***

***

Le 15 novembre, la destruction du Jek a commencé. Et ce sans qu'aucun panneau, pourtant obligatoire nous semblaient-il, ne mentionne ni le chantier ni ses opérateurs. La structure était par ailleurs parfaitement fonctionnelle en l'état et aucune urgence ne justifiait l'éviction des enfants accueillis à la rentrée sans même que leur parents aient été informés de la précarité de l'accueil.

les informations arrachés aux élus sur le terrain indiquent qu'il est question d'en faire une crèche multi-accueil. Les locaux étaient prévus pour des enfants plus grands, auxquels le vaste espace plein air semblait taillé sur mesure, leur permettant de profiter largement de leur mobilité s’élargissant, en interaction avec les enfants de leur âge au moment où ils en découvraient le potentiel relationnel accru. Aujourd'hui, ce sont 60 places petite enfance de moins, et à terme, si l'annonce de transformation en multi-accueil se concrétise, se sera toujours 20 à 30 places petite-enfance en moins. Par ailleurs, l'alternative pour une éducation respectueuse des besoins de chacun et accessible s'amenuise considérablement avec cette fermeture et d'autres en cours sur paris.

***
Cet espace vert unique dans un jardin d'enfants parisien est aujourd'hui laissé à l'abandon.

Le lieu nécessiterait donc, pour sa transformation en multi-accueil, un surcoût inutile assorti d'une perte de places petite-enfance pour l'arrondissement et les contribuables, puisqu'il faudrait retrancher l'espace d'accueil d'une biberonnerie et d'un garage à poussettes. Difficile de comprendre, dans le contexte actuel, un tel investissement à fond public, pour y perdre tous les avantages de la situation antérieure, et le tout au mépris des usagers et des professionnels.
Les parents furent alertés par des rumeurs au mois de mars, suivies d'un affichage laconique, et n'obtinrent ni d'être reçus par leurs élus, ni de réponse à leur questions. voir à ce sujet l'Historique de leur démarches.

Le 13 juillet 2017, après la fermeture du Jek, est installée une banderole, qu'on a pu y voir 17.
Pas aussi lisible que souhaitée, elle dénonçait l'éviction des enfants en age de profiter d'un espace vert plein air en parfait adéquation avec leurs besoins spécifiques à l'heure ou ils s'épanouissent dans leur motricité récente, qu'ils commencent à explorer en lien avec leurs camarades du même âge, jusque là ignorés. Elle dénonce par ailleurs le défaut éhonté de concertation des parents et autres habitants du quartier, leur mépris flagrant, comme si ce projet flou, "non officiel", qui conduit à la fermeture du J.e en tant que tel, ne les regardait pas.

Interpellés par la banderole, les passants s'arrêtaient pour discuter et s'informer en lisant les petites affichettes présentant le Jek et dénonçant l'opacité de l'opération.

Nos questions ne semblent pas avoir de réponses,
la fermeture ne semble pas pouvoir se justifier,
mais notre statut d'électeurs ne semble pas plus nous assurer le respect de nos "représentants". Ils ont pris le chèque en blanc et nous ont fermé la porte.
Nous ne comprenons pas cette absence de démocratie
Nous ne comprenons pas ce mépris
Nous ne comprenons pas d'être ainsi baladés pour un projet dont on ne nous dit pour ainsi dire rien, et qui, pour le peu que nous en savons, ne correspond à rien de censé sur le terrain, et représente un immense gâchis, un projet dont on nous dit qu'il n'est pas "officiel", alors qu'il a d'ores et déjà conduit à la fermeture et à l’éviction des enfants le 13/07/2017, un projet dont nous ne trouvons aucune trace dans les C.R. de conseils municipaux et des travaux annoncés dont nous ne trouvons pas plus de trace dans les appels d'offres publics.
Nous ne comprenons pas ce que c'est que cette étrange histoire, et nous continuerons à mettre tout en œuvre pour le savoir.