OUBLIEZ MAI 68 !

OUBLIEZ MAI 68 !

Tel est le slogan implicitement contenu dans le tapage politico-merdique, le bruit qui succède, un an après, à la première manifestation de la grande Fête Révolutionnaire qui balaiera les restes pourris du vieux monde. Oubliez vite ce que vous avez vécu en mai 68, et redevenez de braves ptits étudiants. (…)

En mai 68 est née une nouvelle jeunesse de la révolte. En même temps, l’université s’est mise à sécréter abondamment la pâte réformiste destinée à consolider le système chancelant : sous leur phraséologie révolutionnaire, les groupuscules « gauchistes » sont en effet de purs produits de l’ordre bourgeois, appelés à impulser les transformations nécessaires au maintien de la Société du Spectacle. Il n’y a qu’à les entendre parler de « défense des intérêts des étudiants », de « regrouper à la base les étudiants progressistes », et autres galimatias, pour se rendre compte qu’il s’agit là de la plus magnifique fausse-couche du crétinisme estudiantin.

Que fait en effet le « vrais étudiant » dans l’université ?.. Il s’initie à la domination, il apprend son futur rôle d’exploiteur, il se masturbe dans sa misère (intellectuelle, politique, psychologique et sexuelle). En fait, c’est un crétin qui se gargarise des paroles mortes de vrais étudiants professeurs, nommés « professeurs d’université ». L’étudiant se fatigue à apprendre l’ignorance, il s’entraîne à ne plus posséder d’esprit critique, tout en avalant les mensonge creux de ses maîtres stupides qui lui font croire qu’il s’initie là aux « vérités supérieures » de la « haute culture ». L’étudiant est un apprenti cadavre.

Dans le spectacle social du système capitaliste, le statut d’étudiant n’est qu’un rôle provisoire, une situation de transition. L’Université est là pour lui imposer une conduite stéréotypée, un comportement unidimensionnel, après quoi lui sera délivré un brevet d’intégration à la société spectaculaire. Pour cela, l’étudiant doit bien sûr apprendre sérieusement les discours sérieux de la culture morte. Il doit s’habituer à prendre sérieusement les vessies pour des lanternes, jusqu’au point où le réflexe conditionné l’empêchera de s’apercevoir de l’existence même d’une différence. Dès lors, après la castration définitive de son énergie créatrice, il deviendra un jour ce qu’il rêve de devenir : le parfait robot-type cybernétique dont la société marchande a besoin.

La révolution prolétarienne n’a pour but de changer la forme juridique de la société, mais bien, comme disait Marx, de « transformer le monde », ou, selon le mot de Rimbaud, de « changer la vie ». Un révolutionnaire doit donc avoir pour le moins la passion de défendre sa volonté de réalisation individuelle et le désir de libérer sa propre vie quotidienne. (…)

Extrait d’un tract du Comité d’Action pour le Pouvoir des Conseils Ouvriers, distribué à St-Étienne en mai 1969.


1968 1973 Saint-Etienne révolutionnaire
http://1968-73saint-etienne.over-blog.com/
Licioula
Purée, j'ai aimé ça.. mais aujourd'hui ça me fatigue ce genre de logorrhée... Et tout ça était vachement masculin, après coup, on apprends que les mecs dominait les filles comme pas possible... Alors faudrait en tirer les leçons, non?
Bruicoleur - Gauvrit Dominique
Tu vas rire, j'ai d'abord lu "faudrait en retirer les caleçons" Smile
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