Commentaire sur le mur : #6909
Un résumé de la situation au Burkina Faso
En gros, l'ancien président (Blaise Compaoré
a dû démissionné face à un mouvement social fin 2014. Il avait tenté de modifier un article de la constitution...Un résumé de la situation au Burkina Faso
En gros, l'ancien président (Blaise Compaoré
a dû démissionné face à un mouvement social fin 2014. Il avait tenté de modifier un article de la constitution afin de pouvoir se représenter. Un président de transition a été nommé (Michel Kafando).
Il devait donc y avoir des élections. Le conseil constitutionnel a interdit à certains membres de l'ancien gouvernement ainsi qu'à tous ceux qui avaient participé à la modification de l'article de la constitution de se présenter. En parallèle, plusieurs membres de l'ancien gouvernement, dont le président, étaient poursuivis en justice.
Alors le RSP (Régiment de sécurité présidentiel), un corps d'élite proche de l'ancien président et ayant notamment participé à la répression du mouvement social l'ayant amené à démissionner, a investi le palais présidentiel prenant Michel Kafando et son premier ministre notamment en otage. Un colonel a fait une intervention en se présentant comme le porte-parole du "Conseil national de la démocratie" disant en gros que ce n'était pas normal que certains candidats ne puissent pas se présenter et qu'ils allaient lutter contre ces mesures et rétablir une réelle démocratie.
Pour ça, ils ont nommé le général Diendéré (apparemment un pote de Compaoré
président de transition à la place de Kafando, ils ont fait taire une radio, envahi le conseil des ministres et ont instauré un couvre-feu de 19 heures à 6 heures. Une foule de manifestants a tenté de rejoindre le palais je crois et se sont faits tirer dessus.
Le président du conseil national de transition en appelle à l'intervention de l'armée. Le RSP a attaqué (au lance-roquettes et avec des armes automatiques) le studio d'un rappeur ayant participé à la mobilisation contre Compaoré.
Bon, résumé de la suite : l'ex-président de transition et les ministres sauf le premier ministre ont été libérés le 18 septembre comme promis par le CND pour "apaiser" la situation. Le CND dit vouloir discuter avec les autorités des autres nations et internationales. Le président du Sénégal qui est aussi celui de la "communauté économique des états de l'Afrique de l'ouest" (CEDEAO) et son compère président du Bénin sont au Burkina Faso pour discuter avec le CND.
Malgré tout, des manifs s'organisent contre le coup d'état et sont réprimées (au moins 6 morts et 60 blessés), les maisons des opposants sont perquisitionnées.
Pour plus d'infos, voir ici : http://www.afrik.com/archives-burkina-faso-2015.ht...