parigot

5 Novembre 2017 par L'Orchestre Poétique d'Avant-guerre

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5 Novembre 2017

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Yep ! Celleux qui voient dans les réactions "anti-parisiens" des Bordelais-e-s un truc primaire, facho, xénophobe n'ont rien compris aux champs de lutte que cette notion symbolique porte intrinsèquement. La toute première de ces luttes fut celle menée contre la L.G.V et les expropriations qu'elle a entrainées, la défiguration de la nature. Oui, à quel prix "les parisiens" sont-ils à deux heures de Bordeaux ? Ensuite, chacun-e pourra le constater, y compris celleux qui nous trouvent arriérés, il y a la flambée des prix de l'immobilier et la gentrification d'une ville qui n'avait pas besoin de ça pour en être, le grand remplacement, et des bordelais-e-s reléguées à la périphérie. Changement de décor. A St Michel, rue des Faures, il y a des "Bar à manger", des caves à vins stylées, de jolis trottoirs, tout ce qui a poussé dans mon quartier, St Pierre, quartier qui a depuis longtemps fini sa mue. La place est grisonnante, les terrasses sont remplies d'inconnus, la mixité sociale s'efface. Des touristes à foison squattent les logements qui ne servent plus à habiter. Bateaux géants, maison du vin, hôtels de luxe, feux d'artifices... De quoi se plaint-on ? La machine est en marche ! La nécropole grignote tout, se rêve maintenant carrefour mondial ! Va falloir consommer ou dégager ! En attendant, on laisse crever des gens à la rue parce qu'on gèle des bâtiments, des maisons, inutilisés car préemptés par Euratlantique ou Bordeaux Métropole qui ont la vue longue : 2030 en point de mire ! Mais tout de même, il y a des actes symboliques de refus et des résistances plus tranchées : ici, on augmente le prix du pain au chocolat ; là, on colle un autocollant ; ailleurs, on se rend à l'inauguration d'un magasin ; plus loin, on crée une page FB ; à l'encre rouge, on pause un tag ; et là encore, on ouvre un logement vacant pour mettre des personnes à l'abri ! Oui, tout le monde n'a pas oublié ce qu'est la lutte des classes ! Alors Parisiens, go home ! Vous nous daillez gavé et on commence à avoir la quinte ! Alors, prenez vos gueilles, mettez-les dans une poche, partez et laissez nous manger nos chocolatines ! Sinon, prenez garde : les abats d'eau sont ici redoutables... m. pour O.P.A

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