TUNISIE : 3 DÉPÊCHES AFP

TUNISIE : 3 DÉPÊCHES AFP 1) Mobilisation Tunis pour les femmes et contre les islamistes au pouvoir
2) Tunisie: des mois de retard pour la nouvelle Constitution
3) Tunisie: cration d'une alliance de gauche contre la coalition au pouvoir

I
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Mobilisation ੠ Tunis pour les femmes et contre les islamistes au pouvoir
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14-08-2012 01:10:57
Pays : TUN
AEAE

FRS0054 0612 /AFP-CI54

Par Antoine LAMBROSCHINI

TUNIS (Tunisie), 13 aot 2012 (AFP) - Des milliers de Tunisiens ont manifest lundi soir 멠 Tunis pour le respect des droits de la femme, le plus grand rassemblement d'opposition depuis avril, alors que le gouvernement dirig par les islamistes d'Ennahda est confront 驠 une contestation grandissante.
Deux manifestations ont eu lieu dans la capitale tunisienne, l'une autorise l'autre non, mais avec le mme mort d'ordre: le retrait d'un projet d'article de la Constitution soutenu par les islamistes 骩voquant la "complmentarit" et non l'驩galit des sexes.
Plusieurs milliers de personnes se sont runis face au Palais des congr驨s de Tunis partir de 20H00 GMT, aprs la rupture du je਻ne du ramadan.
"L'avenir (de la Tunisie) n'est plus envisageable sans la femme", a lanc Maya Jribi, secrtaire g驩nrale du Parti rpublicain.
"La Tunisienne est libre ! (le Premier ministre Hamadi) Jebali, (le chef d'Ennahda Rached) Ghannouchi dehors!", ont scand驩 les manifestants.
La deuxime manifestation a runi quelques centaines de personnes avenue Habib Bourguiba, axe principal du centre-ville o詹 le dfil n'驩tait pas autoris. Malgr quelques 驩chauffoures avec la police, le rassemblement s'est achev dans le calme.
Les manifestants ont scand驩 des slogans comme "l'galit dans la Constitution" et "Les membres d'Ennahda sont arri驩rs et des vendus".
A Sfax, (260 km au Sud de Tunis), un millier de personnes ont dfil驩 sous le mme mot d'ordre, a constat un journaliste de l'AFP. Les utilisateurs de rꩩseaux sociaux ont fait tat d'autres dfil驩s travers le pays.
Ces manifestations d'opposition Tunis sont les plus importantes depuis une marche interdite et violemment dispersࠩe en avril sur l'avenue Habib Bourguiba.
Les protestataires, runis l'appel d'organisations f頩ministes, de dfense des droits de l'homme et de l'opposition, cl驩braient lundi l'anniversaire de la promulgation du Code de statut personnel (CSP) le 13 aot 1956, un ensemble de lois toujours sans quivalent dans le monde arabe instaurant l'멩galit des sexes dans plusieurs domaines.
Ennahda est au coeur d'une polmique provoqu驩e par un projet d'article de la Constitution car il n'voque pas l'galit驩 des sexes.
"L'Etat assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, sous le principe de complmentarit avec l'homme au sein de la famille et en tant qu'associ驩e de l'homme dans le dveloppement de la patrie", y est-il indiqu.
Le parti islamiste, 驠 la tte d'une coalition forme avec deux partis de centre-gauche, dꩩment vouloir s'en prendre aux droits de la femme et souligne que l'galit des sexes sera mentionn驩e dans le prambule de la future loi fondamentale.
Dans un communiqu diffus驩 lundi, il a estim que les reproches lui tant adress驩s sont le rsultat "de confusion, voire mme de provocation et d'exag骩ration".
Le gouvernement dirig par Ennahda est confront 驠 une vague de contestation croissante ces dernires semaines sur plusieurs fronts.
L'opposition et la socit詩 civile dnoncent une drive autoritaire, et une tentative d'organiser une islamisation rampante de la soci驩t.
Par ailleurs, les tensions sociales sont grandissantes et plusieurs manifestations contre la pauvret, des coupures d'eau et le ch驴mage ont t r驩primes dans le centre du pays ces dernires semaines.
En r騩action, les syndicats ont appel une gr頨ve gnrale mardi dans la r驩gion de Sidi Bouzid, berceau de la rvolution de 2011, pour rclamer notamment la lib驩ration de manifestants arrts la semaine derniꩨre.
La misre tait au coeur des causes de la r詩volte qui a renvers le rgime du pr驩sident Ben Ali. Nombreux sont ceux accuser le gouvernement d'avoir trahi les revendications de la rue.

bur-alf/mf
AFP 140111 AOU 12

II
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Tunisie: des mois de retard pour la nouvelle Constitution
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13-08-2012 23:44:52
Pays : TUN
AEAE

FRS2825 0617 /AFP-CG62

Par Mohamed HADDAD et Antoine LAMBROSCHINI

TUNIS (Tunisie), 13 aot 2012 (AFP) - Le rapporteur de la nouvelle Constitution tunisienne a annonc໩ lundi que la date d'adoption du texte fixe par le gouvernement allait tre report骩e de plusieurs mois fvrier 2013, un d੩lai qui, selon des opposants, risque de conduire au "chaos".
Le rapporteur, Habib Kheder a indiqu lundi soir l'AFP que la loi fondamentale sera sans doute soumise 頠 l'Assemble nationale constituante (ANC) en "fvrier 2013", corrigeant ses propos tenus plus t驴t dans la journe et dans lesquels il voquait le mois d'avril.
Cet 驩lu d'Ennahda, le parti islamiste qui domine le gouvernement form avec deux formations de centre-gauche --le Congrs pour la R騩publique du prsident Moncef Marzouki et Ettakatol--, a jug ce nouveau calentrier "r驩aliste".
Le gouvernement a jusqu' prsent toujours pr੩sent le 23 octobre 2012 comme la date butoir pour l'adoption de la Constitution et prvoyait des 驩lections gnrales en mars 2013.
Selon M. Kheder, un nouveau calendrier fera l'objet d'une r驩union l'ANC le 3 septembre, veille de la reprise de la session parlementaire. Il a refus de se prononcer sur la date de futures ੩lections, estimant que cette question est du "ressort du gouvernement".
Le prsident de l'ANC, Mustapha Ben Jaafar (Ettakatol) a lui raffirm驩 lundi soir l'objectif du 23 octobre, reconnaissant cependant qu'il sera difficile de respecter ce calendrier.
"Nous tenons la date du 23 octobre, mais ce sera difficile", a-t-il dclar੩ lors d'un entretien tlvis驩.
"Nous ne voulons pas d'une Constitution bacle. Il faut faire vite, mais pas se prcipiter", a ajout驩 M. Ben Jaafar.
Des opposants se sont pour leur part emports contre la lenteur de la rdaction du texte, alors que le r驩gime du prsident Zine El Abidine Ben Ali s'est croul驩 il y a plus d'un an et demi.
"Est-ce que le pays est capable de supporter tant de retard ? La fragilit de l'conomie tunisienne peut-elle souffrir autant de retard?", a lanc驩 l'AFP, Issam Chebbi, dput੩ et porte-parole du parti Rpublicain (centre).
"Nous demanderons une loi qui fixe la date des lections", a-t-il ajout驩 estimant que "plus la transition dure et plus le chaos se diffuse dans le pays".
La reconnaissance des difficults de la constituante intervient en effet dans un contexte politique et social tendu.
Les manifestations notamment contre la politique conomique et sociale du gouvernement se sont r驩cemment multiplies alors que le chmage et la mis鴨re taient au coeur de la rvolution de 2011. Plusieurs ont 驩t rprim驩es violemment.
Par ailleurs, l'opposition et la socit civile accusent Ennahda d'une d驩rive autoritaire et d'organiser une islamisation rampante de la socit en s'attaquant notamment 驠 la libert d'expression ou au droit des femmes.
Les principaux partis tunisiens s'taient donn驩s un an compter de l'lection le 23 octobre 2011 de l'ANC pour r੩diger la nouvelle loi fondamentale et remplacer les textes provisoires rgissant le pays la suite de la r頩volution.
Ces travaux tranent en longueur faute d'un compromis sur la nature du rgime. Les islamistes rclament un systme parlementaire pur, tandis que les autres partis militent pour laisser d'importantes prrogatives au chef de l'Etat.
Une premi詨re mouture aurait d tre pr목sente fin juillet, ce qui n'a jamais t驩 fait. Dsormais, un "brouillon" devrait tre pr骪t en octobre, selon M. Kheder.

Six commissions sont en charge de la rdaction de la Constitution. Leurs travaux seront runis et chaque article sera soumis individuellement pour approbation aux d驩puts, qui peuvent encore les amender.
C'est seulement ensuite que les lus adopteront l'ensemble du texte 驠 la majorit des deux tiers. En cas d'chec, un r驩frendum sera organis.

mh-alf/ai
AFP 132345 AOU 12

III

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Tunisie: cr驩ation d'une alliance de gauche contre la coalition au pouvoir
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13-08-2012 15:41:36
Pays : TUN
AEAE

FRS1551 0272 /AFP-BG95

TUNIS, 13 aot 2012 (AFP)

Un "front populaire" regroupant une douzaine de partis de gauche a t멩 cr en Tunisie pour former une coalition d'opposition 驠 l'alliance au pouvoir domine par les islamistes du parti Ennahda, a annonc lundi le Parti ouvrier tunisien (POT).
"Un +front populaire+ a 驩t cr驩 dimanche soir Tunis runissant douze partis de gauche et un groupe de personnalit੩s indpendantes et reconnues pour leur militantisme", indique le communiqu du POT sur sa page officielle sur Facebook.
Ce front se veut une alliance d'opposition 驠 la coalition au pouvoir runissant Ennahda et deux partis de centre-gauche, le Congrs pour la R騩publique du prsident Moncef Marzouki et Ettakatol.
Il se pose en alternative une alliance embryonnaire d'opposition form頩e par le Parti Rpublicain (centre) et Al Massar (La Voie, gauche) autour de Nida Touns (l'Appel de Tunisie), le nouveau parti de l'ex-Premier ministre B騩ji Cad Essebsi, qui a conduit la Tunisie aux lections d'octobre 2011 apr難s la chute de Zine El Abidine Ben Ali.
L'Appel de Tunisie, qui connat une popularit croissante depuis sa cration en juillet, et ses allis ont indiqu songer 驠 se prsenter ensemble lors des lections pr驩vues en mars 2013.
L'organisation de ce prochain scrutin dpend de l'adoption par l'Assemble nationale constituante (ANC, 驩lue en octobre 2011) d'une nouvelle Constitution d'ici octobre prochain. La rdaction de la loi fondamentale a cependant pris du retard.
L'opposition tente de s'organiser depuis plusieurs mois, tout en accusant Ennahda de drive autoritaire et d'organiser une islamisation rampante de la soci驩t.

mh/alf/feb
AFP 131541 AOU 12
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