par Eva Labuc
Imago
Je suis restée larve bien longtemps,
Écorchant mon âme et mes chairs,
À des traumas qui me devenaient chers.
Buvant mes larmes tout mon content,
Souffrant, criant, me révoltant.
Jusqu'à trouver le bon instant,
Un moment où entamer ma mutation.
Comprendre les pourquoi, les comment,
Apprendre à m'accepter, penser différemment,
Une sorte de psychoformation.
Pourtant, la peur de quitter le cocon,
De me montrer telle que je suis,
De m'exposer, de fondre tel le flocon,
Qu'on me voit sale comme la suie.
Peu à peu, je renonce à mes angoisses
Qui, chacun de mes actes, poissent.
Je parle de plus en plus vrai,
Je sépare le bon grain de l'ivraie.
Pour entrer sereinement dans l'étape suivante,
Je lâche les dernières douleurs qui me hantent.
J'aménage mon auberge en conscience,
Lieu intime de mes émotions.
Je peaufine et j’achève ma résilience.
Je ralenti ma locomotion.
Je ne détourne plus les yeux,
Je diffuse ce que j'ai de mieux.
J'abandonne les derniers lambeaux de ma chrysalide.
Je me sens beaucoup plus solide, plus valide.
Ma conscience en éveil, mes ailes se déploient,
J'en comprend enfin le mode d'emploi.
Mon totem, force puissante, m'escorte.
Avec lui je me sens vraiment plus forte.
Mature je m'ouvre tel le pin parasol.
Je m'envole les pieds ancrés au sol.
Me voici planant plus haut que les plus hautes cimes.
Les cris perçants des rapaces voisins résonne dans l’abîme.
Je me concentre, entre en observation,
J'ajuste mon geste pour une adéquation.
Miroir pour vous je me veux bienveillante
Me voici donc Imago, lumineuse et rayonnante.
Labuc - 18/05/2013
Écorchant mon âme et mes chairs,
À des traumas qui me devenaient chers.
Buvant mes larmes tout mon content,
Souffrant, criant, me révoltant.
Jusqu'à trouver le bon instant,
Un moment où entamer ma mutation.
Comprendre les pourquoi, les comment,
Apprendre à m'accepter, penser différemment,
Une sorte de psychoformation.
Pourtant, la peur de quitter le cocon,
De me montrer telle que je suis,
De m'exposer, de fondre tel le flocon,
Qu'on me voit sale comme la suie.
Peu à peu, je renonce à mes angoisses
Qui, chacun de mes actes, poissent.
Je parle de plus en plus vrai,
Je sépare le bon grain de l'ivraie.
Pour entrer sereinement dans l'étape suivante,
Je lâche les dernières douleurs qui me hantent.
J'aménage mon auberge en conscience,
Lieu intime de mes émotions.
Je peaufine et j’achève ma résilience.
Je ralenti ma locomotion.
Je ne détourne plus les yeux,
Je diffuse ce que j'ai de mieux.
J'abandonne les derniers lambeaux de ma chrysalide.
Je me sens beaucoup plus solide, plus valide.
Ma conscience en éveil, mes ailes se déploient,
J'en comprend enfin le mode d'emploi.
Mon totem, force puissante, m'escorte.
Avec lui je me sens vraiment plus forte.
Mature je m'ouvre tel le pin parasol.
Je m'envole les pieds ancrés au sol.
Me voici planant plus haut que les plus hautes cimes.
Les cris perçants des rapaces voisins résonne dans l’abîme.
Je me concentre, entre en observation,
J'ajuste mon geste pour une adéquation.
Miroir pour vous je me veux bienveillante
Me voici donc Imago, lumineuse et rayonnante.
Labuc - 18/05/2013
