Renoncez à la publicité
Une démocratie s'évalue à la liberté de la presse. La liberté se mesure à l'indépendance. Or, la presse est dépendante financièrement de la publicité. Les gros annonceurs, comme les supermarchés qui défendent l'agro-alimentaire, ont la capacité de précipiter un magazine dans la faillite en lui supprimant son annonce régulière. Une revue ne prendra donc pas le risque d'informer librement, par exemple sur l'agriculture biologique, au risque de mécontenter la grande distribution de la nourriture industrielle.
La place de la publicité dans la presse aujourd'hui, en France, montre que nous ne sommes plus une démocratie.
Ce qui est étrange, dans cette situation, c'est que nos maîtres, qui nous censurent et nous interdisent de penser, ne se camouflent pas : ils se montrent au grand jour puisqu'ils font de la publicité dans nos médias. Ceux qui nous gouvernent signent tous les jours les panneaux publicitaires, envahissent nos boîtes aux lettres de leurs noms grossiers, saucissonnent nos films.
Nous savons depuis longtemps que les gadgets qu'ils vendent, et qui servent de prétexte à leurs vantardises, ne sont pas les véritables mobiles de leurs publicités.
Si c'était le cas, pourquoi des monopoles comme EDF ou les Conseils Généraux empliraient de publicités les pages de nos journaux?
La première fonction de la publicité est de rendre dépendants financièrement les médias, mais aussi les villes, les communes, bref tout le pouvoir politique, collectif ou tous les contre-pouvoir.
Plus la publicité envahit nos paysages et nos consciences, et plus nous pouvons être certains d'être dépossédés de nos décisions citoyennes. Les hommes politiques, rangés aux armes de leurs adversaires (car la publicité est l'adversaire du politique), ne débattent plus mais nous envahissent de publicités politiques.
Les armes contre la publicités sont simples : ne rien faire. Ne rien acheter. Renoncer à la télévision et à la radio publicitaires. Ne pas acheter de magazine financé par la publicité.
Chaque fois que vous resterez chez vous, sans rien dépenser, sans bouger, à vous reposer, à manger, boire, dormir ou tromper votre femme, vous regagnerez du pouvoir.
La révolution d'aujourd'hui est la plus facile de toutes : l'oisiveté est la bête noire des commerçants. L'immobilité est leur terreur. La paresse leur horreur.
Chaque heure gagnée sans dépenser ruine les banques, les multinationales, les supermarchés. Le vote du consommateur est l'acte d'achat. Mais son meilleur vote est l'abstention.
Jean-Luc Coudray
La place de la publicité dans la presse aujourd'hui, en France, montre que nous ne sommes plus une démocratie.
Ce qui est étrange, dans cette situation, c'est que nos maîtres, qui nous censurent et nous interdisent de penser, ne se camouflent pas : ils se montrent au grand jour puisqu'ils font de la publicité dans nos médias. Ceux qui nous gouvernent signent tous les jours les panneaux publicitaires, envahissent nos boîtes aux lettres de leurs noms grossiers, saucissonnent nos films.
Nous savons depuis longtemps que les gadgets qu'ils vendent, et qui servent de prétexte à leurs vantardises, ne sont pas les véritables mobiles de leurs publicités.
Si c'était le cas, pourquoi des monopoles comme EDF ou les Conseils Généraux empliraient de publicités les pages de nos journaux?
La première fonction de la publicité est de rendre dépendants financièrement les médias, mais aussi les villes, les communes, bref tout le pouvoir politique, collectif ou tous les contre-pouvoir.
Plus la publicité envahit nos paysages et nos consciences, et plus nous pouvons être certains d'être dépossédés de nos décisions citoyennes. Les hommes politiques, rangés aux armes de leurs adversaires (car la publicité est l'adversaire du politique), ne débattent plus mais nous envahissent de publicités politiques.
Les armes contre la publicités sont simples : ne rien faire. Ne rien acheter. Renoncer à la télévision et à la radio publicitaires. Ne pas acheter de magazine financé par la publicité.
Chaque fois que vous resterez chez vous, sans rien dépenser, sans bouger, à vous reposer, à manger, boire, dormir ou tromper votre femme, vous regagnerez du pouvoir.
La révolution d'aujourd'hui est la plus facile de toutes : l'oisiveté est la bête noire des commerçants. L'immobilité est leur terreur. La paresse leur horreur.
Chaque heure gagnée sans dépenser ruine les banques, les multinationales, les supermarchés. Le vote du consommateur est l'acte d'achat. Mais son meilleur vote est l'abstention.
Jean-Luc Coudray
Ah ben c'est sur qu'il y a meilleur client que moi...
Mais c'est pas trés "vendeur" comme révolution quand même