par Nicolas Pierre
Il faisait chaud aujourd'hui, n'est ce pas?
Alors que je fondais tranquillement comme une glace abandonne ngligemment en plein soleil et que mes connections neuronales ne se faisaient plus que par intermittence 驠 cause de la surchauffe moteur, j’ai rflchi…
J’驩tais tranquillement install devant mon tl驩viseur cran plat, sur mon canap en similicuir en mangeant des chips le tout 驩videmment en slip, lorsque j’ai pris la pleine conscience que par del mes fentres le monde continuait ઠ tourner et que je n’tais au final pour lui qu’une sorte de carburant exploitable jusqu’au dernier souffle. Quelle dception ! Se rendre compte que l’on ne vaut pas plus qu’un liquide servi par un gros monsieur sans sourire et aux doigts gras, n’est pas 驩vident ! Surtout de manire aussi soudaine.
En mme temps, que faire ? Surtout avec une chaleur pareille o誹 le moindre effort n’est rcompens que par quelques grosses go驻tes de sueur malodorante… Plutt rus par nature, je me suis dit, que dans un premier temps, la meilleure action 䩠 faire tait encore de passer de TF1 ARTE. Une fois, le ballet de danse contemporaine de 3h sur l’occupation de l’Alsace par des nazis, contempl頩 avec une certaine incomprhension coupable… Que faire ?
Toujours dbordant de bonnes volont驩s et ayant surtout termin mon paquet de chips aux poulets rtis (si ce texte rentre dans la post鴩rit comme je le souhaite, il est certain que dans 500 ans la lecture de ces quelques lignes, des chimistes se mettront imm頩diatement la recherche de cette trange recette et que des ethnologues se poseront clairement des questions sur notre fa੧on de vivre), je me suis dit que : Seul, je ne pourrai pas grand-chose et qu’il fallait que je rejoigne tous ceux qui, sous la chaleur extrme, avait pris, tout comme moi, conscience de la situation ubuesque dans laquelle nous vivions.
Ni une, ni deux, j’teins ma tꩩlvision, non sans un lger pincement au cœur, pour me diriger directement trois bons m驨tres plus loin devant mon ordinateur o mon compte Facebook est dj驠 ouvert sur la page d’accueil ! Je sens que je touche le but, mes doigts s’apprtent faire la r꠩volution ma place. Prcaution d’usage, j’ai vu beaucoup de film d’espionnage, je ne souhaite pas ੪tre dmasqu. La r驩volution se fera de manire sous-marine ou ne se fera pas. Alors, rus comme je suis, j’opte pour le langage cod詩 en inscrivant dans la cellule prvue pour donner son opinion sur tout et rien, la case status 髻 : Il fait chaud aujourd’hui, n’est ce pas ? ˻, le n’est ce pas ˻ tant clairement une invitation l’insurrection civilque (contraction permettant un gain de place non n頩gligeable).
Mise jour faites, commence alors la longue priode d’attente que bien des amis communistes ont connus. Les r੩actions de mes camarades venus du monde entier, les messages d’encouragement dans ma lutte, les like ˻ signifiant un soutien indfectible se font attendre… J’attends, j’attends, j’ouvre un second paquet de chips (il y avait une promotion), j’attends, je bois une bire (l’alcool sera autoris騩 lors du grand soir…
. Rien ne se passe… Que faire ?
Je dcide de liker 髻 mon propre statu comme signe d’approbation avec moi-mme, pour montrer que ce n’tait pas un coup d’ꩩpe dans l’eau mais, que bien au contraire, je suis bien dcid驩 en dcoudre parfaitement conscient de mes alter-positions. Lorsque les premiers messages affluent, je me sens vivre, j’ai l’impression incroyable et parfaitement indescriptible d’੪tre le petit grain de sable dans le rouage surpuissant de capitalisme financier mondialis. Je vais jeter un œil Wikipedia pour v頩rifier les dfinitions de capitalisme, financier et mondialis髩 . Qu’auriez vous fait ۠ ma place ?
Le grand soir se fait trangement attendre, la rvolte ne prend pas un peu comme si la chaleur ou mon message n’avait pas 驩t pris sa juste valeur. Peut-頪tre ai-je t trop loin dans mes propos ? Je me remets en question, je doute, je m’use… Que faire ?
Beaucoup de temps s’est 驩coul depuis ma prise de conscience et je commence ressentir la fatigue de ces heures d’intense r頩flexion. Je mollis, je m’endors sur mes lauriers, le temps passe et rien ne se passe. Je n’ai plus de chips, il faut que j’aille en racheter… Et puis, il y a une rediffusion la tl੩vision ce soir…
NB: Texte crit en l'hommage de la chaleur qui un jour reviendra sans doute
NB2 : Des erreurs se sont glisss volontairement dans ce texte, il s’agit d’une fiction et nous ne sommes absolument pas manipul驩 par qui que ce soit.
J’驩tais tranquillement install devant mon tl驩viseur cran plat, sur mon canap en similicuir en mangeant des chips le tout 驩videmment en slip, lorsque j’ai pris la pleine conscience que par del mes fentres le monde continuait ઠ tourner et que je n’tais au final pour lui qu’une sorte de carburant exploitable jusqu’au dernier souffle. Quelle dception ! Se rendre compte que l’on ne vaut pas plus qu’un liquide servi par un gros monsieur sans sourire et aux doigts gras, n’est pas 驩vident ! Surtout de manire aussi soudaine.
En mme temps, que faire ? Surtout avec une chaleur pareille o誹 le moindre effort n’est rcompens que par quelques grosses go驻tes de sueur malodorante… Plutt rus par nature, je me suis dit, que dans un premier temps, la meilleure action 䩠 faire tait encore de passer de TF1 ARTE. Une fois, le ballet de danse contemporaine de 3h sur l’occupation de l’Alsace par des nazis, contempl頩 avec une certaine incomprhension coupable… Que faire ?
Toujours dbordant de bonnes volont驩s et ayant surtout termin mon paquet de chips aux poulets rtis (si ce texte rentre dans la post鴩rit comme je le souhaite, il est certain que dans 500 ans la lecture de ces quelques lignes, des chimistes se mettront imm頩diatement la recherche de cette trange recette et que des ethnologues se poseront clairement des questions sur notre fa੧on de vivre), je me suis dit que : Seul, je ne pourrai pas grand-chose et qu’il fallait que je rejoigne tous ceux qui, sous la chaleur extrme, avait pris, tout comme moi, conscience de la situation ubuesque dans laquelle nous vivions.
Ni une, ni deux, j’teins ma tꩩlvision, non sans un lger pincement au cœur, pour me diriger directement trois bons m驨tres plus loin devant mon ordinateur o mon compte Facebook est dj驠 ouvert sur la page d’accueil ! Je sens que je touche le but, mes doigts s’apprtent faire la r꠩volution ma place. Prcaution d’usage, j’ai vu beaucoup de film d’espionnage, je ne souhaite pas ੪tre dmasqu. La r驩volution se fera de manire sous-marine ou ne se fera pas. Alors, rus comme je suis, j’opte pour le langage cod詩 en inscrivant dans la cellule prvue pour donner son opinion sur tout et rien, la case status 髻 : Il fait chaud aujourd’hui, n’est ce pas ? ˻, le n’est ce pas ˻ tant clairement une invitation l’insurrection civilque (contraction permettant un gain de place non n頩gligeable).
Mise jour faites, commence alors la longue priode d’attente que bien des amis communistes ont connus. Les r੩actions de mes camarades venus du monde entier, les messages d’encouragement dans ma lutte, les like ˻ signifiant un soutien indfectible se font attendre… J’attends, j’attends, j’ouvre un second paquet de chips (il y avait une promotion), j’attends, je bois une bire (l’alcool sera autoris騩 lors du grand soir…
. Rien ne se passe… Que faire ?
Je dcide de liker 髻 mon propre statu comme signe d’approbation avec moi-mme, pour montrer que ce n’tait pas un coup d’ꩩpe dans l’eau mais, que bien au contraire, je suis bien dcid驩 en dcoudre parfaitement conscient de mes alter-positions. Lorsque les premiers messages affluent, je me sens vivre, j’ai l’impression incroyable et parfaitement indescriptible d’੪tre le petit grain de sable dans le rouage surpuissant de capitalisme financier mondialis. Je vais jeter un œil Wikipedia pour v頩rifier les dfinitions de capitalisme, financier et mondialis髩 . Qu’auriez vous fait ۠ ma place ?
Le grand soir se fait trangement attendre, la rvolte ne prend pas un peu comme si la chaleur ou mon message n’avait pas 驩t pris sa juste valeur. Peut-頪tre ai-je t trop loin dans mes propos ? Je me remets en question, je doute, je m’use… Que faire ?
Beaucoup de temps s’est 驩coul depuis ma prise de conscience et je commence ressentir la fatigue de ces heures d’intense r頩flexion. Je mollis, je m’endors sur mes lauriers, le temps passe et rien ne se passe. Je n’ai plus de chips, il faut que j’aille en racheter… Et puis, il y a une rediffusion la tl੩vision ce soir…
NB: Texte crit en l'hommage de la chaleur qui un jour reviendra sans doute
NB2 : Des erreurs se sont glisss volontairement dans ce texte, il s’agit d’une fiction et nous ne sommes absolument pas manipul驩 par qui que ce soit.
et ça, c'est superbe : "mes doigts s’apprêtent à faire la révolution à ma place"