Carnet de Voyage...

Carnet de Voyage...

Un sac plein, tenu d't pour supporter les chaleurs, quelques pulls en cas de vent et de fra驮cheur, la route sinueuse, le bitume et ses odeurs affriolantes crient mon nom et me demandent de le rejoindre. Un volant, quatre roues, des traces de pneu sur les lignes blanches qui nous endorment. Continu, discontinue, pointill, petit tiret, elle ne s'arrte jamais, comme de long serpent gardienne des routes, une barri骨re de page me stop.


Premire 騩tape dans les campagnes d' ctഩ, du Cher, de l'Auvergne ou de la Provence, je m'arrte dans les montagnes armoricainespour repartir vers les ꠩tenduesvides et d)sertes du grand est. Du vert et des fleurs de couleurs, leurs parfums m'enivrent, je les aspire, je les respire, je les bois, je suis ivre, ivre de bonheur, ivre d'espace et de grandeur, un sale nuage noir arrive gorg de larmes, jem'effondre genoux, rampe quatre pࠢte et doit repartir.


La route s'emballe et m'emporte si fort que je m’envole au dessusdu bleu de mer. Une sir(ne m'appelle, allong sur un rocher, sa beaut m'hypnotise, je r驩siste ses appels et je me perds. Dans mon gros ballon gazeux, je regarde le sol qui dtale, qui fuit sous mes pieds, mes pieds sont sur la moquette d'un panier d'osier, je suis un fruit, j'ai peur d'੪tre mang, j'attends arrive, j’essaie驠de dormir, j'choue alors je m’lance en dehors monparachute se pli, se retourne, je tombe et je m'crase.


Dans un dsert de sable, ma gorge est s驨che, je draille, mes jambes fbriles me portent jusqu'驠 la fontaine la plus proche. Elle n'existe pas, dans les dsert de Gobi et du Sahara, je ressens l'infini, dans mon corps et dans ma tte, autour de moi rien ne s'arr骪te, il n'y a pas de limite cet espace, j'ai soif, je veux juste me saouler jusqu' m'ࠩcrouler, juste pour me rassurer, je ne trouve pas et je m'tale la gueule dans le sable.


Un peu divine, une gourde mes l頨vres tanche ma panse vide et je repars dans les dunes. Au loin, mes yeux se plissent, je vois des mines.


Affam, je m'assois pour d驮ner, un bambin effray au doigt corch驩 me regarde avec envie. Sous ses ongles de l'or brille, il a trop creus, il veut me manger. Tout cet or me brle les yeux, je per黧ois la douleur de cette enfant au doux sourire, qui du Nigria l'Afrique du Sud, gratte la terre pour quelques caillou. Je souffre de pr頩tention et de narcissisme, l'gosme me ronge les entrailles et je dois fuir.


Par les airs encore et toujours, je m'envole et disparait, ne laissant derri鯨re moi que des traces de mazout sur les eaux calmes de l'ocan du mois d'aot. Je regarde les eaux se d黩chainer dgustant au passage mon sandwich bon march.


Une 驩tape sur la banquise me permet de me reposer. Seul, j'attends le soleil. Il ne vient pas et sous mes pieds, disparait a terre qui m'accueille. Elle fond comme une vulgaire boule de glace abandonne par un enfant boudin dans les mois d'驩t. Je n'ai bientt plus rien sur les pieds, une b鴪te la fourrure paisse me regarde de ses yeux couleur p੩trole avant de s'enfoncer dans lesab.mesfroids sur lesquelles je flotte.


Je repars en bateau, fum) et marr noir, vers ici, vers nulle part, je navigue sur les eaux et les domine nouveau. La mer s'agite, de lourdes vaguentnous cument, les soutes prennent l'eau, le capitaine chante dfiant la faucheuse, sur un radeau de fortune je dois fuir vers la terresans y croire, je commence en avoir marre. Mon mat s'croule, mon embarcation ne tientpas flot longtemps, je me rattache une planche et me laisse dࠩriver jusqu'aux plages.


Le sable projet par la mer me recouvre le corps, je reviens la vie comme par miracle. Je crache quelque grain et vomi de l'eau sal頩, la gerbe dessine mon visage sur le sol. Je lve la tte, regarde au loin, une route, des lignes blanches me rassurent et me relancent, je m'y 誩lance. Bientt, je serai chez moi et je ne penserais plus tout 䠧a.

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