Histoire de l'Art (quelques mises en bouche : la peinture pompière).

Histoire de l'Art (quelques mises en bouche : la peinture pompière).

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L'cueil habituel serait de croire que l'Art pompier est un mouvement pictural en lui-mme ! Non, ce n'est ni une 骩cole, ni un corpus clair et dfini, mais une classification pjorative n驩e au moment des prmices de l'art contemporain.

Voil deux toiles d'Auguste Toulmouche qui caract頩risent ce qu'en histoire de l'art on appelle "l'art pompier". Personnellement, je pense que le terme est totalement impropre et prend ses origines du snobisme des critiques d'art qui s'extasiaient alors devant les prmices de ce que l'on a appel la "peinture contemporaine".
En fait ces peintres pompiers exer驧aient partir de 1895 en pleine priode impressionniste et leur grande ma੮trise agaait les cultureux de l'poque.
穉manation directe des rgles strictes du classicisme et du noclassicisme, l'art "pompier" constitue en quelque sorte l'antith詨se exacte de l'art contemporain. Grosso-modo, ces peintres avaient une matrise technique trs convaincante et on leur reprochait de peindre trs bien des sujets creux mais d'un intrt insuffisant. Alors que les fameux impressionnistes et les diff骩rentes coles novatrices de l'poque peignaient tr驨s grossirement, mais soit-disant, des sujets d'un intr詪t culturel immense !!!


La priode dite "pompire" s'appliquerait selon Jacques Thuillier (Peut-on parler peinture `Pompier'? PUF Que sais-je) entre 1863 et 1914. Pour d'autres, comme Georges Isarlo, historien des Arts (58 VOLUMES CONNAISSANCE DES ARTS 1952-1957) l’Ecole d’Ath騨nes de Raphal serait aussi qualifiable de peinture pompire, appliquant le terme pompier 먠 la priode du 16me si騨cle italien ! On peut aussi prtendre que cet art "pompier" est spcifiquement un mouvement qui ne concerne que la France, tant les autres nations rechign驨rent classer leurs peintres "no-classiques" dans cette cat੩gorie.

Sinon propos des pompiers, j'ai souvent lu la mme idiotie : la qualification "pompier" viendrait de ce la plupart des personnages porterait un casque. heu... ! Quelles œuvres ? En tout cas surement pas une majorit઩ (une dizaine) pour tre suffisamment justifi ! Cet argument principal : la prꩩsence d'un casque dans une toile" est intellectuellement pleurer de ridicule. Cette autre association thmatique "Antiquit੩, mythologie, bondieuserie..." n'est pas plus dfendable. Il s'avre qu'騠 l'poque l'on dcouvrait les voyages et que l'orientalisme 驩tait la mode, d'o la profusion des toiles de cette nature (mais rien ๠ voir avec l'apparition sine qua none du terme pompier) !

L'art Pompier qui d'ailleurs se vendait merveille en cette fin du XIXe sicle, au d਩sespoir, d'ailleurs, des peintres "contemporains" ralisant des recherches hautement originales. Vient de ce que le jour du concours de sortie de l'cole des Beaux-Arts, les pompiers de Paris assuraient le service d'ordre en tenue d'apparat, et les futurs artistes trouvaient qu'on exigeait d'eux un art aussi rutilant que les casques des pompiers de Paris. Bref, ils voulaient, eux-aussi, peindre grossi驨rement des sujets intellectuels dans l'espoir qu'ils se vendent aussi bien que les œuvres "pompires".

Il est vident que les pompiers sont des figuratifs et s'inscrivent dans un art acad詩mique par rapport leurs contemporains. Le mot "Pompier", synonyme avec drision d'art acad੩mique, apparat selon le Robert en 1888, ce vocable englobe le noclassicisme, l'clectisme, l'orientalisme et le "Victorian-neoclassicism" anglais, voire mme quelques naturalistes ou des peintres de sujets militaires. Plus gnꩩralement, il s'agirait de toute peinture figurative de facture soigne avec figure humaine et sujet "anodin". Comme on le voit, rien voir avec une th頩matique exclusivement constitue d'allgories antiques et de casques rutilants. Pour preuve, on classa m驪me dans la catgorie des Pompiers des artistes qui firent souvent preuve d'originalit et d'audace dans leurs œuvres comme Gustave Moreau ou Puvis de Chavannes alors que les purs tenants de l'acad驩misme tels que Meissonier, Carolus-Duran ou Bouguereau ne se limitrent pas toujours produire de mi蠨vres images !!!! Donc la peinture pompire est davantage un terme d'poque pour diviser les tenants du "modernisme" naissant et ceux li詩s au "classicisme" (une nouvelle querelle d'anciens et de modernes). Pourtant, des neries pareilles existent encore dans bon nombre d'ouvrages savants et articles rp⩩ts l'infini dans des forums pompeux et poussi頩reux ou pire chez les enseignants en histoire de l'art.
D'ailleurs, cette connotation pjorative "œuvre pompire" s'att騩nuera ds les prmices de l'art abstrait et m詪me avec l'expressionnisme, pour disparatre ds 1920, poque charnire o il n'y aura plus de r蹩alit graphique dichotomique. A partir de cette date, nous aurons, d'un ct鴩 le retour au vocable "peinture acadmique" et de l'autre, le terme "Art contemporain" qui sont deux mondes artistiques entirement distincts !


Bref, 騠 cette poque, tout l'art acadmique du second Empire, dans son ensemble, a 驩t pjorativement d驩crit par le terme pompier (Meissonnier, Cabanel et Bouguereau. etc) qualifi parfois galement d'Art officiel. Cette 驩poque correspond galement avec les dbuts du march驩 de l'art, composante qui va s'avrer catastrophique pour l'avenir de l'art lui-mme ! Allez 骠 la rencontre des peintres aujourd'hui, ils vous informeront de cette ralit de l'Art d驩natur estampill CAC40 par une poign驩e d'initis peu scrupuleux !

De nombreuses œuvres de l'poque sont effectivement pompi驨res, non pas cause de la thmatique "Antiquit੩, Mythologie, bondieuseries...." mais parce qu'ils ne montrent pas des beauts simples de la nature ou la vie de contemporains les plus humbles. C'est l que l'on observe l'intrusion du "politique" dans le jugement artistique d'une œuvre, cette intrusion de r頩frences extrinsques ne va cesser de cro騮tre dans les dcennies qui suivront grce 颠 ces nouveaux VRP de l'ART CONTEMPORAIN !

Le terme pompier est un terme uniquement ractif vis vis des canons de l'art qui lui sont post頩rieurs. Le terme pompier recouvre un champ intellectuel (et politique) beaucoup plus important qu'on ne le pense, notamment en le critiquant d'art officiel du Second Empire et par l-mme en visant le r઩gime politique de Napolon III ! C'est aussi une raction violente 驠 l'poque de l'industrialisation, des courants idologiques naissants sur le domaine de l'art. C'est donc un terme g驩nrique et rducteur qui n'apporte qu'une consid驩ration historique (voire politique) et non technique !!!
Cependant, il ne remet pas en cause les classifications existantes des historiens de l'art, toujours presss de schmatiser un travail, mais il s'appuie sur elles pour d驩limiter son champ d'investigation.


Ainsi, pour illustrer ce postulat :
Toulmouche Auguste, est un peintre pompier car il s'inscrit techniquement dans un style acadmique et peint des sujets superficiels qui ne refltent pas la "vraie vie"
.
Il se trouve que ce Toulmouche est pour ma d騩monstration, un chantillon typiquement reprsentatif de l'Art pompier au sens o驹 il faut vraiment l'entendre et le comprendre :
1. Filiation la peinture acadmique dans son appropriation des meilleurs acquis techniques du pass੩.
2. Sujets "superficiels ou creux ou hors poque ou trop manir驩s..."

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Ces deux composantes s'inscrivant dans une priode trs br騨ve, celle des impressionnistes et de quelques cousins, qui peignaient des sujets hautement intellectuels et nettement plus expressifs !!!!

Rien voir effectivement avec un dtail graphique comme la pr੩sence d'un casque rutilant sur une toile (comment peut on intellectuellement soutenir une telle nerie ! surtout lorsque l'on se prtend "enseignant" ) et le raccourci simpliste avec les peintres orientalistes ou ceux fascin⩩s par l'Antiquit (les Olympiens), ceux-ci correspondent chronologiquement avec la dcouverte de mondes lointains par le grand public de l'驩poque.

Le terme pompier se caractrise galement par le fait qu'il ne s'applique qu'驠 une poque prcise car il s'inscrit dans un bouleversement sociologique et 驩conomique. L"apparition de ce vocable nat d'une considration purement "esthtique et artistique" vis vis d'une poque, d'un contexte sociologique et politique qui a r੩valu les anciens canons de la rh驩torique picturale la lumire d'਩vnements importants qui ont bouleverss l'詩poque : l're industrielle, les nouvelles idologies, certaines d詩couvertes comme la photographie ont particip l'apparition du concept de peinture pompi頨re. C'est davantage une connotation intellectualisante et une formule de ddain.

Un art longtemps cach, mais actuellement r驩valu


Jusqu'en 1939, cet art pompier si critiqu驩 tait devenu pratiquement invisible en France, l'exception de quelques ensembles privil頩gis des dcors du Panth驩on ou de l'Htel de Ville de Paris. Les premiers essais pour le tirer des rserves et le montrer au public r䩩vlrent des œuvres d'une splendide qualit騩, souvent suprieures celles que les pays 頩trangers continuaient regarder comme des chefs-d'œuvre. Le premier livre important crit par Jean-Paul Crespelle, "Les Ma੮tres de la Belle poque" ɩdit Paris en 1966, demeurait ambigu, mais la qualit頩 des planches dmentait des lgendes sarcastiques. L'exposition du "Salon imaginaire" 驠 Berlin en 1968, montra que le sujet pouvait dsormais tre trait骩 avec science et srieux. son tour, l'exposition 选quivoques du muse des Arts dcoratifs de Paris en 1973, con驧ue au dpart dans un esprit ironique, obtint un effet inverse et fut apprci驩 par l'opinion parisienne.

Simultanment, sur le plan thorique, une s驩rie d'tudes allaient battre en brche les simplifications trop facilement admises. Dans un livre 騠 grand succs "The Academy and the French Painting in the Nineteenth Century" dit詩 en 1971, Albert Boime branlait fortement l'antinomie admise entre pompiers et avant-garde, en montrant que les audaces des impressionnistes se fondaient en grande part sur l'enseignement acadmique. D'autre part, l'assimilation simpliste de "r驩volution plastique et rvolution sociale" ne rsistait pas 驠 l'examen historique : les impressionnistes paraissent au contraire traduire les valeurs rassurantes (refus de tout expressionnisme mtaphysique, nature heureuse, paysages de France, etc.) capables de plaire la bourgeoisie, haute ou petite. Plus tard, "L'Impressionnisme : une r頩vision , ۩ditorial de la Revue de l'art de 1974, alors que les pompiers se tournaient volontiers vers les problmes politiques et sociaux (La Grve, Le Quatorze-Juillet de Roll, La Paye des moissonneurs , Les Halles de Lhermitte, La Visite 訠 l'hpital de Geoffroy, La Vrit䩩 sortant du puits de Debat-Ponsan. Des tudes prcises et objectives permirent de faire s'驩crouler d'autres mythes tenaces : le refus obstin oppos par les autorit驩s officielles au legs Caillebotte, l'avant-garde accule la mis頨re par les exclusives officielles, etc. Finalement, aujourd'hui des œuvres de Bouguereau ou de Grme atteignent des sommets en cotation alors que les mus鴩es franais, envahis de croutes indigestes produites par l'art moderne ne savent plus que faire de ces œuvres "invendables".

A ce propos, beaucoup qualifient de nouvel art pompier, l'Art officiel qui prdomine actuellement dans les galeries de la plan穨te cause du corporatisme des critiques d'art, des galristes influents et des institutionnels du march੩ de l'art !

Lien intressant sur une approche de l'art pompier :
http://quaesitor.free.fr/art%20pompier.htm

Peintres qualifis de "pompiers" par les "modernes"


Parmi les irr驩ductibles tenants de la peinture acadmique, on retrouve, bien sr : Guillaume Seignac, son ma黮tre, Adolphe William Bouguereau ou Cabanel ou Jules Joseph Lefebvre? Jean-Paul Laurens, Lon Bonnat, Cormon, Detaille ou Alphonse de Neuville, pour ne citer qu'eux. Tous ont reu le qualificatif d'駫 artistes pompiers , car ils perp۩tuent, entre autre, la peinture Ingresque, o le dessin est matre et la technique empreinte d'acad鮩misme. Voir notamment l'article sur l'acadmisme (classicisme).



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Guillaume Seignac (1870 Rennes - 1924 Paris ) est un peintre acadࠩmique franais. Il a appartenu l'砩cole d'couen. Il ɩtudie son art avec Tony Robert-Fleury, Gabriel Ferrier mais surtout William Bouguereau qui exerce une grande influence sur lui, tant dans le choix des thmes traits que dans la technique utilis詩e qui accorde une grande importance la qualit du dessin. Il expose r੩gulirement aux salons, o il est r蹩compens en 1900 par une mention honorable et en 1903, par une mdaille de troisi驨me classe. Les femmes constituent son sujet de prdilection, qu'il peint souvent dv驪tues, dans une atmosphre antique ou mythologique (mais ce dernier l詩ment ne constitue par pour autant l'aspect dterminant du caractre pompier de ses œuvres).

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Ci-dessus, un beau diaporama vid騩o sur l'œuvre de ce peintre.


William Bouguereau est le fils d'un ngociant en vins de Bordeaux et sa famille de conviction catholique, a des origines anglaises. Il apprend le dessin l'頩cole municipale de dessins et de peintures de Bordeaux. En 1846, il entre aux Beaux-arts de Paris dans l'atelier de Franois-douard Picot sur la recommandation de J. P. Allaux. Il remporte le second prix de Rome ex aequo avec Gustave Boulanger pour sa peinture Saint Pierre apr牨s sa dlivrance de prison vient retrouver les fidles chez Marie (1848).
Il remporte le Premier Prix de Rome en 1850 avec Z騩nobie retrouve par les bergers sur les bords de l'Araxe. En 1866, le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel s'occupe de sa carrire et permet 騠 l'artiste de vendre plusieurs toiles des clients privs ; il a ainsi ੩normment de succs aupr騨s des acheteurs amricains, au point qu'en 1878 lors de la premire r騩trospective de sa peinture pour l'exposition internationale de Paris, l'tat ne peut rassembler que douze œuvres, le reste de sa production ɩtant expatrie aux tats-Unis. Il passe aussi un contrat avec la maison d'鉩dition Goupil pour la commercialisation de reproductions en gravure de ses œuvres.
Professeur en 1888 l'cole des Beaux-Arts et ɠ l'Acadmie Julian de Paris, ses peintures de genre, ralistes ou sur des th驨mes mythologiques sont exposes annuellement au Salon de Paris pendant toute la dure de sa carri驨re. Il travaille aussi de grands travaux de dcoration, notamment pour l'hੴtel de Jean-Franois Bartholoni, et fait aussi le plafond du Grand-Th穢tre de Bordeaux.
En 1876, il devient membre de l'Acadmie des Beaux-Arts, mais l'anne suivante est marqu驩e par des deuils successifs, d'abord ses deux enfants et ensuite son pouse dc驨dent. En 1885, il est lu prsident de la Fondation Taylor, fonction qu'il occupera jusqu'驠 la fin de sa vie. Il obtient la mdaille d'honneur au Salon. un 逢ge assez avanc, Bouguereau pouse, en deuxi驨mes noces, une de ses lves, le peintre Elizabeth Jane Gardner Bouguereau. Le peintre use 騩galement de son influence pour permettre l'accs des femmes beaucoup d'institutions artistiques en France. Il meurt en 1905 蠠 La Rochelle. Bouguereau a galement un style qui dmontre une certaine filiation avec les r驩alistes, voire les naturalistes pour quelques œuvres. Personnellement pour moi, son travail ne reprsente pas ce que l'on peut qualifier de "peinture pompire".

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Jules Joseph Lefebvre, n騩 Tournan-en-Brie le 14 mars 1836 et mort Paris le 24 fࠩvrier 1911, est un peintre acadmique franais, portraitiste et peintre de genre, professeur 駠 l'cole des beaux-arts et ɠ l'Acadmie Julian. Entr 驠 l'cole des beaux-arts en 1852, Lefebvre devient l'ɩlve de Lon Cogniet et remporte le grand prix de Rome en 1861. Entre 1855 et 1898, il expose 72 portraits dans les Salons parisiens. En 1891, il est 詩lu membre de l'Acadmie des beaux-arts.
Enseignant l'Acad頩mie Julian, professeur rput et sympathique, il a de nombreux 驩lves, dont le peintre paysagiste d'origine cossaise William Hart, des peintres am詩ricains tels que Childe Hassam, Frank Benson, Edmund Charles Tarbell et John Noble Barlow, ainsi que le peintre franais Georges Rochegrosse, le sculpteur franais Paul Landowski et le peintre belge Fernand Khnopff.
Il est connu principalement pour ses nus f秩minins, genre dans lequel il rivalise avec William Bouguereau. Il fait sensation en 1868 avec Femme couche. Son œuvre la plus cl驨bre est sans doute La Vrit, une femme nue portant un miroir 驠 bout de bras, aujourd'hui au muse d'Orsay.
Parmi ses meilleurs portraits, figurent ceux de M. L. Reynaud et celui du Prince imprial (1874). Il re驧oit de nombreuses dcorations, dont une mdaille de premi驨re classe l'exposition de Paris de 1878 et la mdaille d'honneur en 1886. Il est ੩galement commandeur de la Lgion d'honneur.

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Alexandre Cabanel, n le 28 septembre 1823 驠 Montpellier et mort le 23 janvier 1889 Paris, est un peintre franais, consid৩r comme l'un des grands peintres acadmiques, ou 驫 pompiers , du second Empire, dont il est l'un des artistes les plus encens۩s. De tous les peintres acadmistes, Cabanel fut la fois le plus adul頩 du public et le plus critiqu ! En fait, sa peinture n'est pas foncirement pompi騨re, il y a trop d'acadmisme ou de classicisme dans ses thmes, par ailleurs le sujet n'est pas sp騩cifiquement creux (il y a une thmatique) et, la mani頨re des romantiques, il ajoute du signifiant motionnel ses toiles. Fils d'un modeste menuisier, il commence son apprentissage 頠 l'cole des Beaux-arts de Montpellier dans la classe de Charles Matet conservateur du muse Fabre. Dot驩 d'une bourse il monte Paris en 1839. Il entre en 1840 l'ࠩcole des Beaux-Arts et est l'lve de Fran騧ois-douard Picot, il sera laurɩat d'un second prix de Rome en 1845 et pensionnaire de la villa Mdicis jusqu'en 1850.

la fois peintre d'histoire, peintre de genre et portraitiste, il 逩volue au fil des annes vers des thmes romantiques, telle Albayd騩, en 1848, inspire par Les Orientales de Victor Hugo publi en 1829.

La c驩lbrit lui vient avec la Naissance de V驩nus expose au Salon de 1863 qui est immdiatement achet驩e par Napolon III pour sa collection personnelle et qui entre au Muse du Luxembourg en 1881 (le tableau se trouve actuellement au mus驩e d'Orsay). En 1863 il est lu membre de l'Acadmie des Beaux-Arts. En janvier 1864 il est nomm驩 professeur-chef d'atelier de peinture l'cole des Beaux-Arts et promu au grade d'Officier de la lɩgion d'honneur. Lors de l'Exposition universelle de 1867, il est dcor de la Croix de chevalier de premi驨re classe de l'Ordre du Mrite de Saint-Michel de Bavire suite 騠 son Paradis perdu command par Louis II de Bavire.

En tant que peintre officiel et membre du jury, ou il fait preuve d'une farouche opposition 騠 l'gard de toute tendance novatrice (en 1876, vice-prsident du jury, il refuse deux envois de Manet, Cabanel est r驩gulirement critiqu et mis en opposition avec les naturalistes et les impressionnistes, en particulier avec 詉douard Manet dont Le Djeuner sur l'herbe, alors intitul Le Bain, puis La Partie carr驩e, avait t refus驩 au salon de 1863 alors que Cabanel triomphait avec sa Naissance de Vnus, il est rguli驨rement brocard par mile Zola. Il intervient en 1881 lors de la pr鉩sentation du portrait de Pertuiset, le chasseur de lions d'douard Manet et dɩfend celui-ci en s'criant Messieurs, il n'y en a pas un parmi nous qui soit fichu de faire une t髪te comme a en plein air ! . Ses obs绨ques ont lieu Paris le 26 janvier 1889 puis son corps est transport ੠ Montpellier au cimetire Saint-Lazare ou il est inhum le 28 janvier 1889. Un monument est 詩rig en 1892 par l'architecte Jean Camille Formig avec un buste en marbre de Paul Dubois et une sculpture, Regret, d'Antonin Merci驩.

Autre peintres pompiers


Frdric Soulacroix




Flirtation

Jacques Alexandre Chantron




Danae - 1891

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Corcos-Vittorio-Matteo n驩 le 4 octobre 1859 Livourne, mort Florence le 8 novembre 1933 est un peintre acadࠩmique florentin et un portraitiste rput de la femme. L’artiste avait 驩tudi quatre ans Paris pendant la Belle 頉poque et crois ces jeunes femmes aux regards songeurs qu’il prit souvent pour modles. On aper騧oit souvent des livres jaunes de la collection des classiques Garnier empils c頴t de ses modles.

Vittorio Matteo Corcos d騩bute ses tudes artistiques l'Acad頩mie du dessin de sa ville natale, avec Enrico Pollastrini. Il les poursuit Naples, de 1878 1879, dans l'atelier de Domenico Morelli dont le style, fortement empreint de recherches formelles et de rࠩfrences littraires, notamment l'œuvre de George Gordon Byron, exerce une grande influence sur le jeune Vittorio Matteo. Il peint 驠 cette priode L'Arabo in preghiera, tableau marquant un tournant dans sa production picturale.
En 1880, il sjourne 驠 Paris o il signe un contrat avec Goupil & Cie, socit驩 d'dition et galement galeriste et marchand d'art. Il fr驩quente irrgulirement l'atelier de L騩on Bonnat, le portraitiste des prsidents du Conseil de la IIIe Rpublique, notamment Jules Ferry, Adolphe Thiers et de personnalit驩s artistiques les plus en vue.
Il s'oriente alors vers une peinture mondaine, proche de celle de ses compatriotes Giovanni Boldini, Giuseppe De Nittis et il ralise surtout des portraits plein d'acuit de femmes, 驩lgamment vtues, des sc骨nes de genre, caractriss par un coup de pinceau fluide, des couleurs brillantes. Son œuvre est appr驩cie et, durant sa priode parisienne, il expose au Salon de 1881, 1882 et 1885.
Il retourne dans son pays natal en 1886 et participe, la m驪me anne Livourne, 頠 une exposition collective o exposent, entre autres, des peintres du mouvement Macchiaioli. De confession juive, Vittorio Matteo Corcos se convertit au catholicisme et pouse 驠 Florence, en 1887, Emma Ciabatti, la Gentile Ignota de Giovanni Pascoli. Le couple s'tablit dans la capitale toscane et sa femme l'introduit dans les cercles littraires o驹 il fait la connaissance de Giosu Carducci et de Gabriele D'Annunzio. En raison de sa frquentation du milieu intellectuel florentin, il est un portraitiste tr詨s recherch par les riches familles nobles de la rgion.
En 1904, peintre renomm驩, il excute en Allemagne le portrait de Guillaume II, de son pouse et de nombreuses personnalit驩s allemandes. Marguerite de Savoie, pouse d' Humbert Ier d’Italie, Amlie d'Orl驩ans, dernire reine du Portugal sont les autres ttes couronn誩es que Vittorio Matteo Corcos immortalise.
Son autoportrait est admis, en 1913, dans la collection des autoportraits du corridor de Vasari de la Galerie des Offices Florence.


On The Balcony




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Dreams (1896)

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