RIEN À NÉGOCIER, TOUT À RENVERSER

RIEN À NÉGOCIER, TOUT À RENVERSER

L’époque nous accule: reprenons l’offensive!

Après la défaite du soulèvement insurrectionnel de 1968 a commencé la longue phase de repli des prolétaires perdant l’initiative dans la lutte des classes. A partir des années 1980, la lutte est défensive et l’offensive bourgeoise – bien que laborieuse et ralentie par les victoires de 1986, 1995 et 2006 – n’en demeure pas moins inexorable. L’élan du printemps 2016, malgré une certaine force innovante, n’empêchera pas l’accélération infernale du rouleau compresseur capitaliste. Depuis le début de «l’ère Macron», donc en un laps de temps très bref et avec une violence de classe inouïe, les fonctionnaires du Capital achèvent de nous neutraliser.

Le discours néo-libéral ne cesse de vanter la nécessité, l’urgence même, de «réformer» la société, de la «moderniser», de l’«ubériser» dit-on déjà, pour éviter de parler de sa désintégration. La restructuration du Capital à travers l’automatisation et surtout la numérisation des outils de travail (c’est-à-dire leur dématérialisation) est à l’origine de notre exclusion massive du travail et donc de la société du travail. Or, en réalité nous ne sommes pas exclus de la société, c‘est l’ordre capitaliste et la généralisation des rapports spectaculaires-marchands qui est en train d’exclure la société dans son ensemble. Au prix de la vie sociale, le Capital s’auto-régule de manière quasi-autonome.

Il s’agit donc de ne pas courir à notre perte en nous soumettant à l’injonction de s’intégrer à un ordre-de-désintégration. Au contraire, il s’agit de faire société envers et contre l’ordre marchand et le chantage au travail. A partir de là où nous sommes.

Contre la répression policière, médiatique, néo-fasciste et syndicale!


Alors que le totalitarisme marchand écrase tout sur son passage, toute tentative de résistance est militairement annihilée: la ZAD de NDDL subit l’assaut de 2500 gendarmes mobiles appuyés par des blindés qui ont tiré 8000 grenades lacrymos et 3000 grenades offensives en une semaine; la manif de soutien à la ZAD du 14 avril à Nantes a été réprimée par le déploiement de 1000 CRS qui ont inondé le centre-ville d’un épais nuage de lacrymogène et fait de nombreux blessés; les facs occupées et bloquées repoussent tant bien que mal les assauts policiers réguliers ainsi que les attaques de néo-fascistes qui sentent le vent de l’histoire tourner en leur faveur; et les travailleurs du rail, dernier grand bastion ouvrier, dont la responsabilité historique est de mener une grève totale et illimitée en incitant tous les secteurs à les suivre, subissent le contrôle écœurant des bureaucraties syndicales dont la fonction est de contenir leur colère légitime.

L’heure est au défi! Non seulement d’inverser ce processus mortifère en résistant à la répression étatique et médiatique; mais également d’affronter les bureaucraties syndicales qui musellent les travailleurs. Martinez n’est ni un traître ni un collabo: c’est un pacificateur dont la tâche est d’empêcher l’explosion alors que l’explosion est nécessaire et souhaitable, elle sera celle de notre intelligence collective en acte!

Organisons-nous en dehors des partis et des syndicats

Nous n’avons ni à nous excuser, ni à nous justifier de lutter. L’enjeu n’est pas des moindres: nos vies mêmes sont des «Zones A Défendre»! Nous ne pouvons nous permettre d’être résignés: créons nos comités de grève et nos caisses de solidarité pour organiser par nous-mêmes et à la base la grève reconductible et même illimitée. Articulons nos luttes qui essaiment partout.

Contre l’oubli de nous-mêmes, contre la logique de l’urgence et le diktat du désastre permanent qui gouvernent notre époque, mettons un terme à l’histoire sans fin de la fin de l’histoire, libérons-nous de l’absence de perspective autre que celle du capitalisme destructeur.

Soyons révolutionnaires.

(Tract distribué à Strasbourg)



Licioula
Va falloir décerner des étoiles "incantations" parceque celui là, il en mérite un paquet Smile Smile
Lukas Stella
ESCLAVES, DEBOUT !

Le samedi 1er mai 1886, à Chicago : cette date fixée par les syndicats amé­ricains et le journal anarchiste "The Alarm" afin d'organiser un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heu­res, aura des conséquences inattendues pour la classe ouvrière internationale. La grève, suivi...
Licioula
Oui, une fois que tu as dit ça, tu peux toujours prier pour que l'histoire de répète... Smile
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