HOLD-UP DE SYMBOLES MULTI-MILLENAIRES PAR LES NAZIS

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HOLD-UP DE SYMBOLES MULTI-MILLENAIRES PAR LES NAZIS
HOLD-UP DE SYMBOLES MULTI-MILLENAIRES PAR LES NAZIS

Première partie






Le plus grand symbole qu'ont kidnappé les gangsters nazis est le Svastika.

Le Svastika(parfois appelé par abus de langage la Svastika, sous entendu la croix en forme de svastika),卐et son symétrique,卍, appelé également Sauvastika, tel qu'on le représente la plupart du temps, est avant tout un symbole religieux que l'on retrouve en Eurasie, en Afrique du nord, en Océanie et en Amérique (indiens Navajos et kunas), apparaissant dès l'époque néolithique. On peut le décrire comme une croix composée de quatre potences prenant la forme d'un gamma grec en capitale(Γ), d'où son autre appellation de croix gammée.
Le nom svastika(स्वस्तिक) est un terme sanskrit apparaissant pour la première fois dans les épopées «Rāmāyana et «Mahābhārata». On peut l'analyser comme un mot composé de svasti et du suffixe diminutif-ka. Le sens de svasti est «bonne santé, bonne fortune» (c'est aussi une interjection équivalent au français «vive...!»); il est lui-même formé de su, «bon» (cf.grec ancienεὗ,indo-européen commun*h₁su-) et de asti, «existence» (radical indo-européen du verbe être, soit*h₁es-, que l'on retrouve tel quel en français,tues).Svastika peut donc se traduire comme «ce qui apporte la bonne fortune, ce qui porte chance». Une autre décomposition possible est su«bon» suivi du suffixe-tika «signe», soit «bon signe», lecture reprise par un homonyme indien moderne, «ṣubhtika» (षुभ्तिक). En tout état de cause, le nom est celui d'un signe de bon augure.


Pourquoi ce geste/vol?

Pour tenter de justifier leur démarche en utilisant la symbolique de la Culture nord-européenne, dont certain article, pourtant, comme le Svastika, est répandu sur la planète. (Je pense que cette universalité serait due à la genèse généalogique de maints peuples de la Terre: les Indo-européens.)
D'après les théories diffusionnistes et migrationnistes, les Indo-Européens seraient un ensemble de peuples d'Eurasie(Albanais, Arméniens, Baltes, Celtes, Germains, Grecs, Indiens, Iraniens, Kurdes, Latins, Scythes, Slaves) qui parleraient des langues issues d’une ancienne langue appelée indo-européen commun qui aurait été partiellement reconstituée.







Dans Mein Kampf, Hitler décrit ainsi «leur nouveau drapeau»: "En rouge, nous voyons l'idée sociale du mouvement, en blanc l'idée nationaliste, dans la croix gammée la mission de la lutte pour la victoire de l'homme aryen, et, par la même, la victoire de l'idée de la création, qui en tant que telle a toujours été et sera toujours antisémite. " (P. 496-497)

Le terme «gammée» renvoie à la lettre grecque gamma à laquelle ressemblent les branches de la croix. En allemand, le mot se traduit par «croix à crochets».

Le terme anglais,Fylfot dérive quant à lui du mot scandinave fyl signifiant «beaucoup» et fot «pied».



Ce signe se trouve sur de nombreuses gravures rupestres néolithiques. Il s'agit d'une variante du Fylfot . Il est appelé ainsi car il était autrefois utilisé en Grande-Bretagne pour remplir les pieds des fenêtres colorées.
Cette variation a été trouvé, entre autres, sur une pierre runique à Lund, en Suède.



Ces psychopathes/sociopathes qu'étaient les nazis se prévalaient, en effet de cette Culture nordique en prétextant une «supériorité raciale» alors que les ressortissants de cette Culture étaient (et sont, en tant que descendants) ouverts aux autres peuples, cultures et Traditions dans une tolérance qui les portaient souvent à intégrer les éléments extérieurs qui motivaient leurs intérêts, culturels ou religieux. Ainsi se comportaient tant les Germains que les Celtes ou les Vikings. Le terme «Germains» ne désignant, en fait, pas un peuple précis mais un ensemble des peuples cités. Lesquels, ironiquement, n'étaient pas de «sang pur» mais les fruits successifs de métissages au gré des migrations séculaires, voire millénaires!

Ce vol, qui est perpétué de nos jours par tous les nazillons et autres groupes neo-fachistes, émane, donc, d'une flagrante méconnaissance de l'Histoire (involontaire ou de mauvaise foi ?)

Ils ont non seulement mésusé du Svastika, mais aussi des symboles celtiques, et des Runes.

Autre exemple de kidnapping/détournement des Runes (Sowilo, Hagalaz, et le symbole du Soleil noir. Le crâne est également récupéré : sa symbolique en deux versions est, soit celui-ci au-dessus des tibias signifiant l'esprit au-dessus des quatre éléments de la Matière, et sur les tibias signifiant l'esprit maîtrisant la Matière :



Les premiers artefacts du Svastika ont été trouvés dans la vallée entre l'Euphrate le Tigre, et dans certaines régions de la vallée de l'Indus. Leur ancienneté remonte à plus de 3000 ans. Pourtant, ce n'est que vers l'an 1000 avant Jésus-Christ que ce symbole est devenu un signe couramment utilisé:
En Grèce antique, sous le nom de «Tetraskelion»il y a environ 2700 ans, où il a été utilisé dans les décorations de pots en céramique, vases, pièces de monnaie et des bâtiments.


Variation dans la Grèce antique de la croix gammée.


Autre variation dans la Grèce antique de la croix gammée

Les Sumériens semblent donc l'avoir utilisé, mais il n'apparaît ensuite ni chez leurs successeurs, les Babyloniens et les Assyriens, ni les Egyptiens. Il était répandu, en revanche, dans la plupart des autres cultures anciennes en Eurasie. En Amérique du Nord, les Natifs semblent l'avoir été utilisé seulement après l'arrivée des premiers colons espagnols.

Dans les pays nordiques, il constituait un des symboles du Dieu Thor (en compagnie de son Marteau «Mjöllnir», autre symbole du Dieu.

Il constituait également le symbole de Brigit, Déesse celtique (Brig, Briga), de nos jours aussi vénérée par les Wiccans.


Cette variante se trouve sur une pierre runique sculptée et érigée par les Vikings norvégiens.

PourRené Guénon, métaphysicien, le mouvement circulaire exprimé par ce symbole est utilisé pour mettre en évidence l'axe de la figure, seule partie immobile et symbole de l'immuabilité d'un principe transcendant. Affirmant que cette croix doit être considérée comme une figure horizontale il y voit un «signe du Pôle», qui serait un des symboles les plus anciens de la «tradition primordiale», d'origine polaire et mère de toutes les autres traditions. Ce symbole aurait ainsi été conservé, en oubliant plus ou moins son sens, par les religions actuelles. Pour lui le sens de rotation n'a pas d'importance dans ce symbolisme et peut être considérer comme la vision d'un même objet par une face ou par l'autre. Quant au terme de «sauvastika» il n'y voit qu'un adjectif dérivé de «svastika» qui désigne simplement, en sanscrit, ce qui a un rapport avec ce symbole.

D'autres l'interprètent comme la régénération cyclique du Soleil

Personnellement, et en tant que symbole nord-européen, je le considère comme deux Runes Eihwaz disposées perpendiculairement l'une sur l'autre, l'archétype principal de cette Rune étant l'axe de l'Arbre de Vie

La croix gammée est principalement associée à Bouddha en Inde, en Chine et au Japon. Dans le symbolisme chinois au début a été connu sous le nom wan, et a été un superlatif général.

Voici à présent quelques illustrations significatives de l'universalité antique du symbole:



Il est de coutume enInde de tracer unSvastikasur la tête rasée d'un enfant initié au Véda(tradition sacrée hindoue).



Poterieminoenne.



Collier décoré de svastikas; fouilles de Kaluraz,Gilan,Iran,Ier millénaire av. J.-C.Musée national d'Iran.



Représentation de comètes sur un manuscrit deMawangdui,Chine,IIesiècleav.J.-C..



Fronton d’un templecoréen.



Symbole Jaïn; le svastika est un symbole majeur et omniprésent dans lejaïnisme, religion de la non-violence. Ici, le svastika représente les quatre mondes: en haut à gauche, le monde des hommes; en haut à droite, le monde des dieux; en bas à gauche, le monde des animaux et des plantes; en bas à droite, le monde des démons: seul le monde des hommes est ouvert à la délivrance, grâce aux trois joyaux (en vert) du jaïnisme (vision juste, connaissance juste, conduite juste), qui permet d'accéder à la libération du cycle des réincarnations (le candra-bindu: en jaune).



Svastika sur un instrument de musique.



Svastikas décoratifs sur un sūtra.



Blasons dusamuraïTsunenaga Hasekura, chef d’une ambassade en Europe au17esiècle.



Représentation moderne de Sugaar comme serpent dans lelauburu, par Josu Goñi.



Tissagenavajo



Mola, broderie traditionnellekuna.




Dans les temps modernes:




Sauvastika, forme lévogyre du svastika sur une édition de 1911 deRudyard Kipling.



Le logo de la compagnie suédoise ASEA de 1800 à 1933.



Svastikas au plafond de l'église Saint-Laurent de Grenoble.




Pour conclure cette première partie sur le Svastika (la deuxième traitera du mésemploi/ des Runes et des symboles celtiques,) voici les logos «Païens contre la haine» qui furent publiées dans divers sites pour protester contre ce vol culturel:







En anglophone:


Le leitmotiv est écrit en Runes en-dessous



Un groupuscule d'extrême-droite a tourné en dérision cette protestation:

http://fnjaquitaine.forumactif.fr/t5059-ridicule-p...



En retour, un site «lething.org» a répliquéà sa façon:

«Au quotidien -Nidstang Contre la Haine et le Racisme
Le Nidstang, ou "bâton d'infâmie", est une pratique païenne nordique visant à lancer la malédiction des esprits des lieux (landvaettir) contre une ou plusieurs personne(s) ayant commis de graves crimes.

Celui-ci est destiné à mettre un terme à l'utilisation haineuse des Symboles des Dieux et Déesses du Nord.
Pour la paix des femmes et des hommes de bien, pour l'harmonie et la prospérité de tous les peuples, j'ai le triste devoir de poursuivre cette oeuvre de guerre contre ceux qui salissent notre Tradition.

Nidstang


Contre ceux qui abusent des symboles sacrés de nos Hauts Dieux et Hautes Déesses

De la Vieille Sagesse inspirée par les Mots et les Runes Sacrés

Notre Honorable Héritage

Notre Histoire et Nos Héros

Tels que le Haut Maître des Runes Egill Skallagrimsson

La Reine Sigrid de Suède, Raud le Fort,

Eyvind Kinnrifi, Le Roi Frison Radbod,

Le Haut Godhi Sveinbjorn Betteinsson

Et d'autres comme eux

Puissent leurs noms briller du Valhalla sur l'humanité toute entière

Contre ceux qui ont volé nos Symboles Sacrés

et les ont détourné en symboles de haine et d'intolérance contre les innocents,

Sur tous les menteurs et les briseurs de Serments

Au sein du Peuple et en dehors du Peuple

Contre ceux qui portent la honte sur les Ases et les Vanes

Contre ceux qui salissent le Nom de Notre Foi,


Au nom du Grand Odin,

Maître des Mystères,

Le Plus Haut,

Yggr, le Terrible,

Qui soutient le Soleil et l'Océan,

Pilier de la Lune, Père de Tout,

Seigneur des Fantômes et des Esprits,

Meneur de la Chasse Sauvage dans le ciel d'hiver

Seigneur du Monde d'En Dessous et des Croisées,

Emk Vikt Mikit Stór-Ljon Oddhinsson

Dépose ici un nécessaire Nidstang et en appelle à vous

Pour m'aider dans cette Grande Œuvre de Justice !!!


Contre ceux qui trahissent la confiance de leurs Amis,

Que le châtiment arrive fort et juste !!!


Puisse Vervandi les vouer à la folie

Puisse Mère Urd retourner les traîtres

Contre eux-mêmes

Puisse Skuld leur enlever toute prospérité, pouvoir et vie.


Puisse Dame Freyja de sa Lame

Ecarter d'eux tous les amants

Puisse Seigneur Freyr leur ôter

Toutes les graines de la Vie


Puisse Grimlord ne pas leur montrer de pitié

Puisse Gugnir percer leur cœur et leur âme


Puisse le Demi Ase Vali

Leur montrer toute Sa Rage

Et être fier de son héritage


Puissent Nid et Naudiz les suivre vie après vie

Ansuz Isa Veurr Ansuz Isa Veurr Ansuz Isa Veurr


Puisse le Dieu mi-Ase mi-Vane

Le Rouge Ami Asa-Thorr

Détruire ces Thurses !!!

Puisse-t-il briser les crânes

De tous ces mécréants voleurs de symboles !!!


Puisse le malheur les frapper

Enlever la paix et la liberté

Des ennemis de la Liberté,

Qu'ils soient debout ou qu'ils dorment

Puisse la vérité à leur sujet être connue de tous,

Et Honte versée sur leurs noms.

Que tous ces arbres sans fruits,

Ces traîtres et ces traîtresses

Tombent en Niflhel

Puisse leur désespoir être immense


Tombez tous en Nastrand

Tombez tous en Nastrand

Tombez tous en Nastrand


Puisse Nid et Nauthiz les suivre

Vie après Vie

Mort après Mort


A ceux qui

Spolient, méprisent et avilissent

Nos saints Ases et Vanes

Recevez une mort désespérée et douloureuse

Ne trouvez jamais le repos

A tous les traîtres et les traîtresses

Puisse l'Orlog vous vaincre

Puisse le sombre Wyrd vous être donné


Que les Puissantes Nornes nous entendent


Recevez huit fois Ce que vous nous souhaitez

Recevez huit fois Ce que vous nous souhaitez

Recevez huit fois Ce que vous nous souhaitez


Au Nom du Grand Odhinn

Seigneur des Vents du Nord

Maître des Mystères

Souverain d'Asgard

Le Très Haut,

Roi-Chamane et Guerrier-Poète

Puissance parmi les Puissances

Haut Randonneur, Sorcier de l'Esprit

Je demande, non pour moi-même

Mais pour le bien-être de tout le Peuple

Que s'accomplisse la Volonté des Nornes

Et que la Loi des Ases et des Vanes soit respectée

Par les pouvoirs du Feu et de la Glace

Et dans les Noms Sacrés de Thorr, Vali et Skadi»


Page traduite par Ölvir Geirmundarson depuis le site:

http://www.angelfire.com/wy/wyrd/nidhstan.html



Galdar, d'après diverses informations

http://rheinwood.weebly.com/racism-the-monkey-on-o...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Svastika



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Je reviens avec cette étude rencontrée que je trouve très intéressante et exhaustive :

"SYMBOLISME DU SWASTIKA...

Je vous remets ici un article sur le swastika car je constate qu'il existe encore de nombreux préjugés concernant ce symbole païen remontant à la nuit des temps.

Le swastika, la svastika, le tétraskèle, la croix gammée, le fylfot, la roue solaire à 4 branches, nombreux sont les noms qui désignent ce symbole. Faut-il vraiment le présenter? Est-il seulement présentable ? Bien qu’elle puisse au premier abord paraître choquante, la réponse à ces deux questions est oui. Pour cela il faut clarifier d’entrée la situation historique du svastika. Il est temps de réhabiliter ce symbole millénaire aux yeux du grand public car il n'est pas une invention du XXè siècle ; il est aussi ancien que les plus anciennes civilisations du monde. Les premières inscriptions du svastika furent trouvées en Ukraine sur des défenses de mammouth datées vers 10.000 ans avant notre ère. Comme quoi ça ne date pas d’hier…

Bien des cultures de par le monde en ont fait et en font usage : on le retrouve parmi la civilisation sumérienne, les cultures européennes durant leurs différents âges historiques, les civilisations amérindiennes, et parmi presque toutes les cultures asiatiques. De nos jours encore, il est un symbole sacré dans toute l’Asie où on le trouve associé en Inde au culte du Dieu Ganesh ou de Bouddha, et dans tout l’extrême Orient où il est considéré comme l’un des plus grands porte-bonheurs qui soit. À tel point que la croix rouge en extrême Orient est représentée très souvent par un svastika rouge au lieu d’une croix comme en Europe ou d’un croissant de lune dans les pays musulmans.

Il serait donc très injuste d’ignorer la véritable dimension historique de la croix gammée car nous sommes en présence d’un symbole vieux de plus de 12.000 ans. Cela fait moins d’un siècle que le svastika fut utilisé pour la première fois comme emblème politique. Ce signe fut, et continue d'être l’une des plus anciennes marques culturelles et religieuses des traditions païennes.

Nous avons vu que les Sumériens ont fait très tôt usage de ce symbole, cependant il est étrange de constater que les héritiers de cette culture sumérienne, les Assyriens et les Babyloniens, n’ont pas utilisé le svastika. Il en va de même pour la civilisation de l’ancienne Égypte où le svastika semble briller par son absence.

On le retrouve par contre dans toutes les civilisations d’origine indo-européenne : Hittites, Indo-Aryens, Indo-Iraniens, Perses, Grecs, Romains, Celtes, Germains, et Slaves. Mais contrairement à ce qu’avançait Guido Von List, chez les Germains et dans le reste du Nord de l’Europe, le svastika apparaît tardivement. Alors que dans le sud européen il était très en vogue depuis l’âge du bronze et même depuis le néolithique. Dans le nord il prend véritablement racine que durant l’âge de fer où il fut associé au Dieu Thor.

Après la christianisation des Vikings, il était souvent coutume de graver un svastika au centre des crucifix. Ce fait est typique de la phase de transition où l’on retrouve un fort mélange du symbolisme païen et chrétien. Mais là encore, le christianisme s’efforça de le faire disparaître car il le jugeait comme une réminiscence des cultes « idolâtres ».

Parmi les peuples pré-indo-européens, il est surtout présent dans les cultures des Balkans, du centre de l’Europe comme l’Ukraine, et dans la civilisation de la vallée de l’Indus. À partir de cette dernière semble d’ailleurs s’opérer l’expansion vers tout le reste de l’Asie. Puis il existe en Europe un cas assez particulier qui est celui du pays basque, l’un des rares peuples pré-indo-européens à avoir maintenu sa culture et son identité au travers des âges. Le svastika est le symbole par excellence des Basques ; son nom est le Lauburu (prononciation correcte : « Laoubourou »), qui vient de deux mots basques signifiant « quatre têtes ».

Un autre indice intéressant concernant l’histoire du svastika, est que l’on a pas de traces de ce dernier en Amérique avant l’arrivée des Espagnols. Bien que très présent parmi les cultures amérindiennes post-colombiennes, il serait donc possible que l’usage de ce symbole soit dû à une importation des colons européens.

Quant à la symbolique proprement dite du svastika, elle rejoint complètement celle de la Roue Solaire à deux axes (4 branches). Ci-dessous se trouve l'article concernant la roue solaire. La croix gammée est donc un symbole solaire en connexion étroite avec les quatre points cardinaux et les quatre saisons marquées par les solstices d’été et d’hiver ainsi que les équinoxes de printemps et d’automne. Ce dernier détail a son importance car il est la preuve que ce symbole a dû naître dans une région fortement influencée par les quatre saisons ; ce qui exclut logiquement les régions tropicales ou équatoriales qui ont un rythme saisonnier très différent. De plus, bien des mythes solaires comme en Grèce ou en Inde l’associent au symbolisme polaire. Dans le monde spirituel le svastika a semble-t-il remplacé la Roue Solaire afin de mettre encore plus l’accent sur l’aspect giratoire. Le mouvement cyclique est symbole de vie, et il est généré par le centre, le pôle cosmique, représentant l’axe immuable qui est garant de l’ordre naturel des choses et de la résorption cyclique. Quel que soit le sens dans lequel le svastika est placé, il est toujours en équilibre parfait. Il est synonyme de lutte contre les forces du chaos et de la dissolution, il est la maîtrise de l’espace et la maîtrise de soi-même.
De nos jours, il existe une interprétation erronée quant au sens giratoire de la croix gammée. Il est coutume de croire que tournée vers la gauche, croix sénestrogyre, elle serait bénéfique, et tournée vers la droite, croix dextrogyre, elle serait un signe maléfique. Cette explication est née après la seconde guerre mondiale et n’a aucun fondement historique. Les deux sens giratoires du svastika sont aussi bénéfiques l’un que l’autre ; les inscriptions attestent bien que quel que soit le sens donné, le symbole reste le même. La seule explication plausible serait que dans un sens il représenterait la phase ascendante des forces solaires du solstice d’hiver au solstice d’été, et que dans l’autre sens il exprimerait la phase descendante du solstice d’été au solstice d’hiver. Mais même dans ce cas, il n’existe aucune notion de Bien ou de Mal, car les deux phases s’inscrivent dans un seul et même rythme cyclique du soleil. Le Bien absolu et le Mal absolu sont d’ailleurs des conceptions étrangères aux traditions païennes dont est issu le svastika. Ces conceptions absolutistes sont nées avec les monothéismes, les religions à dieu unique.

***Symbolisme de la Roue Solaire***:

La Roue Solaire est une évolution majeure du symbole solaire primitif qu’est le cercle. Les deux axes sont orientés vers les quatre points cardinaux formant ainsi la base de tous les signes d’orientation. C’est celui-là même qui forme par exemple une boussole marquant le Nord dans sa partie supérieure. Mais bien avant l’invention de la boussole, ce symbole solaire était présent dans toutes les cultures européennes surtout depuis l’âge du bronze. Cette lointaine époque nous a légué entre autres de très nombreuses roches gravées en Scandinavie couvertes d’un nombre impressionnant de ces roues solaires. Et bien d’autres cultures païennes de par le monde ont également fait usage de ce symbole. Mais avant de nous plonger dans les mystères de la roue solaire, voyons d’abord certains aspects liés à la notion même d’orientation. L’orientation implique trois éléments de base : l’orientation du sujet par rapport à lui-même qui est marquée par le point central, l’orientation dans l’espace par rapport aux points cardinaux terrestres marquée elle par l’axe Est-Ouest désignant les levers et couchers du soleil, et puis l’orientation par rapport aux points cardinaux célestes marquée par l’axe Nord-Sud. La roue solaire véhicule donc une véritable synthèse de l’orientation dans tous les sens du terme.

Elle ne nous oriente pas uniquement dans l’espace, mais aussi dans le temps au travers de l’année solaire. Car en effet cette roue sacrée marque quatre fêtes païennes très importantes qui sont celles des solstices d’hiver et d’été, et les équinoxes d’automne et du printemps. Ces fêtes ne sont pas uniquement agricoles, elles ont eu par le passé un caractère hautement religieux pour nos ancêtres polythéistes.
Le solstice d’hiver, repris et déformé par le christianisme en faisant de lui la fête de Noël, marque le moment de l’année lorsque Dame-Nature reprend son souffle ouvrant ainsi les portes de la nouvelle année après une période de 12 nuits sacrées. Les journées redeviennent plus longues promettant ainsi la venue de jours meilleurs et le retour du soleil. Les romains célébraient entre autres le culte au Dieu solaire Mithra qui chaque année renaissait le 25 décembre comme l’enfant –soleil, désignant cette date comme celle du Sol Invictus, le soleil invaincu. Juste avant les romains célébraient les Saturnales, moment où il était coutume de se faire des cadeaux. Cette période se terminait par la fête et le culte au Dieu Janus, le Dieu bicéphale portant une clé dans une main. Ce Dieu, qui a donné son nom au mois de Janvier, était celui qui fermait et ouvrait les portes de la nouvelle année solaire. Ce moment de l’année était tellement ancré dans toutes les cultures païennes d’Europe, que le christianisme ne put jamais en venir à bout et termina au IVè siècle de notre ère par l’intégrer dans son calendrier en inventant la date de naissance de leur christ afin d’effacer le souvenir du Soleil Invaincu.

L’équinoxe de printemps, marquant le retour des beaux jours, était le moment de l’année dédié à la fécondité et à l’amour. Les plantes repoussent à nouveau, les démons de l’hiver sont chassés, la promesse de champs fertiles emplie les cœurs de tous les gens, les fleurs inondent les prés de mille couleurs, les couples se forment et s’unissent par le charme ancestral lié à la magie du printemps. Tout grandit et se remet à croître. C’est la célébration de la renaissance de la vie après la pause hivernale. Les Germains rendaient culte à la Déesse Ostara, Déesse qui donna son nom à la fête de « Ostern / Easter » (Pâques). Et tout logiquement, cette période pendant laquelle les jours et les nuits sont de même durée, était l’occasion de célébrer l’union amoureuse et sexuelle du Père-Ciel avec la Terre-Mère, union qui neuf mois plus tard, pendant le solstice d’hiver, donnera naissance à l’enfant-soleil.

Le solstice d’été, moment où le soleil se trouve à son apogée, marquait pour nos ancêtres cet instant magique pendant lequel les forces solaires sont au plus fort de leur vitalité. La nature resplendit de toute sa puissance et rayonne d’une clarté inégalable. L’été apporte avec lui la chaleur, la joie, l’abondance, éléments qui de nos jours encore envoûtent tous les vacanciers en quête du bonheur estival. Mais le solstice d’été est un moment paradoxal de l’année, car au même moment où le soleil se trouve à son point le plus culminant et où l’on chante la victoire des puissances solaires sur les forces obscures de l’hiver, le soleil annonce déjà le destin inéluctable de sa course cyclique et du déclin qui l’attend. Car en effet les journées, tout doucement, vont commencer à partir de cette date à décroître, la lumière diurne se réduit inexorablement et prend le chemin du crépuscule des Dieux.

Chez les Germains il était d’usage d’enflammer de grandes roues solaires et de leur faire dévaler des pentes, ce qui symbolisait l’aspect fécondant du soleil mais aussi son déclin annoncé. Sinon, bien des rites ont entouré le solstice d’été et l’entourent encore. Dans les pays baltes où le paganisme est encore très vivant, le solstice d’été est une véritable fête nationale. Les gens se coiffent de couronnes en feuilles de chêne symbolisant ainsi le soleil sacré, puis dansent et chantent autour de grands feux. Ces feux se retrouvent dans toute l’Europe où les peuples célèbrent les joies liées au jour le plus long de l’année. Les danses en rond tout comme les feux sont autant d’hymnes au symbolisme solaire. Le christianisme là aussi s’empressa de détourner le sens de cette célébration en faisant d’elle la St-Jean. La fête des Feux de la St-Jean depuis quelques décennies a heureusement une très nette tendance à retrouver ses racines païennes. Un cas flagrant sont les Focs de la San Joan en Roussillon. Cette fête est bien-sûr intimement liée non à un quelconque saint chrétien, mais au Dieu solaire de toutes les traditions païennes d’Europe : Apollon chez les Grecs, Bélénos / Lugh chez les Celtes, Balder dans la tradition germano-nordique, Abélio chez les Celtibères, Dazbog chez les Slaves. Il faut tout de même préciser ici que dans le cas celte, les 4 fêtes majeures sont décalées dans le calendrier, ce qui génère parfois quelques confusions.

La quatrième fête enfin est celle de l’équinoxe d’automne, qui elle aussi est un peu paradoxale. Elle marque d’un côté l’abondance car c’est le moment où l’on remerciait les Dieux pour les bonnes récoltes, et d’un autre côté cette fête marque le déclin des jours et du soleil dans sa course cyclique. L’abondance de cette fête se retrouve par exemple dans le Erntedankfest allemand où l’on remercie dieu pour les bonnes récoltes. Également dans ce cas, le couvert chrétien est très mince, et il suffit de gratter un peu pour retrouver le fond originel de la célébration. Quant au soleil qui décline, il suffit d’observer Dame Nature pour se rendre compte que les jours se réduisent, que les feuilles tombent des arbres, que grand nombre de plantes meurent, et que le froid se fait à nouveau sentir. La mort est au bout de ce chemin, c’est l’époque où les portes de l’au-delà s’ouvrent, où l’on craint les revenants. Lors de la Chasse Sauvage le Dieu Wodan chevauchant Sleipnir traverse le ciel tourmenté d’automne accompagné de tous les guerriers morts au combat. Mais la mort n’est pas définitive, car selon un vieil adage païen il est dit qu’il faut mourir pour renaître, tout comme l’arbre ne meurt qu’en apparence afin de renaître au printemps suivant. Ainsi s’accomplit un tour complet de notre Roue Solaire.

Cette Roue Solaire cache également un autre principe fondamental qui fut étudié par un grand philosophe tel que Heidegger. Ce principe est celui du Devenir et de l’Être. L’axe horizontal du symbole représente en effet le Devenir, c’est-à-dire tout ce qui est changeant et soumis aux caprices du temps. L’aspect matériel est inclus dans cette notion, comme par exemple le corps physique qui est l’expression du Devenir, celui qui naît, grandit, et finalement disparaît. Tandis que l’axe vertical représente l’Être, c’est-à-dire l’aspect non-changeant, immuable, la force spirituelle qui émane de toute vie. Mais contrairement aux monothéismes qui ont toujours tenté de séparer ces deux notions de corps et d’esprit, la sagesse païenne se reflète dans la symbolique de la Roue Solaire en démontrant que le Devenir et l’Être sont deux conceptions inséparables qui sont imbriqués l’une dans l’autre, qui s’interpénètrent en quelque sorte.

Selon certaines autres explications, l’axe horizontal serait de nature féminine, alors que l’axe vertical serait de nature masculine. L’image de ce symbolisme est de caractère plutôt sexuel et recoupe les autres symboles rattachés aux axes de la Roue Solaire que nous avons vu ci-dessus. Les 4 extrémités de la Roue Solaire quant-à elles nous renvoient au symbolisme lié à ce chiffre 4 qui est intimement lié à la terre. Le cercle représentant le soleil et le 4 la terre, nous sommes donc encore une fois en présence de l’union symbolique du soleil et de la terre.

Précisons au passage que ce symbole est souvent désigné comme « croix celtique », mot qui devrait être employé avec prudence pour plusieurs raisons :
- Ce symbole est loin d’être uniquement celte, et comme nous l’avons déjà précisé, il se retrouve dans toutes les cultures païennes d’Europe et d’ailleurs.
- La croix celtique à proprement parler désigne en fait une évolution chrétienne de la Roue Solaire dont les axes dépassent le cercle et dont le tout rappelle fortement le crucifix chrétien, même si dans ce cas la symbolique païenne et chrétienne se sont mélangées.

En conclusion on peut dire que ce symbole millénaire englobe tous les aspects liés aux cycles solaires, à l’éternel recommencement, au rythme naturel des éléments célestes en équilibre avec les éléments terrestres, et à l’harmonie parfaite entre toutes les forces garantes de l’ordre cosmique.

Source : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=3158061185... "
wodwo
et le symbole est "pourri" pour les 1000 ans à venir...
Eric "Camille" Alkaest
Pas nécessairement !!
Des millions de personnes dans le monde associent aujourd'hui la svastika à toute autre chose que le nazisme qui, en regard de leurs cultures et/ou religions multimillénaires, n'est qu'un épiphénomène.
Eric "Camille" Alkaest
À @Galdar : J'ai tenté par plusieurs fois de t'apporter ma contribution au sujet de la culture Bön prébouddhique originaire du royaume du Shang Shung, le Yungdrung Bön, sans avoir de retour de ta part.
Il se trouve pourtant que l'antique royaume du Shang Shung recouvrait la zone que tu indiques ici c...
pianelli
Les bonpos ou neldjorpas avaient une renommée terrifiante au tibet ! mais il se trouve que certains rituels persistent ! Comme l'oracle de neshung !Le fameux dorje shougden !
http://www.youtube.com/watch?v=sIHWQ6itlCE
Ce sont les shougden qui ont aidé le dalai lama a fuir !
Galdar
@ Eric : Comme je te l'ai dit, je te prie de m'excuser pour cette distraction (dont je suis quelque peu coutumier....tout comme je n'aperçois pas toutes les notifications, parfois bien plus tard).

Bien sûr que ton apport m'intéresse puisque, comme je te l'ai dit, tes contributions sont fondées sur d...
Galdar
C'était nécessaire pour remettre certaines pendules à l'heure Wink
pianelli
Chapeau galdar ! Tres belle demonstration !
pianelli
René guenon ! tres bonne reference !
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