Pauvrophobie

"Sans dents", "Ploucs", Peuples "d'en bas", "parasites", on est nombreux à avoir inscrit dans nos chairs la honte imposée par ce mépris rampant. Pourtant, ce n'était pas à nous d'avoir honte, dans ce système qui prône la réussite corrompue et à tout autre prix indigne plutôt que le refus, pourtant plus que sain, d'y participer.
On a pas attendu le costard à Moncon pour en profiter. C'est un ressort probablement aussi vieux la domination qu'il assoit, et contre lequel on ne se défend que quand on a su décrypter le sentiment qu'il engendre, en comprendre les tenants et les aboutissants. Et même alors il faut lutter au quotidien contre le réflexe qui l'installe en nous depuis plusieurs générations, pour beaucoup d'entre-nous, en tout cas, depuis l'enfance. Les injonctions pleuvent de toute part, réflexe égal de tout notre environnement qui jour après jour nous l'impose : Parasite!
Quand pourtant, décroissants par calcul ou par nécessité, nous sommes de ceux qui polluent, qui gâchent, qui oppressent le moins.

« Le plus dur quand tu vis dans la misère c’est le mépris, qu’on te traite comme si tu ne valais rien. Nous et nos enfants, nous vivons cela chaque jour, cela nous fait mal, nous humilie et nous fait vivre la peur et la honte » (militante du Pérou)Si la société entière ne change pas de regard sur la pauvreté et s’obstine à nier les capacités et l’intelligence des plus pauvres, l’exclusion sociale continuera à détruire ces personnes. La lutte contre la stigmatisation est fondamentale si l’on veut vraiment que le potentiel de chaque personne se développe et sortir de la logique erronée qui rend responsables les personnes pauvres de leur propre situation.
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A lire aussi. Pour extrait : "Cette dépréciation de la valeur humaine, je ne la connais que trop bien. Mes parents en ont beaucoup souffert, et moi par la même occasion, au point que je me sois senti obligé de consacrer toute ma carrière professionnelle à ceux dont j’estimais qu’ils en avaient le plus besoin, pour réparation."



Et cet article du Monde : "En France, la « pauvrophobie » se renforce et s’exprime au grand jour. Les incendies volontaires contre des centres d’accueil ou la baisse de subventions aux associations trahissent un rejet grandissant du pauvre et du migrant.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/10/31/e... www.lemonde.fr/societe/article/2016/10/31/en-franc...
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Extrait de l'article "Contre les clichés
Impôts, fraude, assistanat, vote réac : ces préjugés sur les pauvres qui ne supportent pas l’épreuve des faits", à lire dans son entier sur fil "pauvrophobie" du début ou accéder à l'article complet sur Bastamag.

- Préjugé n°1 : les pauvres pourraient travailler s’ils le voulaient
- Préjugé n°2 : les pauvres ne paient pas d’impôts
- Préjugé n°3 : les pauvres touchent des aides indûment ou fraudent massivement
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Préjugé n°4 : les pauvres profitent des logements HLM et du RSA

65 % des familles vivant dans la pauvreté sont logées dans le parc privé, le plus souvent dans des logements dégradés et surpeuplés. Cette situation n’est pas prête de s’inverser, vu le coût sans cesse croissant des logements HLM : la part du loyer et des charges dans les revenus des locataires HLM est passé de 16% en 1984 à 23% en 2011. Résultat : les bailleurs sociaux accueillent de plus en plus de classes moyennes.
« À l’opposé de ce que pensent les trois quarts des Français, on ne peut pas gagner plus avec le RSA qu’avec le Smic », insiste Jean-Christophe Sarrot. Le montant du Smic net mensuel est de 1 144 euros en 2016, celui du RSA est de 525 euros (461 euros en cas d’aide au logement). Un couple avec deux enfants de moins de 14 ans et percevant chacun le RSA ainsi qu’une aide au logement vit avec 1 523 euros par mois. S’ils travaillaient chacun payé au Smic, ils gagneraient 2 211 euros par mois, soit une augmentation de 45%.

Les pauvres feraient-ils alors des enfants pour s’enrichir ? Le taux de fécondité des familles ouvrières françaises est à peine plus élevé que celui des familles cadres : 2,3 enfants contre 2,2 enfants ! On estime que les aides sociales et fiscales couvrent à peine un tiers des dépenses liées à un enfant pour les familles les moins fortunées [4].

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Préjugé n°1 :

les pauvres pourraient travailler s’ils le voulaient

Près des deux tiers des Français seraient convaincus que « si l’on veut travailler, on trouve » [1]. Comme plusieurs ministres d’ailleurs : l’ancien ministre du Travail François Rebsamen et Myriam El Khomri qui lui a succédé ont déclaré que plusieurs centaines de milliers de postes – 400 000 pour le premier, 300 000 pour la seconde – étaient « abandonnés » chaque année faute de candidats [2].« Ce qui freine la reprise d’emploi, c’est le manque de moyens de transport, de formations adaptées, de modes de garde accessibles pour les enfants, les problèmes de santé et surtout le manque d’emplois décents et suffisamment rémunérés », explique Jean-Christophe Sarrot, co-auteur de l’ouvrage publié par ATD quart monde. Les personnes pauvres sont aussi victimes de discrimination à l’embauche : à qualification égale, un français perçu comme étant « d’origine immigré », postulant pour un emploi, a cinq fois moins de chances qu’un autre d’obtenir un entretien [3]. Une personne qui fait apparaître sur son CV un emploi en insertion ou un foyer d’hébergement comme domicile a également moins de chance de décrocher un rendez-vous. Par ailleurs, entre 2007 et 2011, un demi million de personnes ont renoncé à un poste en raison de problèmes de logement et du surcoût de la mobilité exigée. Il y a enfin des offres d’emploi farfelues : par exemple une heure de ménage par semaine, en pleine campagne, le dimanche. Lire la suite sur Bastamag
Pauvrophobie

- Préjugé n°1 : les pauvres pourraient travailler s’ils le voulaient
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Préjugé n°2 : les pauvres ne paient pas d’impôts

Combien de fois entend-on que la moitié des Français ne paient pas l’impôt sur les revenus, tandis que les classes moyennes aisées seraient « matraquées » par le fisc ? Oui, les personnes en situation de pauvreté « échappent » à l’impôt sur le revenu. Elles paient cependant comme tout le monde le principal impôt, la TVA perçue sur tous les produits et services qu’elles achètent, qui constitue 50% des recettes fiscales de l’État. Les personnes célibataires qui gagnent plus de 10 700 euros par an – soit plus de 892 euros par mois – paient aussi la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Ces deux impôts contribuent au financement de la sécurité sociale.

Résultat : les 10% de la population française qui ont les revenus les plus bas paient en moyenne 40 % d’impôts – le taux moyen d’imposition – quand les 0,1% les plus riches en paient environ 35%. Si « matraquage fiscal » il y a, ce sont les pauvres qui le subissent. Comment s’explique cette inégalité flagrante ? Même avec des revenus mensuels d’environ 1 000 euros, une personne va contribuer aux cotisations sociales, aux impôts sur la consommation, à l’impôt sur le revenu, qui mobilisent une proportion beaucoup plus grande de ses maigres revenus que les 0,1% les plus aisés qui touchent plus de 250 000 euros par an. Et ces données ne prennent pas en compte les niches fiscales, grâce auxquelles une partie des plus hauts revenus diminuent encore davantage leur taux d’imposition.

Préjugé n°3 : les pauvres touchent des aides indûment ou fraudent massivement

Si elle est bien réelle, la fraude aux prestations sociales est très faible par rapport aux autres types de fraudes, notamment la fraude fiscale. En 2016, la fraude au RSA a coûté 100 millions d’euros à l’État, soit 30 fois moins que la fraude fiscale qui a amputé le budget de la France de plus de trois milliards d’euros. Et 168 fois moins que la fraude patronale aux cotisations sociales, estimée par la Cour des comptes à 16,8 milliards en 2012 (lire ici). La fraude douanière coûte, elle, plus de 400 millions d’euros.

Reste la question des fraudes aux prestations familiales, estimées à un milliard d’euros. « En face du milliard d’euros de fraudes estimées aux prestations familiales, alignons les montants estimés des non-recours à ces mêmes prestations, propose Jean-Christophe Sarrot : 5,3 milliards pour le RSA, 4,7 milliards pour les prestations familiales et le logement, 828 millions pour l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), soit, au total, environ 11 milliards « économisés » chaque année par l’État. » La complexité des démarches et leur dématérialisation croissante, la volonté de ne pas dépendre de l’aide publique, le manque d’information, le souhait de ne pas être contrôlé ou la crainte de la stigmatisation expliquent cette proportion importante de personnes qui renoncent aux aides sociales auxquelles elles ont pourtant droit. En 2015, la Caisse nationale d’allocations familiales a détecté 40 000 fraudes, pour un montant total avoisinant 250 millions d’euros (soit 6250 euros par fraude avérée).

Préjugé n°4 : les pauvres profitent des logements HLM et du RSA

65 % des familles vivant dans la pauvreté sont logées dans le parc privé, le plus souvent dans des logements dégradés et surpeuplés. Cette situation n’est pas prête de s’inverser, vu le coût sans cesse croissant des logements HLM : la part du loyer et des charges dans les revenus des locataires HLM est passé de 16% en 1984 à 23% en 2011. Résultat : les bailleurs sociaux accueillent de plus en plus de classes moyennes.
« À l’opposé de ce que pensent les trois quarts des Français, on ne peut pas gagner plus avec le RSA qu’avec le Smic », insiste Jean-Christophe Sarrot. Le montant du Smic net mensuel est de 1 144 euros en 2016, celui du RSA est de 525 euros (461 euros en cas d’aide au logement). Un couple avec deux enfants de moins de 14 ans et percevant chacun le RSA ainsi qu’une aide au logement vit avec 1 523 euros par mois. S’ils travaillaient chacun payé au Smic, ils gagneraient 2 211 euros par mois, soit une augmentation de 45%.

Les pauvres feraient-ils alors des enfants pour s’enrichir ? Le taux de fécondité des familles ouvrières françaises est à peine plus élevé que celui des familles cadres : 2,3 enfants contre 2,2 enfants ! On estime que les aides sociales et fiscales couvrent à peine un tiers des dépenses liées à un enfant pour les familles les moins fortunées [4].

Préjugé n°5 : les pauvres se désintéressent de la politique ou votent FN

En 2012, 67% des personnes les plus précaires disaient avoir de très fortes intentions de voter au scrutin présidentiel. « C’est moins que pour les personnes plus favorisées, mais cela montre que le lien avec la politique résiste à l’insécurité économique, à l’isolement social et à la stigmatisation rencontrés par les personnes en précarité, alors même que les débats politiques abordent peu, en général, les questions qui les concernent directement, voire les stigmatisent » , remarque Jean-Christophe Sarrot.

Lors de la dernière élection présidentielle, Marine Le Pen a doublé son score chez les électeurs précaires (20 %) par rapport aux plus favorisés (11 %). Mais, plus que les catégories les plus appauvries, c’est davantage les classes moyennes inférieures menacées de déclassement : ouvriers, employés, voire petits patrons. Bref, ceux qui ont un petit patrimoine, possèdent parfois leur logement, ont un statut social et craignent de le perdre. « Paradoxalement, ce ne sont pas les plus pauvres qui votent FN, éclaire le démographe Hervé Le Bras. Ils sont plutôt abstentionnistes ou ne sont pas inscrits sur les listes électorales. Les chômeurs, par exemple, ne sont pas plus frontistes que le reste de la population. Plus que la condition sociale ou la profession, ce qui regroupe les électeurs de ce parti, c’est plutôt le sentiment de ne pas s’en sortir face à la crise, et de ne pas avoir d’avenir [5]. »

Préjugé n°6 : les pauvres polluent et se foutent de l’écologie

Le bilan carbone – émissions de gaz à effet de serre par an généré par le mode de transport, d’alimentation et d’habitat – d’un cadre supérieur est de 8 580 kg de CO2. Celui d’un ouvrier est de 6 828 kg. Il pollue donc 20% de moins qu’un cadre (la moyenne est de 7 388 kg de CO2 pour l’ensemble de la population) [6]. « On peut imaginer sans grand risque d’erreur que les personnes confrontées au chômage et à la précarité polluent encore moins que les ouvriers », relève Jean-Christophe Sarrot. Au quotidien, les familles en précarité mettent en œuvre des pratiques dévalorisées par notre société de consommation et qui peuvent soutenir la transition écologique : faire durer les objets, les remettre en état et les réutiliser, prêter et s’entraider, économiser l’énergie. »

S’ils génèrent moins de pollution, les pauvres en subissent en revanche les conséquences, plus encore que le reste de la population. « À Paris, ce sont les familles précaires qui souffrent le plus des pics de pollution, parce qu’elles habitent dans des endroits exposés, par exemple à proximité du périphérique et qu’elles ont peu de moyens de s’y soustraire, n’ayant pas de quoi partir en vacances ou en week-ends. » Les bénéficiaires de la CMU souffrent d’ailleurs plus de maladies respiratoires chroniques que le reste de la population (57 pour 1 000 contre 35 pour 1 000). Et aux États-Unis, l’industrie du gaz de schiste est accusée de venir « mettre ses déchets chez les Noirs et les pauvres ».

Préjugé n°7 : les pauvres ne savent pas gérer leur budget

Les pauvres sombreraient dans le consumérisme et dépenseraient à tout va, en se surendettant pour un écran plat ou un smartphone. « La diffusion des téléphones portables et des écrans plats s’est tellement répandue qu’ils ne sont plus vraiment un signe d’opulence, avance Jean-Christophe Sarrot. Et comme le rappelle Joseph Stiglitz (ancien économiste en chef de la banque mondiale et prix Nobel d’économie en 2001, ndlr) dans son ouvrage sur les inégalités, ce n’est pas en vendant leur télé que les personnes pauvres vont pouvoir se payer durablement à manger, se soigner ou financer les études de leurs enfants [7] ! » Le fait de ne pas pouvoir manger de la viande régulièrement serait un indicateur de pauvreté plus « fiable ». Selon Eurostat, en 2015 en France, 7,3 % de la population était dans l’impossibilité de manger de la viande au moins un jour sur deux. C’est l’un des taux les plus élevés d’Europe (7,5% en Allemagne, 2,6 % en Espagne, 1,7% au Danemark).

« En matière de gestion financière, les personnes en précarité déploient bien souvent un grand savoir-faire », souligne Jean-Christophe Sarrot. « Je tiens un cahier où j’écris tout ce que je dépense, témoigne une mère de famille. Je mets la date, la nature de l’achat, le prix et je fais le solde. Je fais des choix, le premier choix c’est pour mon fils quand il veut et que je peux [8]. » « Le réseau Crésus, qui gère les dossiers de surendettement, nous rappelle que l’incapacité à gérer un budget familial touche toutes les couches de la société », ajoute Jean-Christophe Sarrot.

Préjugé n°8 : les pauvres frappent leurs femmes et maltraitent leurs enfants, par ailleurs plus réceptifs à la propagande islamiste

La maltraitance des enfants existe dans tous les milieux sociaux. Si les familles défavorisées sont souvent sur-représentées dans les statistiques, c’est parce qu’elles sont plus observées que les autres par les services sociaux. Il est plus facile pour les familles aisées d’éviter les investigations. Il en va de même pour les violences faites aux femmes. Plus facilement dans le collimateur de la Justice et des services sociaux, les hommes violents des milieux pauvres sont plus souvent repérés. Les plus riches, que l’on soupçonne moins, ont en plus les moyens de s’entourer d’un réseau de soutien et se payer de bons avocats.

« Des jeunes de tous milieux et de toutes convictions religieuses sont touchés par la propagande de l’État islamique, note par ailleurs Jean-Christophe Sarrot, y compris dans les classes moyennes et supérieures [9]. » « Il n’y a pas de profil type pour ceux qui partent en Syrie, hormis leur jeunesse, rappelle de son côté l’anthropologue Alain Bertho que Basta ! avait interviewé peu après les attentats de Paris, en novembre 2015 (Voir l’entretien ici). Un tiers environ sont des convertis à l’islam ; il y a des jeunes issus des cités, qui ressentent la stigmatisation depuis des années ; d’autres ont un métier et une famille ; certains ne fréquentaient pas les mosquées mais leurs ordinateurs. »

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Pauvrophobie, épisode 9 - : tout le monde peut se retrouver à la rue, faire la manche peut rapporter gros?
Le risque est en réalité très faible pour celui ou celle qui peut compter sur un réseau social et un métier.
"Une personne qui fait la manche sur un trottoir parisien (...) pour un gain quotidien dépassant rarement les 10 ou 30 euros."
Et c’est en moyenne encore deux fois moins pour les Roms...


En attente d'une illustration Wink


- Préjugé n°1 : les pauvres pourraient travailler s’ils le voulaient
- Préjugé n°2 : les pauvres ne paient pas d’impôts
- Préjugé n°3 : les pauvres touchent des aides indûment ou fraudent massivement
- Préjugé n°4 : les pauvres profitent des logements HLM et du RSA
- Préjugé n°5 : les pauvres se désintéressent de la politique ou votent FN
- Préjugé n°6 : les pauvres polluent et se foutent de l’écologie
- Préjugé n°7 : les pauvres ne savent pas gérer leur budget
- Préjugé n°8 : les pauvres frappent leurs femmes et maltraitent leurs enfants, par ailleurs plus réceptifs à la propagande islamiste
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Préjugé n°9 : tout le monde peut se retrouver à la rue, faire la manche peut rapporter gros : Faux.

Les trois quarts des personnes sans domicile fixe sont passées par des foyers ou ont été placées en famille d’accueil au cours de leur enfance. Si elles ont été retirées à leurs parents, c’est qu’elles ont souvent été victimes de violences graves. La moitié d’entre elles ont été marquées par la maladie ou le décès d’au moins un de leurs parents avant l’âge de 18 ans, soit trois fois plus que le reste population. Un tiers des personnes à la rue ont connu des difficultés économiques avant l’âge de 18 ans, taux là encore trois fois plus élevé que chez les personnes occupant un logement ordinaire.

Même si la peur de se retrouver seul et sans domicile est très répandue parmi celles et ceux qui se sentent victimes de déclassement, « le risque est en réalité très faible pour celui ou celle qui peut compter sur un réseau social et un métier », éclaire Jean-Christophe Sarrot. Quant à l’idée de se la couler douce en faisant la manche, elle est elle aussi battue en brèche. Une personne qui fait la manche sur un trottoir parisien voit défiler entre 850 et 3 000 personnes par heure, pour un gain quotidien dépassant rarement les 10 ou 30 euros. C’est en moyenne deux fois moins pour les Roms [10].

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"Le bonus"
- à titre d'illustration, le témoignage de Jean-Claude sur Bastamag, « Mon chez moi sur le trottoir, dans le 19ème arrondissement de Paris »
- Spécial Grand-Froid : (merci à Foutou'Art) Tour de France de quelques horreurs faites aux pauvres en période de grand froid, >Ici< par Rebellyon.info
- Actu sur le mal logement, revue de presse 31 Janvier 2017 :
La Fondation Abbé Pierre 22e rapport sur l'état du mal-logement en France 2017

- La Croix titre Près de 4 millions de personnes sont mal logées, selon la Fondation Abbé Pierre et 4 millions de personnes mal logées (détails des chiffres)
- Le monde, Qui sont les 4 millions de mal-logés en France ?
- Les Echos, Quatre millions de personnes sont mal logées en France
- France Culture, Pourquoi tant de mal-logés en France ?
- Le Parisien, Mal-logement : le triste bilan de la fondation Abbé Pierre
- I télé, Mal-logement : la fondation Abbé Pierre alerte les politiques
- Sud Ouest, Le mal logement touche près de quatre millions de personnes en France, un chiffre en augmentation constante.
- L'Humanite, La Fondation Abbé Pierre partage tout un programme pour en finir avec le mal-logement
- Le Figaro, Mal-logement : la Fondation Abbé Pierre fait passer un grand oral aux candidats
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Drames liés à la pauvrophobie, en tête parmi les conséquences du capitalisme


Grenfell Tower

Hlm gigantesque de 24 étage situé au cœur d'un quartier huppé de Londres, a entièrement brûlé dans la nuit du 14 juin dernier, faisant de nombreuses victimes. En cause, une sécurité incendie inexistante, une gestion tout bonnement hallucinante du bâtiment, et un budget ayant privilégié l'embellissement pour améliorer le standing des riches bâtiments voisins, réduit au minimum jusqu'à l'installation de matériaux hautement inflammables.
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