LE PEUPLE VEUT LA CHUTE DU SYSTÈME

LE PEUPLE VEUT LA CHUTE DU SYSTÈME

Tourné et monté en mars-avril 2013, ce documentaire, libre et gratuit, part à la rencontre de diverses composantes du mouvement anti-autoritaire tunisien. Il porte les paroles de groupes organisés et d'individus: le Mouvement Désobéissance, la lutte contre le Forum Social Mondial, des activistes de rue ou des syndicalistes de base, une mutuelle agricole, un projet culturel autogéré... Il pose un regard sur le développement d'idées et de pratiques anarchistes et autogestionnaires au coeur du processus révolutionnaire en Tunisie. Il se veut être un outil, peut-être une arme, pour construire la solidarité internationale et renforcer le mouvement d'émancipation mondial dont l'un des actes fondateurs fut le soulèvement de Gafsa en 2008.

Réalisation Matouf Tarlacrea

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Appel.SM

« Le peuple veut la chute du régime » est le fond du devenir révolutionnaire en Tunisie et de tous ses contenus politiques, économiques et sociales. Les masses veulent la chute du régime est une thèse développée par les révoltés et est l’unique expression révolutionnaire qui a porté et porte encore la profonde volonté des opprimés, des précaires, des marginaux, des chômeurs et des jeunes révoltés, la volonté d’abolir le pouvoir du capital comme principale cause du chômage, du régionalisme, de la pauvreté, de l’oppression, du crime et de la dictature.Le mouvement Désobéissance s’inscrit dans cette mobilisation révolutionnaire, appelant les masses révoltées à l’impulser par les occupations, les grèves générales politiques et la désobéissance sociale généralisée. Le mvt Désobéissance considère que l’auto-organisation des masses révoltées en instances d’action révolutionnaire et en rupture avec les formes d’organisations partisanes et syndicales, bureaucratiques et pyramidales, séparées idéologiquement et politiquement, est l’unique voie révolutionnaire et la propre création des masses révoltées selon le commun révolutionnaire qui les réunit, leur intelligence collective, leur engagement et leur résistance depuis le déclenchement de la désobéissance sociale le 17 décembre 2010.

La puissance d’enclenchement du devenir révolutionnaire et sa propagation locale, arabe et mondiale a mobilisé les appareils médiatiques, sécuritaires, militaires et monétaires contre révolutionnaires dans l’unique objectif de faire avorter la révolution. Ces mêmes appareils qui négociaient la liberté des masses contre le pain et la sécurité, faisaient la promotion des slogans de « la légitimité électoraliste » et les illusions de « la transition démocratique » pour contrer la légitimité révolutionnaire tout en essayant de séparer la révolution de ses tâches et d’occulter le fait qu’elles ne se réalisent que par ses propres forces.

L’appel à la chute du régime et la désobéissance sociale généralisée émane d’une analyse et d’une approche de la réalité ; La continuité de la situation révolutionnaire sous la crise économique et sociale mondiale, le passage de l’humanité vers une situation d’hyper-tyrranie via une mondialisation farouche qui a touché tous les aspects de la vie et la dominance du capital monétaire mondial et des multinationales sur l’intégralité du paysage humain, imposant ainsi un modèle de vie, de consommation et d’environnement, et accentuant l’aliénation, mobilisant pour ceci tous ses appareils juridiques, culturels, médiatiques et artistiques.

La situation locale actuelle est telle que les masses révoltées résistent et refusent de se plier aux choix libéraux et dictatoriaux qu’impose le monde dominant impuissant et incapable de répondre à leur revendications et à les contrôler à nouveau malgré les machines de propagande et de démagogie qui n’ont cessé de travailler, aussi bien celles des bribes rcdistes et doustouriennes que celles camouflées par la religion ainsi que le rapide retour des appareils “sécuritaires” répressifs. Parallèlement, toutes les machines médiatiques, judiciaires et terroristes (Les diverses milices) se sont unies pour traquer les révolutionnaires.

L’appel du mouvement Désobéissance à continuer la révolution sous le slogan de La chute du régime n’a rien d’une incitation au “désordre”, à “l’insécurité”, ou au gauchisme et à l’extrémisme, comme essaie de le faire croire la propagande contre révolutionnaire, mais épouse plutôt toutes les aspirations des masses révoltées.

Le mouvement Désobéissance considère que ces aspirations ne peuvent se réaliser sans le droit à la richesse au sein d’un gouvernement révolutionnaire garantissant la démocratie directe et de base, l’émanation des instances d’action révolutionnaire, seules capables de rompre avec la gouvernance libérale et parlementaire finie, qui n’a produit, depuis des siècles, que les systèmes de corruption, d’opportunisme et de bureaucraties alliées. Dans les pays dits faussement « démocratiques », ce régime ne fait que prouver son incapacité, ailleurs, les ripostes globales des précaires et des mécontents à son égard ne cessent d’augmenter.


Au sein de ce devenir révolutionnaire et de part leur volonté de s’opposer à toutes les institutions et appareils contre révolutionnaires, à la domestication et l’opportunisme qu’il soit de gauche, de centre ou de droite, et en cohérence avec la créativité révolutionnaire de masses, des militant-e-s déclarent la constitution d’une Instance d’action révolutionnaire – mouvement Désobéissance et appellent tout-e-s les révolutionnaires en Tunisie, dans les pays arabes et partout dans le monde à s’organiser en instances révolutionnaires populaires, ouvertes, non partisanes et démocratiques, basées sur l’organisation rhyzomique et les initiatives révolutionnaires dont l’objectif d’impulser la lutte collective organisée à travers toute les formes de coordination possible et tout ce qui a trait à dynamiser la désobéissance sociale unitaire afin d’abolir le régime d’oppression, de précarisation.. le capitalisme expirant.

Avril 2012
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