Chronologie de l'aventure du collectif de parents JEK

Chronologie de l'aventure du collectif de parents JEK

- Début Mars 2017, des rumeurs courent concernant une fermeture du jardin d'éveil petite-enfance J.Kellner.
- Le 9 mars 2017, ces rumeurs sont confirmées à l'un des parents du futur collectif JEK par un élu de la mairie du 17èm lors d'une soirée en l'honneur des droits des femmes à voir souffrir leurs enfants ou à quitter toute occupation pour s'en occuper à plein temps jusqu'à ce qu'ils soient scolarisés dans des conditions correctes. Nous entendrons à mainte reprises la formulation "positive" "il ne s'agit pas d'une fermeture, mais d'amélioration dans le cadre d'une réorientation en crêche multi-accueil, sur demande de parents". traduction : le Jardin d'éveil petit-enfance, accueillant jusqu'ici les enfants de 2 à 4 ans, ferme bel et bien, mets de ce fait à la porte les enfants qu'il accueille actuellement, et cette fermeture est demandé par des parents, tandis que les premiers libéraient, de fait, les places permettant de les accueillir dans les structures alentours. Nous aimerions rencontrer ces parents qui, tandis que les autres n'ont pas le pouvoir d'obtenir une place là ou il y en a, peuvent eux obtenir la fermeture d'une structure accueillant une cinquantaine d'enfants, pour la remplacer par une structure (ou l'activité est sans cette dérangée par les départs et les arrivées des enfants), qui, annexant une partie de la surface pour sa biberonnerie, sera capable d'en accueillir probablement une trentaine.
- Dans la semaine qui suit, un papier A4 est affiché sur une porte vitrée du jardin d'éveil petite-enfance J. Kellner, qui annonce laconiquement la fermeture du JEK "le 13 juillet 2017, pour travaux d'une durée indéterminée".
- Le 28 mars 2017, les parents, scandalisés tant par la fermeture annoncée que par les méthodes à la portée démocratique douteuse, réussissent à se réunir, et commencent à travailler sur l'écriture d'une lettre collective.
On voit alors dans les semaines qui suivent une délégation visiter les locaux en vue des travaux, et l'un d'entre nous entend distinctement :
- "la biberonnerie sera là bas"
- "on pourrait la mettre ici"
- "non, ici ce sera le local à poussettes".
Nous ne serons pas présentés, ni n'aurons d'explication, pas même une salutation. Nous n'existons pas.
- Des démarches individuelles sont entamées.
-> le 4 avril, un courrier individuel d'un des parents à : Mr Fraisseix, directeur DFPE; Mesdames Hidalgo et Kuster, respectivement maires de paris et de paris 17, Mme Bessis, Adjointe au maire du 17è chargée de la petite enfance et Mme la député de la 3ème circonscription, Annick Lepetit, par courrier et par mail.
Il reçoit une réponse mail de Mr Fraisseix le lendemain :
(cliquer sur l'image pour accéder à sa lisibilité, recliquer dessus pour la réduire)
04 04 - Retour Fraisseix à courrier perso - Capture du 2017-04-05 19-55-25.png

et une réponse courrier de Mme Kuster, maire du 17ème arrondissement, datée du 13 avril :
(cliquer sur l'image pour accéder à sa lisibilité, recliquer dessus pour la réduire)
04 13 - Réponse Kuster Réduite.png

Aucun ne répond à la demande d'information portant sur : le coût estimé des travaux envisagés, et le nombre d'enfants qu'ils permettraient d'accueillir.

-> le 18 avril, un mail personnel d'un parent d'enfants anciennement accueillis au JEK est envoyé à Mr Fraisseix. Il ne reçoit aucune réponse.
(d'autres démarches individuelles ont probablement été effectuées, que nous sommes en train de collecter et qui seront intégrées prochainement.)
- Le 28 avril, après les vacances, le courrier collectif est enfin finalisé et validé par la majorité. Ils sont envoyés par mail, et par courrier postal le 2 mai, à :
- Mme Laurence Rossignol, alors ministre des familles et de la petite enfance puisque nous rejoignons dans notre combat les exigences affichées dans le Cadre pédagogique national de la petite enfance publié sous sa direction.
- Mme Annick Lepetit, députée de notre circonscription.
- Mme Hidalgo, Maire de Paris
- Mme Kuster, Maire du 17è arrondissement,
ainsi qu'à leurs adjointes en charges des questions que soulèvent cette fermeture et les méthodes utilisées pour l'imposer :
- Mme Bessis, en charge de la petite enfance pour le 17ème Arrondissement
- Mme Versini, Adjointe notamment chargée de toutes les questions relatives aux familles, à la petite enfance et à la protection de l'enfance.
- Mme Nawel Oumer, sa conseillère déléguée.
- Pauline Véron, adjointe au maire chargée des questions relatives à la démocratie locale
- Alexandra Cordebard pour la réussite éducative.
- Mr Fraisseix, directeur DFPE (familles et petite enfance)
Nous y demandons notamment à être respectés en tant qu’électeurs, dans nos droit à un traitement démocratique, en tant que contribuables et en tant que parents dans notre droit à l’information et à un libre choix éclairé d’accueil pour nos enfants, et par conséquent:
- que la continuité de l’accueil soit assuré, puisque que le jardin d’enfants ne nécessite aucun travaux,
- à être informés du montant des travaux prévus, ainsi que du nombre d’enfants qu’ils permettraient d’accueillir.

- Le 5 mai, nous apprenons lors d'un rassemblement de soutien aux Jardins d'enfants Paris-Habitat que 4 autres jardins sont en lutte contre des restrictions de personnel, et/ou des menaces de fermetures avec à la clef des travaux pour transformation en... crèche multi-accueil! Lors de la rencontre qui suit avec Mme Oumer, conseiller à la ville de paris pour la Petite-enfance, l'un des 4 parents invités à sortir pendant la discussion demande pourquoi ne pas circonscrire les travaux dans la période estivale. Mme Oumer répond que ce n'est pas possible sur certains lieux d'accueil trop vétustes. Ce n'est pas le cas du JEK.
- Le 9 mai, nous relançons par mail tous les destinataires, en leur demandant un R.V, Mme Lepetit sur recommandation d'une connaissance commune entre elle et une maman du collectif.
- le 10 mai, nous recevons :
-> une réponse du secrétariat de Mme Bessis, adjointe petite-enfance à la mairie du 17
05 11 - Réponse suite à relance Mme Bessis - Capture du 2017-06-01 23-30-19.png
Pas de réponse à la demande d'information portant sur le coût estimé des travaux envisagés, et le nombre d'enfants qu'ils permettraient d'accueillir. Plus de nouvelle depuis.
-> Une réponse (non sollicitée, puisque la décision est censée venir des élus), de Mme PetitJean du DFPE. Elle parle de prendre les parents un par un pour leur proposer des "solutions"
- Le 11 mai, nous envisageons de contacter également les candidats aux législatives, et renonçons après le premier courrier.
- Le 13 mai, nous acceptons sa proposition de Rv, et lui demandons ses disponibilités.
- le 17 mai,
-> Mme Petitjean, DFPE. Après nous avoir indiqué qu'elle proposait des "solutions" individuelles, le contact mail du collectif ne lui suffit pas, et elle nous demande des coordonnées, de parents ou d'un responsable du collectif :
13 05 - Demande de coordonnées Petitjean suiteCapture du 2017-06-01 23-55-51 .png
Certains d'entre nous s'en agacent, considérant que c'est en amont de la décision que nous aurions du recevoir sa visite au jardin J. Kellner.
-> Le secrétariat D'Annick Lepetit, députée 3ème Circo, nous propose tout simplement un r.v. le 23 mai, nous trouvons des personnes disponibles pour s'y rendre, nous l'acceptons.

- Le 18 mai, échaudés par une expérience que nous avons vécue comme consistant à défausser les élus le service DFPE, nous reitiérons nos demandes aux élus en les invitant à visiter le Jek :
18 05 - Relance 18 mai - Capture du 2017-06-02 00-39-32.png

- Le 23 Mai, deux mamans du collectif rencontrent Mme Lepetit à sa permanence. Elle n'avait pas connaissance du projet, et porte à notre connaissance les informations qu'elle en a recueillis, sous la forme d'une note remise par les élus de la Mairie de Paris. Elle nous annonce y voir un retour d'information non partisan. Nous remarquons quand à nous que cette note reprends certaines informations de notre courrier sans en reprendre les arguments, tandis qu'elle met en avant une fréquentation de 64% du JeK, chiffre dont nous savons qu'il est basé sur une situation inhabituelle du jardin, précédée de difficultés à s'y inscrire rapportées une des mamans du Jek. Le projet de Réorientation y est par ailleurs présenté plutôt agréablement, quoiqu'"informel" et devant faire l'objet d'une prochaine réunion. Nous pointons l'incohérence entre un projet non décidé, dont les travaux amènent pourtant à fermer le Jek dés le 13 juillet prochain et pour plusieurs mois. Mme Lepetit accepte de visiter le Jardin d'enfants le 31 mai à 9h30.
Cette note ne contient pas d'information quand au coût estimé des travaux envisagés, ni sur le nombre d'enfants qu'ils permettraient d'accueillir.
Nous informons Mme Gazeau du R.V. programmé, qui transmet à sa hiérarchie, et les retours qu'elle en a ne semblent pas de nature à remettre en question la visite.
- le 29 mai
->Le candidat contacté le 11 mai nous répond et nous propose spontanément de convenir d'un rendez-vous avec son équipe.
->après avoir confirmé la visite à Mme Lepetit, nous apprenons par une maman qui a vu Mme Gazeau entre deux porte qu'elle a trouvé à son retour de pont un mail de Mr Fraisseix l'invalidant.
- le 30 mai, nous demandons par mail à Mr Fraisseix de nous faire suivre ce mail en "retour" à tous, Mme Lepetit inclue, afin qu'elle puisse en prendre connaissance. Ce qu'il fait en prétendant nous avoir proposé un RV "à mainte reprises".
- le 31 mai, Mme Lepetit nous dit avoir eu l'occasion de discuter avec Mr Fraisseix dans la semaine. Selon elle, on nous aurait inquiété pour rien, il n'y a aucune urgence à faire ces travaux et la continuité de l'accueil serait certainement assurée à la rentrée.
- Le 1er juin, nous trouvons, affichée au JEK, une note qui dit le contraire :
31 05 - Annonce Amélioration Jardin 31 Mai réduite.png
- À la maman qui avait donné ses coordonnées personnelles demandées expressément par Mme Petitjean pour de convenir d'un rendez-vous avec elle, la DFPE propose le 6 juin la date unique du 12/06 à 18h dans le 12è arrondissement. N'ayant pas de solution de garde, elle se voit dans l'obligation de proposer à son tour le mercredi qui suit en matinée, dans les horaires ou les enfants sont gardés au Jek. Nous attendons la réponse pour voir s'il faut chercher une solution, envoyer quelqu'un d'autre, ou si ce créneau plus adapté à ses disponibilité lui sera accordé.
Aucune réponse sur la proposition de la maman volontaire, le rendez-vous est tout bonnement annulé.
Le nouveau député de la 3ème circonscription parisienne, Mr Stanislas Guérini, (qui se présente comme l'un des fondateurs d'En Marche) rencontré à la veille du deuxième tour dans ses approches de campagnes auprès des habitants, promis alors une visite à l'issue de son investiture.
Après une paire de relance, son secrétariat proposa le 6 juillet au matin.
Le 5 juillet vers 17h30, alors que les parents s'étaient organisés pour le recevoir en prenant leur matinée, annulation.
Depuis, comme nos autres élus, Mr Stanislas Guérini fait silence.
Le 13 juillet 2017, après la fermeture du Jek, est installée une banderole, qui s'y trouve encore le 17.
Pas aussi lisible que souhaitée, elle dénonce l'éviction des enfants en age de profiter d'un espace vert plein air en parfait adéquation avec leurs besoins spécifiques à l'heure ou ils s'épanouissent dans leur motricité récente, qu'ils commencent à explorer en lien avec leurs camarades du même âge, jusque là ignorés. Elle dénonce par ailleurs le défaut éhonté de concertation des parents et autres habitants du quartier, leur mépris flagrant, comme si ce projet flou, "non officiel", qui conduit à la fermeture du J.e en tant que tel, ne les regardait pas.

Interpellés par la banderole, les passants s'arrêtent pour discuter et s'informer en lisant les petites affichettes qui présentent le Jek et dénoncent l'opacité de l'opération.




Nos questions ne semblent pas avoir de réponses,
la fermeture ne semble pas pouvoir se justifier,
mais notre statut d'électeurs ne semble pas plus nous assurer le respect de nos "représentants". Ils ont pris le chèque en blanc et nous ont fermé la porte.
Nous ne comprenons pas cette absence de démocratie
Nous ne comprenons pas ce mépris
Nous ne comprenons pas d'être ainsi baladés pour un projet dont on ne nous dit pour ainsi dire rien, et qui, pour le peu que nous en savons, ne correspond à rien de censé sur le terrain, et représente un immense gâchis, un projet dont on nous dit qu'il n'est pas "officiel", alors qu'il a d'ores et déjà conduit à la fermeture et à l’éviction des enfants le 13/07/2017, un projet dont nous ne trouvons aucune trace dans les C.R. de conseils municipaux et des travaux annoncés dont nous ne trouvons pas plus de trace dans les appels d'offres publics.
Nous ne comprenons pas ce que c'est que cette étrange histoire, et nous mettrons tout en œuvre pour le savoir.