HOMMAGE A JEAN ZIEGLER

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HOMMAGE A JEAN ZIEGLER

Ce blog est dédié à la pensée Jean Ziegler, activiste contre la famine dans le Monde, et sera régulièrement alimenté avec diverses sources

Présentation :

Jean Ziegler, né Hans Ziegler1, le 19 avril 1934 à Thoune dans le canton de Berne en Suisse, est un homme politique, altermondialiste et sociologue suisse.

Il a été rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde.

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il analyse notamment cette question, et est également connu pour cette phrase :

«l'agriculture mondiale peut aujourd'hui nourrir 12 milliards de personnes [...]. Il n'existe donc à cet égard aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné.»

Jean Ziegler a un doctorat en droit et un en sociologie.

Dans le livre "Jean Ziegler parle aux arabes", écrit en 2003 par Riadh Sidaoui, l'auteur parle de la première fois où Ziegler a rencontré Che Guevara quand il s'est rendu à Genève à la tête de la délégation politique, à l'âge de 35 ans.

Jean Ziegler est allé le voir à l'hôtel et lui a demandé de pouvoir l'accompagner à Cuba pour participer aux guerres contre l'hégémonie américaine et les dictatures en Amérique latine...

Alors Che Guevara lui aurait dit :

« Tu es né ici... alors c'est ici que tu devras combattre le monstre... ce qui est bénéfique pour vous l'est pour nous. »

Collaborateur à la revue Afrique-Asie dans les années 1970 et 1980, il défend les interventions cubaines en Afrique.

Jean Ziegler est le rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation (en) du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies de 2000 à 2008, poste auquel lui succède Olivier De Schutter.

Il est actuellement membre du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

Il est professeur de sociologie à l'université de Genève jusqu'en 2002 et à l'université de la Sorbonne à Paris.

Il publie aussi de nombreux livres. Il est conseiller municipal (socialiste) de la ville de Genève de 1963 à 19674. Il est membre du parlement fédéral suisse (canton de Genève) du 4 décembre 1967 au 27 novembre 1983 et du 30 novembre 1987 au 5 décembre 1999 (parti socialiste). Il est le premier dirigeant de la communauté d'Emmaüs genevoise. Il rencontre l'abbé Pierre à Paris en 1952.

Le 17 janvier 2009, le titre de docteur honoris causa lui est décerné par l'université de Paris VIII6. Il est fait docteur honoris causa de l'université de Savoie, le 4 décembre 2009.

A suivre ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ziegler




Jean ZIEGLER "Je dénonce les criminels de la faim dans le monde" - Video :
L'INVITE" de TV5MONDE présenté par Patrick SIMONIN le 07/11/11 : Aujourd'hui vice-président du comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de
l'ONU, Jean Ziegler a été rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation.
Avec sa franchise habituelle, il dénonce la faim comme un crime de masse bien organisé.
http://www.youtube.com/watch?v=KscefJ1yhM0


Jean Ziegler et l'ordre cannibal du monde - Video :
http://www.youtube.com/watch?v=2vSSs4nBZdA


Pardonnez-moi : L'interview de Jean Ziegler - Video :
http://www.youtube.com/watch?v=2tKGKFhe_N0


Jean Ziegler à l'ONU : 100 000 morts de faim par jour - Video :
http://www.youtube.com/watch?v=W6xrTorxAgk





Jean Ziegler : pour un « tribunal de Nuremberg » de la crise :

Sans la crise, c’eût été une démonstration, une accusation. Mais elle en fait un coup de tonnerre. Sa « Haine de l’Occident » est parue en pleine crise financière. Jean Ziegler, ancien rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l’alimentation, a accordé une interview à Rue89. Interview plus radicale encore que son livre.

Le nouveau livre de celui qui est aujourd’hui membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l« homme de l’ONU, est un ouvrage dense, étayé de faits recueillis durant son activité à l’ONU. Dans “La haine de l’Occident”, Jean Ziegler, comme à son habitude, manie à plaisir sa verve pamphlétaire et son franc-parler, accusant le FMI, le président français Nicolas Sarkozy, la banque Mondiale, l“OMC et le double langage de la communauté internationale. Et d’illustrer en 300 pages le rejet et la haine grandissante du tiers-monde contre l’Occident.

La haine, des origines à nos jours

C’est d’abord un historique de la haine que le livre de Ziegler met en perspective :

‘Depuis plus de 500 ans, les Occidentaux dominent la planète. Or, les Blancs, aujourd’hui, ne représentent guère que 12,8 % de la population mondiale. Par le passé, ils n’ont jamais dépassé 24%.’

Et Ziegler de resituer les quatre systèmes de domination de l’Occident au long des siècles : les conquêtes, l’esclavage et la traite, la colonisation et enfin ‘l’actuel ordre du capital occidental globalisé’. Ces dominations terribles, auxquelles on ajoutera les actuels refus de repentance, de réparations et la confiance toujours indélébile du Nord envers l’idéologie libérale, c’est ce qui, pour Ziegler, a irrémédiablement rouvert la blessure. Le Suisse s’en prend ainsi au président français qui, à Dakar en 2007, reprochait aux Africains ‘leur immobilisme qui ne laisse pas de place ni pour l’aventure humaine, ni pour le progrès’.

Lorsqu’il dresse la liste des Objectifs du millénaire établis par la communauté internationale, en 2000 à New York (de l’éradication de la pauvreté à la réduction de la mortalité infantile et l’environnement, etc), remarquant que huit ans après rien n’a été fait, c’est pour mieux souligner que la crise va augmenter les causes. Donc, les haines.

La crise, pour Ziegler, c’est la révélation des ‘haines raisonnées’. Des haines réfléchies, travaillées au Surmoi, et débarrassées des intégrismes dogmatiques. Qui viennent d’un ‘refus organisé et collectif à l’ordre meurtrier du monde’. Ce peut être la victoire d’une rupture mémorielle (victoire électorale de Morales, premier président indien depuis 500 ans en Bolivie, pays essentiellement indien). Ou ‘une force historique qui va changer le monde’. (Voir la vidéo)

La crise financière : quelle rupture ?

Certes, la crise financière perpétue, cyniquement, la mainmise du libéralisme sur le monde, puisque ce système tente de s’établir comme son propre remède. Dans son ouvrage, Ziegler détaille les systèmes indiens et chinois, et l’on remarque alors que ni l’un ni l’autre ne remettent en question le modèle :

‘Les oligarchies du Sud se contentent de reproduire le système mondial de domination et d’exploitation inventé par les Occidentaux.’

Détaillant ensuite la destruction du marché africain du coton par les firmes américaines avec la complicité de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les accords économiques inégaux imposés par l’Europe à ses anciennes colonies, le comportement scandaleux du FMI et de la Banque Mondiale qui imposent des conditions draconiennes au remboursement de la dette (évaluée à 2100 milliards de dollars), Ziegler sait bien que la crise ne renversera pas le capitalisme.

Néanmoins, c’est grâce à son expérience, et aux différents ambassadeurs occidentaux qu’il tire les conclusions qui sont les siennes dans notre interview : la fin de la doctrine de la ‘main invisible’, cette idée à l’oeuvre dans la politique reagano-thatchérienne selon laquelle la doctrine libérale était une loi quasi-naturelle ; cette idée que le marché le plus déréglementé était… le moyen ultime de réguler le moloch, qui, forcément, trouverait le moyen de s’auto-réguler, devenant ainsi un peu humain. Une idée qui prévaut toujours en Occident : les injections et les remèdes trouvés jusqu’ici sont des remèdes libéraux, pas des solutions politiques.

Ziegler en choquera plus d’un en appellant ici de ses vœux un ‘tribunal de Nuremberg pour juger les prédateurs qui ont provoqué ça’. (Voir la vidéo)

Ziegler reconvoque la ‘ mondialité ’ de Césaire et Glissant

Quand il évoque les souffrances des peuples opprimés, Ziegler n’oublie pas de coter les penseurs et les poètes qui, ces siècles derniers, ont aussi porté ces paroles et ces idées. Aussi, à la fameuse phrase du regretté Aimé Césaire (‘J’habite un long silence, une blessure profonde’), citée dans son livre, il répond aujourd’hui : ‘Le silence est terminé, et la blessure est ouverte.’ C’est ‘le temps du retour de la mémoire’.

Edgar Morin, Aimé Césaire, Kant, Rousseau, Senghor : ‘La haine de l’Occident’, ce ne sont pas que des chiffres, des faits et des cris. C’est, aussi, des ponts entre économie, militantisme et culture. Ce n’est pas le moindre des mérites du Suisse, ici, que de sans cesse illustrer ses bilans et ses dénonciations avec des penseurs, ou des poètes.

Car c’est par cette dimension même que Ziegler ‘dé-occidentalise’ son propos, le défocalise. Et ainsi, désamorce les critiques qui l’accuseraient de vain radicalisme. Appréciant Césaire et Senghor, c’est du côté de la pensée des diasporas africaines, des mémoires du Sud, des cultures autochtones, qu’il va puiser. Du côté du ‘Tout-Monde’ cher à Edouard Glissant. Glissant dont le dernier ouvrage, tout comme celui de Ziegler, évoquait les hérésies et le cynisme de l’Occident, et pointait la victoire de la ‘poétique du divers’ et de la résurgence des mémoires opprimées.

Aux temps où, en Occident, sévissent le concept d’identité nationale et la crise financière, ces hommes-là sont à lire et relire. Pour rester vivants.

Video intégrale de l'entretien :
A l'occasion de son nouveau livre, "La haine de l'Occident" (Eds Albin Michel), l'ancien rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l'alimentation, Jean Ziegler, s'entretient avec Rue89. Une interview plus violente encore que la charge contenue dans le livre.
http://www.dailymotion.com/video/x774kj_la-haine-d...

Source : http://blogs.rue89.com/cabinet-de-lecture/2008/10/...


A SUIVRE

https://www.youtube.com/watch?v=39I_NTlvzC0
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