Guillaume Vadot, témoin puis victime de brutalités policières.

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5) Communiqués, Appel à soutien/pétitions

3 niveaux d'appels à signature sont prévus.

1) Interne à l'université Paris 1, pour des revendications incluant l'exigence de prise de position de la direction. Cf le communiqué des personnels et étudiants du 29/09 Il s'agit également du texte de la pétition, à signer ici
2) Appel à tous les personnels et étudiant-e-s des Universités françaises.
3) Pétition grand-public nationale (à suivre)
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Appel à tous les personnels et étudiant-e-s des Universités françaises.

Nous lançons cet appel à tous les personnels et étudiant-e-s des Universités françaises. Ecrire à 22septvadot@gmail.com en donnant prénom, nom, qualités. A partager massivement sur les réseaux sociaux et chers collègues et étudiants sur toutes listes de diffusion!!!!

"Nous, personnels et étudiant-e-s des Universités, condamnons avec indignation les faits au sujet desquels notre collègue Guillaume Vadot a porté plainte auprès du parquet de Bobigny ce 27 septembre. Ces faits sont les suivants : abus d’autorité, violences volontaires aggravées, agression sexuelle aggravée, menaces, injures publiques et vol.

Guillaume Vadot est doctorant et enseignant de statut précaire (ATER - Attaché temporaire d’enseignement et de recherche) à la Sorbonne. Les menaces des policiers qui l’ont agressé ("on va venir à la Sorbonne t'exterminer toi et tes collègues") s'inscrivent dans ce contexte plus large où la recherche en sciences sociales est de plus en plus accusée de fournir des excuses aux terroristes ou de relativiser l'horreur de leurs actes. Ces propos, relayés sous différentes formes par la majorité des élites politiques dans le contexte post-attentats, ne peuvent qu'être interprétés comme un chèque en blanc pour des pratiques toujours plus violentes et répressives.

Nous réagissons pour Guillaume Vadot, mais au-delà, contre toutes les formes de violences policières. La question n'est pas seulement « que fait la police ? », mais aussi « à qui le fait-elle ? » : les personnes ciblées par le racisme, habitant-e-s de quartiers populaires, et, de manière plus accrue depuis l'état d'urgence, les militant-e-s, sont les victimes de ce genre de traitements spéciaux ultra-violents. Ce qui est arrivé à notre collègue, par l’écho rencontré par l’affaire, nous donne la possibilité et la responsabilité de rendre visible ce qui ne l’est malheureusement jamais.

De plus, sous l’état d’urgence sans cesse prolongé, l'assimilation rapide au terrorisme de tout acte contestataire ou de toute infraction mineure, procédé bien rôdé dans nombre de régimes dont on se plaît généralement à souligner le caractère autoritaire, ne peut être acceptée.

Un climat lourd s’installe, les libertés publiques sont limitées, menacées. Ainsi, ce qui est arrivé le soir du 22 septembre, et plus encore le 18 juillet avec la mort d’Adama Traoré dans les mains de la police, nous amène à poser publiquement la question : jusqu’où va-t-on aller ?

Nous demandons instamment la tenue d’une enquête impartiale et publique, et, si cette dernière aboutissait aux conclusions que nous redoutons, appelons à des sanctions exemplaires"

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Communiqués de soutien :


"Nous, personnels et étudiant-e-s de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, condamnons avec indignation les faits au sujet desquels notre collègue Guillaume Vadot a porté plainte auprès du parquet de Bobigny ce 27 septembre. Ces faits sont les suivants : abus d’autorité, violences volontaires aggravées, agression sexuelle aggravée, menaces, injures publiques et vol.

Guillaume Vadot est doctorant et enseignant de statut précaire (ATER - Attaché temporaire d’enseignement et de recherche) à la Sorbonne. Les menaces des policiers qui l’ont agressé ("on va venir à la Sorbonne t'exterminer toi et tes collègues") s'inscrivent dans ce contexte plus large où la recherche en sciences sociales est de plus en plus accusée de fournir des excuses aux terroristes ou de relativiser l'horreur de leurs actes. Ces propos, relayés sous différentes formes par la majorité des élites politiques dans le contexte post-attentats, ne peuvent qu'être interprétés comme un chèque en blanc pour des pratiques toujours plus violentes et répressives.

Nous réagissons pour Guillaume Vadot, mais au-delà, contre toutes les formes de violences policières. La question n'est pas seulement « que fait la police ? », mais aussi « à qui le fait-elle ? » : les personnes ciblées par le racisme, habitant-e-s de quartiers populaires, et, de manière plus accrue depuis l'état d'urgence, les militant-e-s, sont les victimes de ce genre de traitements spéciaux ultra-violents. Ce qui est arrivé à notre collègue, par l’écho rencontré par l’affaire, nous donne la possibilité et la responsabilité de rendre visible ce qui ne l’est malheureusement jamais.

De plus, sous l’état d’urgence sans cesse prolongé, l'assimilation rapide au terrorisme de tout acte contestataire ou de toute infraction mineure, procédé bien rôdé dans nombre de régimes dont on se plait généralement à souligner le caractère autoritaire, ne peut être acceptée.

Un climat lourd s’installe, les libertés publiques sont limitées, menacées. Ainsi, ce qui est arrivé le soir du 22 septembre, et plus encore le 18 juillet avec

la mort d’Adama Traoré dans les mains de la police, nous amène à poser publiquement la question : jusqu’où va-t-on aller ?

Nous demandons instamment la tenue d’une enquête impartiale et publique, et, si cette dernière aboutissait aux conclusions que nous redoutons, appelons à des sanctions exemplaires.

Il nous semble également urgent que la présidence de notre université apporte un soutien officiel à notre collègue, son employé."
Signer la pétition ici

Récriminer n'est pas proposer