Une pincée de jours après que peut on faire?
Il est encore trop tôt pour tirer un bilan, sans recul seule une impression est possible ; me concernant elle est strictement positive. Certes il y a des hurluberlus pour se réjouir, comme après chaque massacre, certes il y a toujours des fous d'un dieu ou d'un autre qui menacent, certes tout n'est pas réjouissant mais!
Partout des gens se sont mobilisés, beaucoup d'entre eux ne lisaient pas Charlie, beaucoup ne partageaient pas leurs convictions, beaucoup devaient même s'insurger devant certaines des publications de cet hebdo, cependant ils et elles ont mis de côté leurs idées pour se joindre aux cohortes de démocrates, républicains et humanistes révoltées par cet acte de violence incompréhensible. Chacune des personnes ayant franchi le seuil de sa porte pour aller sur la place publique clamer qu'elle est Charlie a agi, peut être sans s'en rendre compte, pour porter haut un idéal d'égalité et de liberté, celui que défendaient bec et ongles la rédaction de Charlie hebdo.
Il est triste que l'horreur ait été nécessaire pour que se manifeste ce désir, hélas ce n'est pas étonnant. Pris dans un tourbillon de mauvaises nouvelles économiques et environnementales la plupart des humains ne trouve plus le temps de se soucier de leur voisin, ni de communiquer réellement avec lui ; les vents informatifs nous réduisent à notre petite personne trop faible pour lutter : le chômage est hors de ma portée et de la tienne, la crise également, de même pour les flux migratoires, etc ; face à ces "grandes" nouvelles mes soucis, et les tiens, ne sont rien, juste un détail insignifiant à l'échelle mondiale alors soit nous les taisons soit nous les enjolivons, les grossissons jusqu'à les rendre présentables...
Charlie ne fait rien de tout cela.
Chaque semaine Charlie rappelle que l'économie est une chose tout à fait humaine qui ne dépends que des humains.
Chaque semaine Charlie rappelle que le bonheur des uns ne doit pas être au dépends de celui des autres.
Chaque semaine Charlie rappelle que la grande Histoire n'est composée que d'histoires personnelles.
Chaque semaine Charlie rappelle que pathétique ou grandiose, une vie est une vie.
Chaque semaine Charlie rappelle que la liberté de rire de tout rend toutes les choses moins douloureuses.
J'espère que chacun et chacune, lorsqu'il ou elle reprendra son nom, agira comme Charlie, avec courage et conviction. Si c'est le cas, peu importe combien de morts les fadas pourront provoquer, ici au Nigeria ou en Irak, ils seront déjà perdus, le paradis bien terrestre leur échappant pour l'éternité.
Space Monkey
Partout des gens se sont mobilisés, beaucoup d'entre eux ne lisaient pas Charlie, beaucoup ne partageaient pas leurs convictions, beaucoup devaient même s'insurger devant certaines des publications de cet hebdo, cependant ils et elles ont mis de côté leurs idées pour se joindre aux cohortes de démocrates, républicains et humanistes révoltées par cet acte de violence incompréhensible. Chacune des personnes ayant franchi le seuil de sa porte pour aller sur la place publique clamer qu'elle est Charlie a agi, peut être sans s'en rendre compte, pour porter haut un idéal d'égalité et de liberté, celui que défendaient bec et ongles la rédaction de Charlie hebdo.
Il est triste que l'horreur ait été nécessaire pour que se manifeste ce désir, hélas ce n'est pas étonnant. Pris dans un tourbillon de mauvaises nouvelles économiques et environnementales la plupart des humains ne trouve plus le temps de se soucier de leur voisin, ni de communiquer réellement avec lui ; les vents informatifs nous réduisent à notre petite personne trop faible pour lutter : le chômage est hors de ma portée et de la tienne, la crise également, de même pour les flux migratoires, etc ; face à ces "grandes" nouvelles mes soucis, et les tiens, ne sont rien, juste un détail insignifiant à l'échelle mondiale alors soit nous les taisons soit nous les enjolivons, les grossissons jusqu'à les rendre présentables...
Charlie ne fait rien de tout cela.
Chaque semaine Charlie rappelle que l'économie est une chose tout à fait humaine qui ne dépends que des humains.
Chaque semaine Charlie rappelle que le bonheur des uns ne doit pas être au dépends de celui des autres.
Chaque semaine Charlie rappelle que la grande Histoire n'est composée que d'histoires personnelles.
Chaque semaine Charlie rappelle que pathétique ou grandiose, une vie est une vie.
Chaque semaine Charlie rappelle que la liberté de rire de tout rend toutes les choses moins douloureuses.
J'espère que chacun et chacune, lorsqu'il ou elle reprendra son nom, agira comme Charlie, avec courage et conviction. Si c'est le cas, peu importe combien de morts les fadas pourront provoquer, ici au Nigeria ou en Irak, ils seront déjà perdus, le paradis bien terrestre leur échappant pour l'éternité.
Space Monkey
