l’école que de tout gérer.

Celle de l’école donc, qui devrait pouvoir se contenter d’instruction, de culture et de réflexion si les enfants y arrivaient avec ces indispensables notions de respect, de discipline et d’écoute, s’ils comprenaient le pourquoi de cette instruction, sa nécessité essentielle.

https://billetsdhumeurmmb.wordpress.com/2016/07/10...
Je comprend ton amertume, ta déception. J'ai souvent la même par rapport à un Tcb qui ne prend pas, alors que les militants continuent à privilégier un outil marchand, qui utilise leur public comme temps de cerveau disponible au profit de sa clientèle, et bien pire encore chaque fois que ce public se prête à ses jeux de dupe. Il faut croire que nous n'avons pas encore trouvé la manière, face à un adversaire qui distribue les promos de son système consumériste à tour de bras, lequel s'insinue dans chaque faille, chaque fatigue, chaque besoin de pause ou d'oubli bien naturel aussi pour les êtres humain que nous sommes, doués de sentiments.
La halte garderie en bas de chez moi vient de fermer. Non pas faute de fréquentation, c'est un quartier populaire et le besoin y est au rendez-vous. C'était une structure mise en place par la Caf, qui ferme parce que la majorité de ses utilisateurs sont dans la tranche de participation la plus basse. En clair les services mis en place pour les pauvres là ou c'est nécessaire leur sont aujourd'hui retirés... parce qu'ils sont pauvres. La directrice arrive au même constat que moi. Puis elle glisse, amère : "c'est vrai que la région n'a pas besoin des quelques emplois que nous perdons là, n'est ce pas?"



Je lui dis que cette notion d'emploi est peut-être bien une clef de notre problème, puisque c'est en son nom que les moyens du social sont sans arrêt détournés au profit du privé. Elle opine, un peu à court d'espoir. Elle partage le sentiment qui transparaît dans ton billet. Je lui parle de la Louve et des autres initiatives de coopératives de consommateurs, qu"elle confond avec les coopératives de production, et j'explique la différence.
Je crois vraiment que l'issue est par là. Et là, pas de défection possible, car les rencontres qu'on y fera sont au cœur de nos besoins.
À nous de participer à leur soutien, à leur essor, et à leur défense s'il s'avérait que le système en place leur savonne la planche.
Et c'est peut-être là que nous retrouveront ceux qui, bien que conscients, nous auront fait défaut ailleurs...
Récriminer n'est pas proposer
#NUITDEBOUTCALAIS #133MARS - Extrait :
par Matthieu Marsan-Bacheré

Cependant, ne souhaitant pas pour autant abandonner la place d’Armes et cette convivialité qui nous habitent lors de ces soirées, je propose que nous instaurions également un rendez-vous hebdomadaire plus festif, un apéritif citoyen, et ce dès ce jeudi 14 juillet pour célébrer cette fête nationale qui nous appartient plus qu’aux élites qui se pressent à la Garden Party de l’Élysée : ceux que nous célébrons, rappelons-le, ce sont des casseurs partis à l’assaut d’une prison d’État, c’est la prise de la Bastille, le peuple libérant les opprimés politiques. C’était il y a plus de deux cents ans et pourtant, aujourd’hui, rien n’a changé : une cour de politiciens à la solde du capital vit dans un monde de privilèges, déconnectée du peuple qu’elle est supposée représenter, écouter, à qui elle est supposée rendre des comptes.

https://billetsdhumeurmmb.wordpress.com/2016/07/12...
#NUITDEBOUTCALAIS #136MARS - Extrait :
par Matthieu Marsan-Bacheré

Je commence d’installer la banderole quand arrivent les premiers camarades. La soirée, après quelques semaines de désertion, est un succès : nous serons une bonne trentaine, presque quarante au plus gros de cet apéritif convivial, une belle occupation de l’espace public, sans débordement. Malgré l’absence de grand cercle de débat tel que nous faisions au début du mouvement, les discussions sont nombreuses, par petits groupes éparpillés, la fréquentation est cosmopolite, avec la présence de réfugiés heureux de s’asseoir en centre-ville avec nous, la musique résonne de guitares et de percussions, réunit les différences là où l’intime le partage à l’utopie. C’est un moment de vivre-ensemble authentique et exemplaire, dans l’échange, dans la confiance simple et dans la reconnaissance de soi dans le regard de l’autre, et les sourires illuminent les visages toute la soirée.

https://billetsdhumeurmmb.wordpress.com/2016/07/16...
Des instants pareils sont aussi importants que les grands débats. C'est pour vivre qu'on s'organise, pas l'inverse. Smile

Ca me fait chaud au cœur de me dire que des amitiés sont nées lors de nuits debout, c'est sur les relations qu'on peut construire les plus belles choses.
#NUITDEBOUTCALAIS #141MARS - Extrait :
par Matthieu Marsan-Bacheré

Dans l’ensemble, nous comprenons que notre combat est celui de la réappropriation de nos vies, loin de la normalisation imposée par les politiciens, leurs avides amis industriels et ces médias qui leur appartiennent. Nous comprenons, et souhaitons partager cette expérience, que l’engagement militant et associatif, que les pratiques de l’art, sont des activités aussi dignes que le travail à l’usine ou dans les champs, et qu’elles apportent un enrichissement personnel et social, une opportunité d’épanouissement et de construction individuels que n’offre plus le travail, chronophage et abrutissant.

https://billetsdhumeurmmb.wordpress.com/2016/07/20...